We're still Family [Lavande] [Fini]

Le soleil déclinait sur Edenia, sur cette journée que je n’allais pas oublié si facilement.
Peut-être que c’était le destin qui nous réunissait? Encore un coup de se foutu destin.



Ma vue se floutait...il m'était presque impossible de lire, à présent. Je me stoppa dans mes essais de lecture, laissant mes yeux se reposaient l'histoire de quelques minutes.
Mais rien n'y faisait.

Merde…

Mon estomac était aussi en colère, en plus de ça. Des nausées qui m’affaiblissaient.
Héhé. Forcément.
Être addict à ces médicaments ou a autre chose.... qu'est-ce que ça changeait, finalement? Ça me bousillait toujours autant.
Depuis combien de temps je les avait pas pris... 2 jours? 3 jours?
Je devais renouveler cette foutue ordonnance. Or, entre mon travail et mes activités à la Dusk, j'avais complètement oublié.

Je soupirai doucement, gardant malgré tout l'air joyeux qui me caractérisait. Je ne comptait pas laisser paraître cette faiblesse.

Parfois, j’avais envie de tout abandonné. De détruire tout équilibre que j’avais réussi à construire.
De recommencer à vivre au jour le jour.
Ma raison me l’empêchait vite, tout comme l’être en construction dont j’avais la responsabilité maintenant.
Si un jour quelqu’un m’aurait dit que je serait un père un minimum aimant, je ne l’aurais pas cru.

- Alalala… ♡

Je me levai avec légèreté. C'était bientôt la fin de ma journée, aux alentour de 16h. Oui, c'était assez tôt. Mais c'était plutôt rare, ça. J’avais pris des heures, en faîtes. Néanmoins, j’avais l’impression que je n’allais pas trop pouvoir en profiter, aujourd’hui.
J'avais prévu de passer la fin de journée avec mon gamin.
Mais là, j'avais un autre plan qui allait me faire économiser du temps.

Faire le malheureux auprès des infirmière… oui. J’allais sûrement pouvoir récupéré une ordonnance rapidement. Puis, direction la ville. Je n’aurais qu’à aller chercher Jasmin et de passer rapidement en pharmacie. Et le tour serait joué.

Je rassemblait mes affaires, faisait glisser calepins et autres outils dans mon sac-à dos rose.
J’enfilai ma veste cyan sur ma chemise blanche. Ma tenue était des plus habituelle, oui.
Mes parents ne seraient pas fier… et rien que ça, ça me rendait satisfait.
Enfant, je n’avais été que leurs marionnette. Leur enfant non voulu, au cheveux coupé court et au chemises impeccable et sans âme. Celui qui ne devais pas faire honte aux restes de la familles.

Je me demandais ce qu’ils faisaient, parfois. Surtout… dans mes baisses de morale, comme à ce moment. Ça… c’était la faute de ces foutue oublis, je le savait bien.
Je me sentait mal, bien évidemment.
Néanmoins, ça ne se voyait pas. Comme à chaque fois.
Je gardait cette attitude sucrée et enfantine, dissimulant ma faiblesse que je détestai tant.

Cependant, aujourd’hui, pas de fredonnement lorsque je me dirigeai dans les couloirs.
Moins de petits clin d’œil. J’avais l’air fatigué, sans doute. Peu importe. Aucun de ces idiots d’élèves n’étaient capable de lire en moi.

Tout tournait… je devais trouver… L’infirmerie. Oui, c’était ça. On allait bien pouvoir m’aider, non ?
Dans tout les cas, vu mes traitement j’avais bien été obligé de transmettre mon dossier médical, que je le veuille ou non. Même si certains truc dont j’étais pas fier était inscrit à l’intérieur.
Le directeur engageait vraiment n’importe qui, hein. Enfin… mon hospitalisation daté de bien 6 ou 7, en faîtes.

Trottinant joyeusement, aussi joyeusement que je pouvait paraître, en tout cas, j’arrivai enfin vers la zone que je cherchait.
J’étais déjà passé plusieurs fois, en passant. Je ne pris pas même le temps de lire l’inscription sur la porte. Ma vue floutée ne me le permettait pas, de toute façon. Je ne portait pas mes lunettes, certes, mais ce n’étais pas un problème de vue, là.

J’ouvris la porte joyeusement et avec énergie. Toujours ce masque de joie. Étais-ce seulement un masque, maintenant ? Je n’en savais rien.
Dans mon geste, je saisit une sucette, histoire de pouvoir me calmer.

Mes yeux se posèrent sur la personne en face de moi.
Et tout se stoppa. Comme si le monde avait arrêté de tourner. Comme si la notions de temps n’existait plus.
Je…
Ma sucette tomba de mes doigts, ce qui me fit presque sursauté.
C’était…

Mon expression changea de la joie à un choc. Une surprise étonnamment pur sur mon visage.

Elle ? Ici ? Pourquoi ?

Mes yeux la détaillèrent.
C’était elle.
Elle était différente, mais c’était bien elle.
...Elle ?… Elle semblait masculine, à présent. Je compris rapidement certaines choses. Je n’avais juste aucune envie de la respecter. Le respecter, plutôt. Peu-importe. Je m’en moquais.

Malgré ce changement d’apparence, l’illusion ne marchait pas sur moi.
Alors je restai bloqué dans entrebâillement de la porte, quelques instants, incapable de prononcer le moindre mots.
J’aurai pu reconnaître ces cheveux violet entre mille. Ces yeux couleur mer. Cet air apaisé.
Un souffle s’échappait de mes lèvres. Ma voix paraissait comme cassée. Comme si murmurer ces quelques syllabes m’était douloureux, presque impossible.

- ...  Violette.

Puis vint la réalisation.
Tout se débloquait.
La colère.
Colère. Colère. Colère.

Mon visage passa de la surprise à la haine. Une marée d’émotions qui m’emportait, me faisait perdre mon calme. Mes yeux était une mer de haines. Un océan de ressentiment.
Elle m’avais abandonnée. Tout comme on m’avait toujours abandonné.
Peut-être que pour elle aussi, je n’avais été qu’un amusement ? Quelqu’un pour se rassurer ? Pour se dire ''Aaah...J’ai de la chance finalement. Ma vie n’est pas si mal. ''

Elle m’avais laisser tomber.
Mes poings tremblaient. Je me sentait toujours aussi malade. Mais la colère éclipsait ça. Elle éclipsait tout.
Comme toujours, j’avais été le vilain petit canard qu’on abandonne. Le jouet dont on se lasse et dont on se débarrasse à la première occasion venue.

Je voulait lui faire du mal. Je voulait qu’elle regrette. Je voulait la voire souffrir.
Je ramassa cette sucette tombé à terre, d’une main tremblant de rage.
Je serrai dans cette même main la sucrerie. Le sirop durci commençait déjà à se craqueler, je le sentait.

- Violette.

Plus de peur, plus d’hésitation. Le choc été déjà loin maintenant. Seule restait la colère.
Un sourire plein de mauvaises attentions se dessinait sur mes lèvres.
Je transférai cette colère dans mes mots. Je voulait qu’il la détruisent.
Une voix pleine de sarcasme et de ressentiment s’éleva dans la pièce, cette fois.

- Tiens ? Qu’est-ce que tu fait là ? Je te pensait morte, vu le peu de nouvelle que tu m’a données. Tu n’as pas pris la peine de donner des nouvelles à ton idiot de cousin, c’est ça ? Comme quoi, tu es belle et bien aussi fidèle que toutes les ordures de la famille Passiflore. Tes parents doivent être fier, en faîtes ! Tu représentes bien le reste de la famille.

Je voulait la voire se briser devant moi. Tout comme sa disparition m’avait brisée, des années auparavant. Même si, au fond de moi, je ressentait cette souffrance. Comme si j’allai me briser en mille morceaux, comme du verre fendu.

@feat joueur Va falloir vous expliquez svp

Violette restait figée. Complètement figée. Comme si c’était Médusa qui venait de rentrer dans la pièce, non pas son cousin qu’elle avait oubliée.

Sa voix s’éleva finalement. Grave. Bien plus que la mienne. Pourtant, dans le fond. Dans la façon de parler… c’était toujours la même personne. Violette n’avais pas changée. Tout cela n’avais pas du l’affecter. Avait-elle seulement conscience de ce que j’avais ressenti ?! Lorsqu’elle a fuit avec son copain, avait-elle pensais à celui qu’elle laissait derrière elle ?!
Non. La réponse était toujours la même. Je n’étais qu’un détail.

Je rentrai d’un pas froid dans la pièce, refermant finalement cette porte. Ce qui nous plongeait dans une certaine intimité.
Néanmoins, je n’allai pas s’installer, comme elle l’attendait.
Je bouillonnait d’une colère qui m’étais dur à contrôler. J’avais envie de hurler, de pleurer, de l’insulter de tout les mots.

Je m’approchai de la fenêtre. Non, je n’étais pas désespéré à ce point.
Je l’ouvris, me penchant un peu et sortant de ma poche mon paquet de cigarette.
Je préférait regarder le paysage plutôt que de regarder celle qui faisaient partie de ma vie, auparavant d’observer les plaies que mes mots acérées avaient créer.

Je fumai, m’appuyant contre le rebord de la fenêtre. J’écoutai ses excuses qui me semblaient vides.
Mes mains tremblaient. Tout comme ma lèvre. La nicotine ne me calmait pas. Je savais même qu’elle allait probablement aggraver mes problèmes physique actuel.
Cependant, je m’en foutait.

Elle s’expliqua… Enfin, il. Bien-sûr. Il me parlait de sa petite personne avant de réellement chercher à s’excuser.
Lavande hein…
Je comprenait plus ou moins ce qu’il avait vécu. Cependant, ce dont il me parlait… même si pour moi, ça me semblait futile.

Et il tentait de me brosser dans le sens du poil. Pour me faire passer la pilule. Comme si j’étais un enfant.

Mes yeux me brûlaient, comme si ils s’enflammaient.

- C’est ça, ouais…

Je serrai mes poings, pour ne pas laisser mes tremblement transparaître. Je m’en voulait d’être si faible. De… ressentir du soulagement.
Cette haine subsistait… cependant… je voulait le croire, au fond de moi. Je voulait mais je n’y arrivais pas. Qu’est ce que c’était la sincérité, au fond ?
Est-ce qu’on avait été sincère, lorsque l’on m’a dit que je n’étais qu’un bon à rien ? Qu’on me décrivait comme une honte ?
Je ne voulait pas les entendre, toutes ces balivernes.
Je me sentait faible, à découvert. Comme si on voyait clair en moi.
Je détestai ça. J’avais besoin de me sentir fort.
Pas misérable et fragile comme du verre fêlé.

- Tu t’en veux , hein ?! Tu était où quand je me suis retrouvé tout seul ?! Entrain de vivre ta meilleur vie dans l’insouciance avec ton copain, probablement ! Alors quoi, tu es seul maintenant, c’est ça ?! Il t’a abandonné ?! Donc tu veux récupéré ton cousin que tu avait toi-même abandonné ?!

Tremblement de plus en plus fort. Et puis… le raz de marée d’émotions.
Les larmes coulèrent. Rares pourtant, de mon côté.

Je me retourna vers lui, lui lançant un regard froid. Ma main tremblante tenait ma cigarette comme elle le pouvait.

- Je te déteste tout autant que les autres Passiflore !

Je… Tout tournait de plus en plus. Mon pic de colère m’avais fatigué, bien évidemment. Mon cœur battait la chamade. Ma tête me faisait mal. Si mal.

Je me laissa glissa contre le mur, les larmes coulant toujours silencieusement.
Je me tenait la tête de l'autre main.

- Putain...

J’avais l’impression d’être de nouveau cet enfant perdu et malheureux. Est-ce que j’avais été seulement heureux une fois ?
Je n’arrivais pas à retrouver ma contenance, à lui dire d’aller se faire voir.
Je n’y arrivais simplement pas. Pourquoi ?
Pourquoi ?!

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Je le sentait craqué. Faiblir sous l’assaut répété de mes mots.
C’est des reproches qu’il m’adressa, cette fois.
Je n’avais pas raison d’être en colère ?  De lui en vouloir ? Je devais tout pardonner, c’est ça ?
Comme si de rien n’étais ?!

- C’est ça, reproches moi d’être en colère…

Désolé de ne pas être si malléable que ça, hein…
Je soupirai, je n’avais plus vraiment l’énergie de m’énerver, en faites.

- Quand nous étions enfants, ouais… je doit tout te pardonner, c’est ça que tu attends de moi ?  

Décéder ? Hm…
Je ne pris pas la peine de répondre. Évitez de lui parler était sans doute plus simple. Sa peine… qu’est-ce que je pouvais en faire ?
On avait tous perdu quelques choses… Qu’est ce qu’il voulait que je lui dises ?
''Je suis désolé, je vais être une personne adorable maintenant pour que tu ne soit plus jamais triste''
Qu’est-ce qu’il pensait, vraiment ? Il voulait m’avoir par la pitié, c’est ça ?


Il se levais. C’était bien un Passiflore, contrairement à moi. Il était grand.
Bel et bien un membre de la famille, pas une erreur.
Je pesta.  Ça me dégouttait. Qu’il vienne se plaindre qu’il était comme moi… ça me dégouttait réellement. Me donner encore plus envie de vomir.
Est-ce qu’il avait seulement conscience du tiers de ce que j’avais vécu ?
Les violences… elles avaient toujours étaient cachées. La situation paraissait beaucoup plus simple, vu de l’extérieur.
Il n’avais pas vécu avec moi, à ce que je saches.

Ma tête tapait de plus en plus fort. Je gardait une main sur mon front. Je me sentait réellement malade, ça ne pouvait pas plus mal tombé. J’avais besoin de cette foutue ordonnance. Et de me tirer.

Et il viens m’enlacer. Je n’avais pas la force de le repousser, que ce soit par mon état physique actuel ou simplement… parce qu’il m’étais probablement supérieur, à ce niveau. Ma faiblesse m’écrasai. Je ne pouvais rien faire.

Je pesta. Tout ceci était hors de contrôle.

D’autant plus… qu’on m’attendait. Je n’avais pas que ça à faire, merde.
Je devais… obtenir ce fichu papier et me tirer. Cette discussion m’avais déjà beaucoup trop épuisé.

Cependant, je passa quelques minutes contre lui, respirant son odeur de thé.. qui me calmait un peu.
La colère et les reproches étaient toujours là, mais je me sentait un peu plus calme.

Le moment fut interrompu par une sonnerie de mon Holokit.
Je m’écartai un peu des bras de Lavande, reprenant la parole un peu plus doucement.

- Lâche-moi.

Une fois un peu plus libre, je sorti l’appareil. L’Holokit était d’un modèle rose.
Comme je m’y attendait… c’était lui.
Je frottait mes yeux rapidement, tentant de perdre ces airs de cadavre, puis me mit assis contre un mur, à l’opposé de Lavande. Je ne voulait pas qu’il intervienne.

- Jasmin ?

Le visage de l’enfant apparu. Ses joues étaient un peu gonflés… comme si il boudait. Ouep. Il était en colère.
Ses cheveux était court, un peu en bataille. D’une couleur rose pâle, bien plus pastel que la mienne. Il avait des yeux bleu lagoon, qui sur le moment affichaient un air contrarié.

- Papa ! Tu es en retard !

Il perdait pas son temps, tiens… Je me demandait de qui il tenait ça.
Je forcai un léger sourire, malgré mon air épuisé.

- Écoute… Je suis un peu malade, donc… J’ai perdu un peu de temps. J’arrive bientôt, ok ?

Ma voix était alors beaucoup plus pédagogue qu’à l’habitude. J’espérai juste que Lavande n’allait pas y aller de son petit commentaire.

- D’accord !

Et l’enfant raccrocha. Direct, effectivement.
Je soupirai doucement, rangeant l’appareil de communication dans ma poche.
Puis, je lançais un regard vers Lavande, l’air de dire ''tu as pas intérêt à faire de commentaire''.

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Lavande restait silencieux le temps de l’appel. Je n’avais pas envie d’entendre ses commentaires, de toute façon.
Il … cherchait mon dossier.

- Hm…

Je soupirai doucement. Il n’allait pas hésiter à violer mon intimité, hein ?
J’aurais pas du partager ce dossier en premier temps.
Je m’attendait déjà à recevoir des remontrances. Lavande savait toujours mieux que les autres, de toute façon.

Je me relevais doucement, lui lançant un regard perçant.
Il saisit un des dossiers, avant de l’ouvrir son bureau.
Son regard ne m’étais pas supportable.
Tournant la tête vers le mur, je portai de nouveau ma cigarette à mes lèvres.

Je n’avais pas trop envie de parler de mon passé, bien évidement. C’était douloureux. Encore maintenant, même si ces erreurs commençait à dater, à présent.
Je soupirait. Il ne me laisserai probablement pas partir sans réponse.

- Je me suis débrouillé tout seul, simplement. Qu’est ce que tu as besoin de plus comme infos ? J’ai fait de la merde, c’est tout. Ça doit être inscrit dans le dossier non ?

J’étais agressif. Un peu trop, peut-être.
Est-ce que… je pouvais vraiment m’ouvrir un peu à lui ?
Je soupirai une énième fois, avant de prendre une voix plus douce.

- J’ai… Fini mes études à 19 ans. Je savais pas ce que je foutait de ma vie. Et ça à mal tourné. Je consommais… beaucoup de truc illicite, en pensant gérer. Comme tu le voit, ce n’était qu’une impression. Mais j’ai tout arrêté après mon séjour à l’hôpital, si tu te le demandes. Et depuis, je tourne aux médocs. C’est tout.

C’était bien plus simple que ça, mais bon. Il n’avais pas besoin de tout savoir.  

Le voyant sortir des boites, je m’approchai du bureau, finalement.
C’était… les médicaments dont j’avais besoin.
Je le regardai doucement, avant de hocher la tête, en signe de gratitude. Ma cigarette étant désormais éteinte, elle fini à la poubelle.
Je saisit rapidement les boîtes, avant de sortir les médicaments dont j’avais besoin.
Et d’avaler les gélules, sans même boire de l’eau. Peu-importe. J’en avais besoin, là.
Les boites furent rangées rapidement dans mon sac.

Maintenant… je n’avais plus de raison de rester là.
Je fit quelques pas vers la porte, lui lançant un dernier regard.
J’avais envie… Non, j’hésitai à l’inviter à venir. Est-ce que j’avais vraiment envie qu’il retourne dans ma vie ? Est-ce qu’il n’allai pas me décevoir une seconde fois ?
De toute façon… il allait probablement me suivre.
Et Jasmin m’attendait.

Je sortit silencieusement de la pièce, sortant Datura de sa Ball.
Le Pokémon semblait un peu inquiet. Je passait rapidement une main sur sa tête principale pour le calmer, avant de reprendre la marche pour quitter l’académie.

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Lavande m’écoutait, hochant la tête de façon répété.
Il me retenu, bien évidemment.
Je souriait doucement, plutôt espiègle. Je retournais à mon état normale, sans aucun doute.

- Je me doutait que tu allais me retenir.

Et je remit en route, sortant de ma poche une sucette.
Peut-être… qu’on pouvais refaire quelques choses, après tout. Recréer un lien, je veux dire.
Je me demandait comment Jasmin allait réagir. Il ne connaissait rien de ma famille, en faîtes. Je n’en parlait pas, faut dire.

Sur la route, je restait plutôt silencieux. Voyant la ville arrivait, je pris finalement la parole.
Je m’en voulait un peu. Je pouvais faire preuve d’un peu de gentillesse, pour une fois.

- Et… Aussi. J’suis désolé. Mes condoléances.

La colère avait éclipsé cette empathie, qui me faisait souvent assez souffrir. Je l’avais blessé, sans doute. J’avais envie de lui faire un peu de mal, par vengeance.
Mais comment vouloir lui faire du mal? Il était si gentil que ça m’en rendait presque malade. Je devais me mettre un peu à sa place. Rien n’avais du être simple aussi de son côté.
Datura, de son côté, … montait en quelques sorte la garde, le temps du trajet. C’était un Pokémon très prudent, bien que calme.
Son regard s’arrêtait parfois sur Lavande. Il… le reconnaissait probablement. Ou avait une vague impression de déjà-vu. Ce ne serait pas étonnant, même si ce n’étais encore qu’un Solochi à cette époque.
Le Evoli de Lavande avait aussi évolué, d’ailleurs. Normal, depuis le temps.

On arriva plus ou moins en ville.
Je restait silencieux jusqu’à ce qu’on arrive à l’école, dégustant simplement la sucette qu’il y avait dans ma bouche.

Une voix familière me vint aux oreilles :

- Papa !

Jasmin s’approchait rapidement, venant s’accrocher à mes jambes.

- En retard !

Je posai une main doucement sur ma tête. Avant de prendre la parole d’une voix douce.

- Je sais… Je suis désolé.

Il ne semblait même pas écouté mes excuses. Ce gamin possédait beaucoup trop d’énergie en lui.
Il posai les yeux sur Lavande, à mes côtés.

- C’est qui ? Il est grand, plus que toi ! Et il a de longs cheveux, on dirait une princesse!

Je partit dans un rire léger et nasillard. Ça allait sans doute le mettre mal à l’aise.
Je posai mes yeux sur mon cousin, reprenant la parole d’une voix joueuse.

- Et bien… Je laisse la Princesse se présenter.

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