L'arrivée du Rempart (RP libre!)

Elle écouta la présentation de l'humaine. Lorsqu'elle fit sortir le pokémon, il l'admira un instant. Cette grâce inégalée ne venait sûrement pas des montagnes. Pourtant, il ressentait une affinité avec.

Le pokémon s'adressait à lui en se présentant :
- Salut, je m'appelle Lucky et toi ?

Elle tenta peut-être plus de savoir ce qu'il voulait. Après tout, elle n'avait possiblement pas toute la journée à lui accorder. Soit. Son compagnon arriverait probablement plus à expliquer.

- Allo. Je m'appelle Ravener. J'avoue ne pas connaître ton espèce, mais tu as quelque chose de familier. Sais-tu pourquoi ton... amie, dresseuse, maîtresse... Ou je ne sais quoi... Tente de m'aider?

Suite à la demande de Ravener, Lucky se tourna un instant vers Khaos et la regarda, intrigué et curieux. La connaissant, elle pouvait vouloir beaucoup de choses au petit pokémon vert et bleu ! Elle attendait patiemment en le regardant avec un grand sourire. À coup sûr, elle l'avait surtout fait sortir pour qu'il puisse aider lui-même le pokémon. Après tout, si elle n'avait jamais compris que les pokémons se parlaient directement, Khaos avait souvent vu Lucky discuter avec des pokémons inconnus et réussir là où elle-même échouait et sa confiance en lui réchauffait toujours le grand cœur du pokémon marin.

Lucky baissa de nouveau la tête vers l'Embrylex.
- Elle peut te vouloir beaucoup de choses. Elle peut vouloir mieux te connaitre, surtout si elle ne connait pas ton espèce. Elle peut aussi avoir pensé que tu avais besoin d'aide et cherche donc à t'aider. Elle peut aussi vouloir devenir ton ami, elle veut être l'amie de tous les pokémons. Et pour répondre à ta question, c'est ma compagne et ma meilleure amie. Tu as un compagnon aussi ? désigna-t-il du bout du museau la pokéball accrochée au collier.

Durant l'échange, Khaos se demanda bien qu'est-ce qu',ils pouvaient se dire. L'Embrylex avait dut poser une question pour que Lucky la regarde aussi intrigué mais elle aurait bien été en peine de dire quoi comme question. S'appuyant sur la coquille de Lokhlass, elle profita du soleil qui commençait à monter haut dans le ciel et du vent frais qui faisait tourbillonner ses cheveux.

Une complicité semblait palpable entre le pokémon et l'inconnue. Au moins, elle ne montrait pas les symptômes d'être une braconnière. Il écoute donc la longue question du Lokhlass, gardant Khaos du coin de l'oeil.

- Mieux me connaître, elle m'a déjà analysé avec son pokédex. S'il en est ressorti de quoi, j'ignore ce que c'est.

- Besoin d'aide. Ça c'est plus compliqué! Je ne sais pas exactement moi-même ce que je veux ou j'ai besoin. La vie m'a porté ici. Je pensais m'entraîner, m'améliorer. Peut-être me faire une équipe d'alliés pokémon, ou encore mercenaire pour des dresseurs. Je sais pas précisément. Je veux juste devenir plus fort, mais sans savoir le chemin.

- J'ai déjà eu un partenaire oui. Un très vieux monsieur. Un chercheur, qui m'avait lancé une pokéball avant que des braconniers tentent de me prendre avec un filet. Lorsqu'il est parti de l'île, il m'a donné la pokéball en me disant qu'une autre pokéball ne m'affecterait plus. Faut juste que celle-ci ne soit pas détruite. Quoique... Ça, ça pourrait répondre à une de ses interrogations.

Il approche jusqu'aux pieds de l'humaine. Soulevant la pokéball et la retournant, une petite gravure est entaillée sous la base. L'idéogramme du terme "Libre".

Suite aux échanges entre l'Embrylex et son Lucky, Khaos eut la surprise de voir le petit pokemon vert approcher d'elle et lui tendre son collier. Il semblait particulièrement intéressé par une inscription gravée sur la pokéball de son collier. Tiens, celle-ci semblait d'ailleurs soudée au collier. Pas très pratique pour l'utiliser ! Mais extrêmement compréhensible quand, quelques instants plus tard, Khaos arriva enfin à lire le texte gravé.

- Ainsi, tu n'as plus personne pour prendre soin de toi petit bonhomme ? lui demanda-t-elle. Ça ne doit pas être facile tous les jours pour toi et tu dois être très fort pour t'en sortir tout seul.

Tendant la main vers la tête du pokémon, elle attendit de voir s'il voulait bien de sa caresse. Tous les pokémons, surtout ceux plus "sauvages" n'acceptaient pas toujours de se faire flatter. Demander était plus efficace pour nouer un lien amical qu'imposer, ce que Khaos avait compris depuis longtemps.

- Tu sais, si tu ne sais pas ce que tu veux faire : tu devrais peut-être te poser quelque part et y réfléchir, ajouta Lokhlass. Ou suivre quelqu'un ou un groupe pendant un temps. Ça te donnera peut-être des idées. Du moins, j'en ai toujours quand je suis Khaos.

Secouant la tête pour approuver, il frotta de la tête son amie. Il lui arrivait toujours plein d'aventures quand il était avec elle. Peut-être parce que c'est lui qui l'embarquait dans toutes sortes d'aventures ?

"- Ainsi, tu n'as plus personne pour prendre soin de toi petit bonhomme ? lui demanda-t-elle. Ça ne doit pas être facile tous les jours pour toi et tu dois être très fort pour t'en sortir tout seul."

Les mots de Khaos résonnèrent pendant quelques secondes dans son esprit. Il revit tout le voyage entier, évitant les grands groupes de pokémon, utilisant chacune de ses attaques et de ses stratégies pour s'en sortir contre ceux qui semblaient à sa portée. Oui ses stratégies payaient; il devient très vif et défensif sous une tempête de sable et n'hésite pas à en abuser. La plupart tentent, en vain, d'éviter les affrontements. Mais cela reste malgré tout très difficile pour un pokémon seul avec un objectif aussi complexe. Et puis avouons-le, l'ambiance de personnes se parlant le soir près d'un feu de camp lui manque. Cela mettait du piquant dans la tranquillité, même venant des autres humains autre que celui dont il a été le plus proche. il est subitement sorti de sa rêverie par une main tentant de l'approcher.

Surpris, il n'est pas habitué à cela. François, bien que protecteur, tenait ses distances. Il respectait comme une zone imaginaire autour de Ravener. Ce vieux chercheur connaissait bien l'espèce. Sous leurs airs angéliques se cachent après tout un Tyranocif en devenir. Il laissa donc échapper un "Leeeeex" bien sonore avant de bondir vers l'arrière.

- Effectivement, ta maîtresse a un bon jugement. C'est pas facile de survivre seul et c'est vrai que le temps est long. Mais de là à dire que j'ai besoin d'un humain pour me soigner, il y a une marge de manœuvre. C'est justement parce que je n'ai pas d'objectifs clairs que je suis venu ici à l'académie. Suivre du monde me semblait bien; je pourrais ainsi cumuler pour des CT en aidant contre des pokémon sauvages et avoir de la compagnie. Le plus complexe reste de tout expliquer et de trouver du monde; j'ai un style... pas très agréable côté combat disons...

Semblant fixer le plafond, il cherche un moyen de l'expliquer à l'humaine. Même pour son ami Lokhlass, cela serait impossible à traduire. Mais au moins sa réponse était claire. Il cherche des copains de route, mais pas un maître.

Comprenant au geste de recul brusque de l'Embrylex que celui-ci ne souhaitait pas être touché, Khaos se releva lentement en gardant son autre main sur Lucky. Elle entendit alors le pokémon vert communiquer grandement avec son pokémon bleu. Vu ce qui semblait être des "phrases" véhémentes - au nombre de Lex et Embrylex dis! - elle espérait simplement qu'il n'avait pas mal pris son geste. Certains pokémons pouvaient ils être assez capricieux pour s'offusquer d'une demande dans les règles ?

Alors qu'il levait les yeux vers le plafond, la jeune femme se dit que ce n'était probablement pas son geste qui l'avait fait tant parlé. Après tout, il ne lui montrait pas les autres signes de la colère et en l'observant attentivement, le petit pokémon vert lui semblait bien plus pensif qu'autre chose. Comme s'il réfléchissait au meilleur moyen de faire quelque chose...

Tapotant sa lèvre inférieure un instant en réfléchissant intensément à ce que pouvait vouloir le petit pokémon, Khaos prit quelques minutes avant de faire tilt. Levant un index à hauteur de son visage sans même s'en rendre compte, elle s'exclama :

- Mais oui, tu cherches comment me faire comprendre quelque chose. C'est bien ça ?

Ses réflexions s'étaient basées sur Lucky. Après tout, quand il était pensif/réflexif ainsi, cela ne pouvait signifier que deux choses : soit il était mélancolique de l'océan, soit il réfléchissait à comment se faire comprendre. Tout serait bien plus simple si les humaines comprenaient directement les pokémons...!

Se penchant de nouveau vers l'Embrylex, elle lui demanda :
- Ce que tu veux me faire comprendre, ça comprend toi ou autre chose ?

Elle attendit la réponse. L'important dans ces cas là, c'était d'y aller une question à la fois. Suivant la réponse, sa prochaine question porterait quand à savoir si cela était lié à l'académie. Peut-être l'embrylex était il venu étudier une nouvelle attaque ?