Promenons-nous dans les bois [feat Elisabeth Greenjaw]

Ce qui avait commencé comme une course-poursuite dans les plaines avait fini en un cache-cache dans la forêt. Valério et Sparky avait commencer à jouer avec un évoli, surnommé Neige dû à son pelage blanc, on été rejoins par un Kungfouine et un Pandespiègle appelé respectivement Mushu et Tony. Sans vraiment faire attention à où la gaieté des Pokemon l’a conduit, Valério fut étonné de se retrouver dans la forêt nue de feuille et tapissé de blanc partout, il se serait cru dans un conte de fée où les paysages sont immaculés. Le dresseur et son ami échangèrent un regard, Valério ne sachant pas si il devait s’inquiété ou non et Ouistempo indiquant simplement la direction vers laquelle il y avait du bruit, voulant trouver où c’était caché ses amis. Et puis au fond, il connait un peu la forêt et la maison doit être dans cette direction…  Le duo finit par trouvé les autres qui s’étaient cachés dans un tronc à l’intérieur d’une clairière. Le groupe se mit à courir en longeant les bois et Sparky leur courait après en poussant de petits cris de joie. C’est quand Valério senti un flocon de neige tomber sur son nez qu’il comprit qu’il était temps de rebrousser chemin.

-Ok les amis, par où c’est la sortie ?

Les pokémons sauvages se regardèrent perplexes, avant d’indiquer en même temps une direction différente. Valério n’était pas du tout rassuré et Sparky commençait seulement à comprendre la situation. Le petit chimpanzé descendit de l’épaule de son ami et se mit à taper de ses mains sur le sol. L’herbe se mit à pousser sous ses gestes, Valério ne voyait pas vraiment ce qu’il essayait de faire mais le jeune pokémon abandonna vite son idée apparemment déjà lassé de faire pousser de l’herbe en tapant sur le sol. À la place il décida de grimper sur un arbre, Valério lui donna un coup de main, et le petit chimpanzé semblait avoir vu quelque chose et pointa dans cette direction, Valério confient suivi les instructions de son pokémon lui faisant confiance.

Après une vingtaine de minutes de marche, Valério découvrit une cabane en haut d’un arbre avec un pneu suspendu en guise de balançoire. L’apprenti dresseur n’eut pas le temps de grogner sur son pokémon que ce dernier c’est jeté sur la balançoire. Les autres pokémon étant parti depuis longtemps, Valério soupira et se Issa difficilement au sommet de l’échelle pour rentrer dans la cabane en bois. Il y avait un trou dans le toit et quelques rayon de soleil ainsi que des flocon y descendait. Le bois grinçait sous le poids du gamin, mais d’en haut, on pouvait voir l’étendu de la forêt à perte de vue, ce que Valério redoutait est arrivé, ils sont belle et bien perdu au milieu des bois. Il devait être aux alentours de seize heure, son ventre réclamait un gouter dans un bruit sourd, l’équipe était dans de beau draps, et sans vraiment comprendre pourquoi, Valério c’est mis à sangloter de peur de ne pas pouvoir rentrer chez lui. Sparky entendant son dresseur, monta dans la cabane, se blotti contre lui et après cela, on pouvait entendre comme deux frère sur le même tempo de sanglot appelé n’importe qui à l’aide.

L'hiver était bel et bien là. Pour une fois il avait neigé abondamment et la neige avait tenu. Les jours qui s'annonçaient aller s'avérer rude et tandis qu'Elisabeth profitait du week-end pour investir sa cabane, elle devait également penser au chauffage. Ils avaient cherché un moment du bois mort, et uniquement du bois mort. Guevara le jungko le choisissait spécialement, mais ce dernier n'était pas dans la meilleure forme qui soit. Il avait pris froid et se mettait à éternuer fréquemment, malgré les précautions prises. Il était affublé d'un plaid vert à carreau qui recouvrait en grande partie son corps pour le tenir au chaud. Malgré tout, la vigueur du pokémon plante n'était pas des plus optimale. Elisabeth avait dû à son tour se couvrir avec une veste technique rembourrée de couleur marron et troquer sa casquette avec une chapka pratiquement dans les même tons et qui lui recouvrait bien les oreilles. Elle supportait bien mieux le froid mordant que son camarade mais il y en a un en particulier qui ne semblait pas dérangé le moins du monde.

Le malosse avait prit la tête de la marche et s'était amusé à flairer et gratter la neige, enfouissant la tête dans un amas blanc pour y renifler un instant et changer de position. De temps en temps, Attila les distançait de quelques mètres, se mettait à l'arrêt une patte levée et apercevait des pokémon se déplacer furtivement, comme ce laporeille à un moment qui le fit légèrement grogner et que sa maîtresse aperçu. Elle le montra du doigt au Jungko en lui parlant discrètement.

"Tiens, regarde le laporeille, il a revêtu un duvet un peu plus clair pour la saison."
"Jun... hun.... huuuuun ... UNKO !" répondit-il en éternuant brutalement.

Le bruit soudain venait d'effrayer le pokémon lapin qui semblait s'être de nouveau réfugier instantanément dans son terrier.

"Ma parole, tu vas faire fuir toute la forêt ! Laisse-moi te préparer une infusion quand on rentrera au bercail."

Le junko se contenta d’acquiescer faiblement puis renifla bruyamment. Pendant ce temps, le malosse avait accouru vers le terrier, plongea la tête dedans et renifla. Pourtant cette petite distraction laisse place à une autre et il releva de nouveau la tête en l'air, ayant entendu quelque chose. Il se mit alors à aboyer et se retourna vers sa dresseuse.

"T'as entendu quelque chose hein ? Bah écoute, va voir, on essaiera de te suivre comme on peut."

La neige s'était intensifiée et Attila s'était éloigné jusqu'à retrouver la source des appels. Elisabeth et Guevara gardèrent le même rythme, tandis qu'ils portaient à bout de bras les quelques morceaux de bois recueillis plus tôt.

Le pokémon ténèbre arriva bien vite sous la cabane et sentit les odeurs des deux individus. Il se mit ensuite à aboyer en direction de ses partenaires pour qu'ils le repèrent. Entre deux aboiement il leva la tête vers le haut pour apercevoir les deux rescapés. Il aboya encore trois fois.

"Ouai ouai ! On arrive ! Minute !" s'écria-t-elle
"Huuuun.... HUNKO !"

Un autre éternuement bruyant s'éleva dans les bois nus de l'hiver.

Quand ses sanglots ont un peu diminué de volume, il put entendre des aboiement dehors. Alors il essuya ses larmes et passa sa tête par la fenêtre pour découvrir un molosse noir entrain d’hurler vers la forêt. Valério regarda alors Sparky l’air de dire « qu’est qu’il raconte » et Sparky se contenta juste de pencher la tête l’air de ne pas comprendre. Le pokémon c’est alors retourné sur eux et aboya encore, peut-être histoire de leurs dire de descendre ?

-Ok Sparky, c’est sûrement le pokémon d’un dresseur qui est venu nous chercher, on va rentrer à la maison ! Dit-il tout confiant.

C’est alors qu’on entendi au loin comme un bruit sourd d’un autre pokémon… Surement le dresseur du pokémon avec un autre de ses pokémon pensa naïvement le jeune garçon mais Sparky avait l’air un peu plus inquiet que lui. Sans s’en rendre compte, Valério commença à imaginer les pires des scénarios.

Après tout, c’est tout à fait possible que le pokémon en bas soit un éclaireur d’une horde de pokémon et ait trouvé la piste de proie facile qui n’est autre que les traces de pas laissé dans la neige par Valério et Sparky. Faut dire qu’ils ne sont tout les deux pas du tout impressionnant, l’enfant n’étant pas encore adulte et le pokémon n’ayant pas plus d’un mois. Et puis même si il s’agissait d’un dresseur, comment faire pour savoir si c’est quelqu’un de bien ? Sa mère lui avait toujours expliqué que les adultes n’avaient pas toujours les plus gentilles des attentions et que le monde n’était pas tout blanc… des bazars ainsi. Pourquoi Valério pense à ça maintenant ? C’est comme cette théorie scientifique que Ricky, un ami de l’école primaire de Valério, lui avait expliqué, il ne s’en souvenait plus exactement mais elle disait quelque chose comme « dans toute les situations qui peuvent se produire, c’est toujours la pire qui va arriver » ou quelque chose comme ça. Alors sans réfléchir Valério utilisa le tas de neige qui s’était formé dans la cabane et fit avec ses mains des boules de neiges qu’il entassa près de la fenêtre pour se défendre dans le pire des scénarios qui allait arriver.

Et voilà le scénario qui pointe le bout de son nez, habillé en marron et l’autre en vert, surement pour passer plus inaperçu dans la forêt. Dommage pour eux, leur camouflage ne marchait absolument pas dans ce paysage blanc. Valério sans faire un bruit  expliqua à Sparky qu’il fallait lancer les boules de neiges sur les inconnus qui était venu après les aboiements.

-Vous nous ferrez pas de mal ! Cria-t-il en lançant une première boule de neige en direction des inconnus.

Sparky imita son dresseur mais n’atteignait que le pokémon au pied de la cabane. Ils ne s’arrêtèrent que lorsqu’il épuisèrent le stock… de cinq boules dont la dernier tombé en miette suite à une dispute entre les deux  loustics pour savoir qui allait lancer la dernière.

Le malosse observait à présent de façon attentive ce que tramaient les autres individus tout en haut de la cabane. Il grogna d'abord doucement et lorsqu'il se rendit compte de l'envoi de projectile sur ses acolytes, il se mit cette fois à aboyer violemment et se dresser sur ses pattes arrière afin de se mettre debout contre l'arbre, sautillant en accrochant ses griffes contre l'écorce pour essayer de les intimider.

Elisabeth qui était à présent plus proche observa la scène avec incompréhension. D'abord une boule de neige qui atterrit juste devant eux, et Attila qui venait d'être excité dans un excès de colère possiblement dangereux.

"Oh là hé ! Qu'est-ce que..."

Elle pencha la tête aussitôt sur le côté tandis qu'un projectile de poudreuse était sur le point de lui barbouiller le visage. Elle regarda en l'air et vit la silhouette d'un enfant.

"Un gamin ? Mais il fout quoi ?!"

Un autre projectile fut envoyé trop loin derrière eux, mais le quatrième arriva pile poil sur le visage du Jungko. Cette soudaine douche froide eu pour effet de le faire éternuer aussitôt et la neige qui tapissait sa tête fut projetée vers l'avant aussitôt qu'il effectuait le geste réflexe. Il se contenta de grogner faiblement suite à cette mauvaise farce, mais ce qui suivit fut sans doute plus préoccupant.

Le reste de neige qui tomba de la cabane tomba en plein sur le malosse. Réagissant au quart de tour, le pokémon ténèbre retroussa ses babines et montra alors ses canines en grognant nerveusement, juste après des étincelles commençait à naître dans sa gueule. La jeune femme n'attendit pas plus longtemps et dégaina une pokéball vers Attila. Le rayon le toucha alors au moment où il était sur le point de libérer des flamèches en direction de la cabane. Ce pokémon avait vraiment la détente sensible. Elisabeth soupira légèrement et leva la tête, les sourcils froncés.

"Dis donc, les plaisanteries ça va bien un moment. Il me semblait que vous appeliez à l'aide. Je me ferai pas avoir." Puis tournant la tête vers son camarade. "Allez viens Guevara, on va se réchauffer un peu."

Ils continuèrent alors leur chemin en passant devant la cabane, faisant mine de les ignorer, mais Elisabeth avait ralenti le pas intentionnellement.

Ils avaient réussi ? Ils avaient repoussé les méchants ? En tout cas c’est ce que le repli du pokémon en bas laissait pensé. Comme quoi un enfant pourrait tout à fais vivre dans une cabane dans les bois et se défendre, finalement la bande dessiné à propos d’un enfant qui vivait avec des pokémon dans les bois semblait un peu moins farfelue que ce que Valério pensait, il pourrait tout à fait vivre dans les bois comme un grand garçon !

-Allez viens Guevara, on va se réchauffer un peu.

Se réchauffer ? Sparky et Valério se sont regardé et sans dire un mot on été d’accord d’abandonner leur possible vie sauvage contre un peu de chauffage. En passant la tête par la fenêtre pour voir vers où se dirigeait la personne qu’il avait brillamment vaincu à coup de boule de neige. Il descendit deux à deux les niveaux de l’échelle, si vite qu’il tomba la tête la première dans la neige. En se relevant aussi vite qu’il était tombé, il essuya la neige qu’il avait dans les cheveux et l’épaule et réceptionna son pokémon qui décida de sauter dans ses bras. Puis ils se mit à sautiller vers le duo pour arriver un peu derrière eux.

-Hé hé attendez ! On veut bien un peu de chauffage !

En se rapprochant, le petit enfant remarqua mieux à qui il avait à faire, un grand pokémon et une dame, ouah il est grand comme pokémon pensa Valério. Comment Sparky est-il censé défendre son dresseur si il existe de pareille créature dans le monde ? Mais oui ! La réponse était très claire ! En se rapprochant le pokémon qui accompagnait l’étrangère était clairement un type plante.

-Est-ce que pour avoir un pokémon aussi grand tu l’as couvert d’engrais ? Ou tu l’as arrosé toutes les semaines comme un plan de baie ? Oh oh ! Est-ce que c’est le soleil ? Parce que mon Ouistempo vient d’éclore il y a pas longtemps et il a pas encore beaucoup grandit… Tu pense qu’un jour il sera aussi grand que ton pokémon ?

Le petit enfant tendais son pokémon vers l’inconnue, ce dernier se contenta de lui sourire de toute ses dents avec une mine enjoué. Maman avait expliqué à Valério que les pokémon pouvaient changer au cours de leur vie, est-ce que ça se fait naturellement ou est-ce que c’est le dresseur qui doit aider le pokémon ? Ou alors c’est l’endroit qui impact ce changement ? Valério a tellement de question !!! Il a d’ailleurs une fois pensé à enterré à moitié Sparky dans le sol pour qu’il absorbe les nutriments du sol pour l’aider à grandir… Mais Sparky n’a même pas eu le temps de développer des racines que la mère de son dresseur est venu le sauver… La solution est peut-être de le gaver de baie ? C’est vrai qu’on a toujours dis au jeune enfant qu’il fallait manger si on veut devenir grand…

-Oh et toi t’es un ranger ? Comme dans Ranger Forest ? Et ton job c’est de sauver les gens et les pokémon en danger dans la forêt ? Parce que nous on avait même pas peur ! On était prêt à nous défendre contre les méchants hehe ! Et pardon d’avoir touché ton pokémon… J’espère que je lui ai pas fait mal.

Faut dire que Valério est un peu un champion de la boule de neige, en tout cas à l’école c’est lui le patron quand il s’agit de mettre de la neige dans la figure des gens. Est-ce que c’est comme quand un pokémon glace lance une attaque ? Faut dire qu’il a déjà fait crié pas mal de camarade… Est-ce que le type glace est fort sur les enfants ? Faudra demander à maman si je dois m’inquiété à propos des types glace pensa en silence Valério.

La stratégie pour les faire descendre de là avait été la bonne finalement. Par contre elle ne s'attendait à avoir affaire avec un moulin en question. Elle savait que les enfants étaient particulièrement curieux et naïf, mais à ce point là non.

Elle hésita entre rire un peu et être exaspérée. Elle se demandait si elle aussi elle pouvait être autant à côté de la plaque lorsqu'elle était petite. Finalement elle décida de lui répondre.

"Bon alors déjà je suis pas Ranger, même si ce choix m'aurait bien plu, mais non j'ai décidé d'enseigner à l'académie. Et de deux je vais te répondre franchement à propos de ton Pokémon. Ce qu'il lui faut, c'est de l'entrainement, mais surtout un bon dressage. Il faut qu'il combatte d'autres pokémon, c'est aussi simple que ça. Il deviendra plus fort et il évoluera. Ah et t'en fais pas pour le Jungko. Il avait déjà froid avant, et un peu de neige sur le museau n'a rien changé. N'est-ce pas ?"

Elle avait lancé un regard vers son camarade en prononçant cette dernière phrase. Le pokémon plante ne semblait pas vraiment d'accord et grogna faiblement entre ses dents. Il aurait bien voulu qu'elle s'en reçoive une en pleine figure elle aussi.

"Tiens j'y pense mais y a pas tes parents dans le coin ? Et puis comment tu t'appelles d'ailleurs ?"

Elle se demandait quand même quel parent irresponsable laissait son enfant jouer sans surveillance dans la forêt en plein hiver. Ou bien peut-être qu'il était orphelin ? Non ce serait tout aussi étrange.

Voilà déjà une bonne nouvelle. Il avait une mère pour s'occuper de lui, c'était déjà ça. Mais quand même, quelle mère était assez irresponsable pour le laisser gambader sans surveillance en pleine nature ? Bon...

"Je vois. Et bien moi c'est Elisabeth, et le jungko là il s'appelle Guevara."

Le pokémon plante se mit à grogner faiblement, toujour un peu vexé, puis il se mit de nouveau à éternuer bruyamment, fit tomber quelques branches par terre à cause du mouvement brusque vers l'avant et Elisabeth les ramassa pour les remettre à leur place sur les autres branches que portaient Guevara.

"Hé bien décidément, vivement qu'on se retrouve au chaud mon pauvre."

Juste après l'éternuement ce fut au tour d'un gargouillis qui venait sans doute du gamin. Au final il réclama à manger juste après. Elisabeth soupira légèrement et fouilla dans une des sacoches de sa ceinture. Elle en sortit alors deux baies pêcha, une pour lui et son pokémon, ou les deux pour lui tout seul. Peut-être qu'il avait une grosse faim après tout. Ca mangeait comme des chenilles voraces à cet âge là faut dire.

"Voilà, j'en ai toujours quelques-unes au cas où, t'as de la chance que je m'y connaisse un minimum en baies."

Pas mal de modestie dans ces propos. Elisabeth se frotta le nez en essayant de cacher quand même la fierté qu'elle avait d'en connaître aussi long en botanique et le privilège que cela pouvait être d'enseigner à l'académie d'Edenia.

"Bref... je me demande quand même, et ça me regarde peut-être pas mais je m'en fiche, est-ce que tu crois pas que ta mère s'inquiète quand même un peu ?"

Ce gamin avait la chance d'avoir toujours un parent pour s'occuper de lui et à chaque fois c'est quelque chose qui frustrait la jeune femme, de ne plus avoir droit elle-même à ce lien là. On ne se rend compte de l'importance de certaines choses que lorsqu'elle finissent par disparaitre sans crier gare.

Promenons-nous dans les bois

Elisabeth lui donna deux baies, elle ressemblait quand même vachement à un cœur et avait une couleur rose, sans vraiment savoir comment elles s’appelaient Valério en avait déjà vu une fois dans le jardin. Il se demanda quelques instants si elle en voulait aussi ou si Guevara avait lui aussi un petit creux. Faut dire qu’un grand bonhomme comme ce pokémon, ça doit beaucoup manger.



"Voilà, j'en ai toujours quelques-unes au cas où, t'as de la chance que je m'y connaisse un minimum en baies."

En fait Valério ne réalisait vraiment pas sa chance, il était perdu et on l’a retrouvé. Il avait faim et boum, il avait à manger. Il laissa la première bouché de la baie à Sparky qui même avec une petite mâchoire s’arrangea pour laisser la plus grande trace de croc possible sur la baie, au tour de Valério qui essaya de ne pas prendre une trop grosse bouchée. Un goût sucré envahit la bouche du petit enfant, il ferma les yeux quelques instants histoire de bien profiter des arômes de cette délicieuse baie. Elle n’a pas menti, elle s’y connait bien en baie.

-Merci, dit Valério après avoir avalé sa première bouchée.



"Bref... je me demande quand même, et ça me regarde peut-être pas mais je m'en fiche, est-ce que tu crois pas que ta mère s'inquiète quand même un peu ?"

Combien de fois sa maman avait semblé inquiète quand son petit garçon rentrait à la maison avec ses genoux écorché d’être tombé, ou avec des petites plaies dues aux ronces… Valério ne les comptait pas. Même s' il a pris l’habitude de ne plus pleurnicher au moindre petit bobo, mais elle s'occupe toujours de lui avec tendresse.

-Elle a l’habitude que je joue dans les plaines, mais c’est la première fois que je viens tout seul dans les bois…

En disant ça il se rappela que sa maman avait prévu le coup pour si jamais son fils unique se perdait quelque part, elle avait noté dans son sac à dos son numéro de Pokématos pour si jamais quelqu’un retrouvait le sac à dos de Valério… ou encore mieux, si quelqu’un retrouvait Valerio. Le petit garçon se hâta de montrer l’intérieur de son sac à dos à la JEUNE femme.

-Regarde, on peut lui envoyer un message pour lui dire de pas se faire de soucis !

Tout fière de s’être rappelé ce petit détail pour contacter sa maman, Valério ne pouvait pas s’empêcher de sourire. Maman pense vraiment à tout, pensa-t-il.

ft Elisabeth Greenjaw
by Citron

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Visiblement sa mère avait pensé à tout. Elisabeth pensa alors qu'elle devait être suffisamment responsable comme parent, mais qu'elle savait aussi laisser un peu de liberté à son fils. La jeune femme afficha un air légèrement épaté, hochant la tête avec approbation devant cette idée pas si bête. Pas mal, pas mal du tout. Nul doute que ce petit n'aurait aucun soucis à faire du scoutisme. Il ne lui manquait plus qu'un exemplaire du "Manuel des Castorno Junior" pour être au top et prêt à toute éventualité en pleine nature.

« J'avoue, bonne idée ça ! Comme ça je sais qui appeler si tu fais une bêtise par exemple. Haha ! » le taquina-t-elle

Ils avancèrent encore un moment jusqu’à ce que finalement ils arrivent devant la cabane construite par elle et son jungko à leur arrivée sur Edenia. Un grand chêne épais de plus de soixante centimètres de diamètre, particulièrement robuste. A cinq mètres au dessus de leur tête se trouvait le sol de la cabane en bois. Le tronc de l’arbre passait en plein milieu. Les murs faisaient deux mètres de haut et comportaient deux ouvertures en guise de fenêtre, chacune étant pourvue d’un simple volet. On voyait également une trappe fermée se dessiner sur le sol de la cabane. Le toit était plat lui aussi et comportait une ouverture au plafond. Pour ce qui est des détails, le tronc de l’arbre était entouré d’une lanière en cuir, suivi d’une chaîne en fer, comme une laisse qui traînait par terre. C’était la laisse à laquelle était accrochée son malosse. Il fallait dire que ce vilain chien savait faire fuir les plus peureux en aboyant et en grognant quand quelqu’un s’approchait de la cabane. Juste à côté de la laisse, il y avait également le bout d’un vieil os assez épais, qui avait subit plusieurs assaut de coups de dents nerveux. Il était un peu perdu dans la neige pour l’occasion. Inutile de préciser qui le rongeait.

« Voilà mon petit coin tranquille. On va pouvoir se réchauffer un peu. Guevara tu peux faire descendre l’échelle ? »

Le jungko déposa alors son tas de branche par terre afin d’avoir les pattes libres puis s’élança de façon souple en prenant appuis sur un arbre à proximité. Puis sauta sur un autre arbre. Une sorte de wall jump qui le mena jusqu’au toit de la cabane. Il s’engouffra depuis la trappe du plafond. On entendit alors un bruit indiquant qu’il avait posé pattes sur le sol de la cabane. Ensuite il… non, en fait on l’entendit éternuer de nouveau. Un petit temps d’attente s’installa. Finalement un reniflement bruyant de sa part et la trappe du sol s’ouvrit, dévoilant de nouveau son visage. Il s’apprêta alors à laisser tomber une échelle faite avec des barreaux de bois et de la corde. Elisabeth en profita pour avertir Valério sans brusquerie.

« Attention il va la lâcher. »

Lorsque le pokémon plante estima que c’était bon il lâcha l’échelle enroulée sur elle comme un boudin. Elle se déroula progressivement jusqu’à pendre finalement à une cinquantaine de centimètre au dessus du sol. Avant de faire quoi que ce soit elle indiqua autre chose à son camarade en haut.

« Tu peux faire descendre le seau aussi ? »

Le jungko se positionna cette fois-ci vers une des fenêtres et replia vers l’extérieur un système de poulie. Au bout d’une corde se trouvait un seau en bois assez large qu’il fit descendre doucement jusqu’à s’arrêter à un mètre du sol. Finalement Elisabeth expliqua au petit bonhomme :

« Bon, t’as pas trop le vertige hein ? Je te laisse monter à l’échelle. Je reste dessous au cas où. Et ton p’tit pote il peut même s’installer tranquillement dans le seau pour se laisser monter par Guevara. C’est pas la belle vie ça ?»

Une chose est sûre, Elisabeth était fière de tout le système qu’elle avait mis en place avec son camarade de type plante. Des cabanes aussi élaborées on n’en faisait plus tellement de nos jours malheureusement. Quand elle était petite elle était certainement de celles qui aimaient jouer souvent dans une cabane en haut d’un arbre. La vue y est si satisfaisante après tout. C’était particulièrement bien pour espionner des pokémon oiseaux dans leur habitat naturel.

HRP: