Mission : Sortons la pelle à neige [Edward, Klaus et Niamh]

Assis confortablement dans sa chaise de bureau de qualité, Kahdem Shinato, directeur de Gakuen Pokémon, observa par sa fenêtre quelques feuilles d'érable tomber de leurs branches, au dehors, un léger sourire planant sur ses lèvres. Étant donné l'heure qu'il était, ces trois-là venaient sans doute de prendre le ferry qui les mènerait à destination, en passant par le port de Frimapic. Là-bas, la personne chargée de leur accueil les conduira avant-tout à leur chambre dans un gîte modeste mais convenable afin qu'ils puissent profiter d'une dernière nuit de bon repos, avant de commencer leur dur labeur le lendemain.

Klaus Nirello, Niamh Mafoxy et Edward Brando. Ces trois jeunes élèves avaient causé quelques troubles au sein de l'académie ces derniers temps, en particulier lors d'une retenue principalement dirigée par le professeur Shiraï.
Naturellement, après avoir entendu de diverses sources que cette retenue s'était déroulée d'une manière catastrophique, il s'était préparé et avait réfléchi à la meilleure façon d'aborder ce problème avec eux trois. Et à l'issue de ses trois entretiens avec eux, il ne pouvait que constater que cette réflexion avait payé, puisque tout s'était bien passé et les trois étudiants semblaient avoir compris qu'il n'était pas dans leur intérêt de recommencer un tel grabuge.
Ils n'étaient vraiment pas si terribles, un élève aussi jeune ne possédait que rarement un fond irrémédiablement mauvais. Souvent, le système scolaire ne leur convenait tout simplement pas et c'est en tentant de les faire rentrer dans un cadre auquel ils n'étaient pas adaptés que des dérives pouvaient survenir. Pendant ce séjour, ils auraient l'occasion de découvrir un aspect concret de leurs études des Pokémon et de l'environnement mais aussi de leur future carrière, et également d'effectuer une bonne action en déblayant ce passage qui bloquait la ville de Frimapic.
Tout cela n'étant bien évidemment pas absurdement facile, pour ne pas qu'ils s'ennuient. En effet, si cette mission pouvait paraître une simple corvée ennuyeuse au premier abord, le froid réputé de la ville la plus nordique de Sinnoh aura tôt fait de leur prouver le contraire.

A présent, il avait confiance en ses élèves, et si malgré tout du mécontentement venant de la population de Frimapic parvenait jusqu'à ses oreilles... leur juste place, pour le bon déroulement de leur avenir, ne se situerait sans doute pas à l'académie.

Assez rêvassé, il avait encore du travail à faire ce matin.
Le directeur se leva de sa chaise, parcourut des yeux la tranche des nombreux livres contenus dans les bibliothèques de son bureau, puis saisit délicatement l'un deux avant de retourner à sa place en manquant de faire tomber une petite plante verte en pot sur son bureau, et d'ouvrir un document sur son ordinateur. Il était temps de reprendre !

Ce n'est qu'une fois le soir venu, au moment de fermer les volets de sa fenêtre après avoir accompli une autre journée banale d'administration, qu'il eut l'occasion de remarquer un petit bout de papier, plié en quatre et fixé au volet gauche au moyen d'une punaise.
Un simple carré de papier, qu'il déplia, et sur lequel il découvrit seulement deux caractères, occupant tout l'espace et tracés à l'encre noire.

« 44 »

Mes pires craintes s’étaient avérées réelles. Quelques jours après les événements catastrophiques de la colle, je reçus une convocation par courriel. Mon coeur manqua un battement, lorsque je vus ça avait été écrit par le directeur lui-même. Le rendez-vous était fixé pour le lendemain matin.

Ce fut la pire nuit de ma vie. Les scénarios catastrophiques s’enchainèrent dans ma tête. Étant de nature très convaincante, je me levai très tôt le matin, résigné à faire mes valises et me faire expulser de l’académie. Je pris seulement les choses nécessaires et je patientai jusqu’à ce que l’heure arrive.

Je frappai timidement à la porte du directeur, Mr Shinato me donna la permission d’entrer. D’un geste chaleureux de la main, il me fit signe de m'asseoir sur une des chaises en face de son bureau. Je fronçai les sourcils, un peu déstabilisé par son attitude trop gentille. Il me répéta que la rencontre était dû à mon comportement inacceptable à moi et celle de mon Pokémon. Il poursuiva en me demandant comment se passait mes études. Un peu sur mes gardes, je fus honnête avec lui.

Nous discutions de tout et de rien, pendant de longues minutes. C’était très amical comme entretien, tellement que j’oubliai presque l’angoisse que j’avais subi quelques heures auparavant. Je lui parlais de mes exploits et mes aventures et il écoutait patiemment, me proposant à quelques reprises de reprendre une cookie ou du thé.

Alors que la tirait à sa fin, il m'annonça que moi et mes camarades nous allions devoir partir à Sinnoh pour aider les gens de Frimapic pour déblayer la neige qui bloquait le chemin. Je hochai la tête, content que cela se règle avec une mission pratique et non plus de colle. Étant un jeune homme énergique, je devais utiliser mon énergie à bonne escient et être assis dans une classe n'était pas toujours ce qui était de mieux pour moi.

Je serrai la main du directeur en le remerciant de son hospitalité et de sa générosité. Avant de sortir, il me demanda toujours d'un ton amical si j'étais bien le frère de Theodore Nirello. Je m'arrêtai devant la porte et je soupirai. Je me retournai pour lui faire face de nouveau, approuvant du même coup sa question. Il me dit qu'il se souvenait bien de ce jeune homme. Qu'il avait été beaucoup plus problématique que moi, mais qu'il avait été un coordinateur extraordinaire.

De retour dans ma chambre, je retournai dans mon lit pour faire une longue sieste bien mérité, laissant ma valise prête pour le départ qui approchait à grands pas.
Le lendemain, moi et mes compagnons d'infortunes, nous nous rejoignons pour prendre le bateau nous menant à destination. Le trajet avait été plutôt calme, comparativement à la colle et sans ennuie. Nous parlions de tout et de rien. Moi et Ed avions même fait un combat Pokémon, sans foutre le bordel, qu'il gagna haut la main. Par contre, je pris ma revanche sur Niamh, qui n'eut pas la chance de me vaincre dans une partie de jeu vidéo.

Le changement de température était surprenant. Heureusement que nous étions prêts et que nous avions apporté de gros coton ouaté bien chaud. Une fois arrivée au port et que nous sommes débarqués de l'embarcation, un homme vint à notre rencontre, nous demandant si nous étions les élèves de Gakuen venus les aider. Je lui serrai la main et je me présentai moi et le groupe, lui disant que nous étions belles et bien les étudiants. L'homme enjoué nous demanda donc de le suivre et qu'ils allaient nous montrer où nous allions restés pour le temps de notre mission.

C'était un gîte plutôt charmant et chaleureux, rien de super luxueux. Il nous donna un petit compte rendu ce qui s'était passé un peu plus tôt, nous assurant que l'aide était apprécié. La tâche serait plutôt ardue demain, mais pour l'instant nous pouvions nous reposer et relaxer dans ce magnifique gîte.

L'homme nous montra nos chambres, ajoutant qu'il serait de retour demain matin à la première heure. Je jetai ma valise sur un des fauteuils dans le coin de la pièce et je me laissai tombé sur le lit moelleux. Pour l'instant c'était plutôt agréable comme mission, en espérant que tout se passe comme sur des roulettes. Quelques instants plus tard, je tombai dans un léger sommeil, bien malgré moi.

Sortons la pelle à neige

Fait frette ici !

Niamh n'en menait pas large.
Le directeur de l'Académie, M. Shinato, l'avait convoquée personnellement dans son bureau, afin de discuter avec elle des différents troubles qu'elle avait causés à l'Académie.
Qualifier la voleuse de stressée serait une tentative bien médiocre de définir son état d'esprit, dans l'attente du fameux rendez-vous. Elle ne savait pas ce que le directeur avait bien pu découvrir, s'il ne s'agissait que de son comportement en cours, ou bien d'autre chose, de plus grave. Il s'agissait cela dit très probablement des événements s'étant produits durant la colle de M. Shiraï.

Ah. En repensant aux événements de cette incroyable journée, Niamh ne put réprimer un sourire nostalgique. Elle n'avait aucun regret.
Si ce n'est de ne pas avoir pu filmer ni la chute d'Edward, ni la crise d'angoisse de sa camarade de classe-- mais elle avait fait son maximum.

Lorsque le jour fatidique arriva, l'étudiante se dirigea sans se presser vers le bureau du principal, un peu résignée. Elle ne stressait plus vraiment, puisque ce qui devait arriver arriverait de toute manière. Puis, le directeur avait la réputation d'être assez gentil : tant qu'elle ne jouait pas à la plus maligne, tout devrait bien se passer.

Et, comme toujours, Niamh avait eu raison.
Il ne s'agissait vraiment que de troubles assez triviaux, rien à voir avec ses activités extra-scolaires-- M. Shinato avait été très cordial, lui offrant thé et biscuits, s'intéressant à sa vie au sein de l'Académie, et tutti frut... quanti.
C'est avec soulagement que l'adolescente s'apprêtait à partir, un sourire poli aux lèvres, lorsque le directeur l'invita à se rasseoir un instant.

Elle n'allait pas s'en tirer comme ça, apparemment.
L'appréhension s'immisça à nouveau dans l'esprit de la demoiselle.
Jusqu'à ce que le directeur lui parle de déblayer de la neige à Frimapic.
Ne souhaitant pas créer de remous, Niamh accepta silencieusement la sentence, acceptant de préparer ses valises au plus vite, et se dépêcha ensuite de sortir du bureau.

Le reste de l'après-midi, un sourire vainqueur traîna sur ses lèvres.
Elle allait sécher les cours légalement.
C'est pas trop bien, ça ?!
Bam, dans ta tête, m'sieur Shiraï.

* * *

Le trajet en ferry fût, somme toute, assez calme.
Rien ne sortait de l'ordinaire, et tout s'annonçait pour le mieux, mis à part un léger détail, que Niamh n'avait pas manqué de noter avec un brin d'angoisse : ses partenaires de mission n'étaient autres que Edward et Klaus.
Où se trouve le problème, me direz-vous ?

Edward sait que Niamh et Goupelin III ne font qu'un, tandis que Klaus l'ignore.

Honnêtement, connaissant la personnalité respective des deux garçons, Niamh aurait préféré que ce soit l'inverse, mais elle devait maintenant compter sur la discrétion du... flamboyant délinquant, à qui elle n'avait pas manqué de rappeler, une fois, qu'il serait malvenu d'aborder ce sujet-là.
Ok... Peut-être deux fois. Ou cinq.

Mis à part cela, rien d'autre ne troubla la traversée ou ne mérita d'être noté, si ce n'est la supériorité évidente de la coordinatrice aux jeux vidéos. Le talent, que voulez-vous.

Une fois arrivés au port, Niamh se mordit un peu les doigts de ne pas avoir emporté de vêtements plus chauds, car le froid glacial de Frimapic, couplé au vent marin qui soufflait sur le port, avait déjà raison d'elle. Mais, têtue, elle ne laissa rien paraître, se tint bien droite, et se contenta de suivre le contact du directeur en tentant d'empêcher ses dents de claquer.

Elle ne put néanmoins camoufler son soulagement lorsqu'ils arrivèrent finalement au gîte. Sans plus d'explications, leur guide se contenta de mener les élèves à leurs chambres respectives, leur annonçant qu'il serait là le lendemain matin aux aurores.

Aux aurores. Niamh n'appréciait pas trop, mais, ce n'est pas comme si elle pouvait y faire grand-chose, de toute façon. Au pire, elle trouverait bien le moyen de s'éclipser et de retourner dormir... Pas vrai ?

Une fois sa valise ouverte sur le sol, Baron sorti de sa copain-ball et un pull plus chaud enfilé, la demoiselle s'allongea sur le lit, se perdant dans ses pensées. Passé un moment, elle se saisit de sa console de jeux, qu'elle avait posée sur sa table de chevet, et joua longtemps-- assez longtemps pour que le soleil se couche sur Frimapic.
Puis, elle essaya de dormir. Mais un grincement la tira de sa somnolence.

L'adolescente se tourna vers la porte, juste à temps pour apercevoir une petite forme verdâtre disparaître derrière. La porte n'était-elle pas fermée ? Non. Niamh ne se souvenait pas de l'avoir ouverte. (La vérité, c'est qu'elle ne l'avait pas fermée non plus).

Avec un soupir, la coordinatrice s'extirpa de son lit et esquissa quelques pas fatigués vers la porte à son tour, avant de--
BAM.
Que ?! Les sourcils froncés, la demoiselle pressa le pas, et, une fois dans le couloir, aperçut Baron s'acharner contre la porte du pauvre Edward.

Il y avait trois explications qui pouvaient justifier ce comportement aberrant :
1. Edward avait apporté à manger dans sa chambre.
2. Baron aimait bien Edward.
3. Baron n'aimait pas Edward.

Quelle que soit la bonne réponse, Niamh ne chercha pas à le savoir, et se contenta de foncer sur son Bulbizarre avant que l'intéressé n'apparaisse, le prenant sous son bras d'un geste maîtrisé malgré quelques couinements de protestation. Elle retourna ensuite à pas feutrés dans sa chambre, espérant ne pas avoir lancé une nouvelle légende urbaine à Frimapic-- les poltergeists ne font pas la meilleure des pubs, en ce qui concerne les gîtes.

Inutile de dire qu'elle fit rentrer le fautif dans sa copain-ball pour éviter plus d'accidents, et sombra bien vite dans un sommeil profond, peuplé de fantômes à lianes.

awful

Huh. J'suis convoqué chez l'dirlo. Genre c'la première fois malgré ma tendance à faire des trucs qu'c'te société elle veut pas accepter. C'p't'être à cause d'la colle ? C'genre forcément à cause d'la colle. Mais j'étais pas l'seul à faire l'con par contre ! J'serais sans doute pas tout seul ! L'rendez-vous c'demain d'toutes façons, et j'vais pas non plus stresser pour c'genre d'truc. L'dirlo va juste hurler un bon coup, m'refoutre en colle ou bien m'donner une punition random et ce s'ra tout aussi vite oublié mdr. C'toujours comme ça.

...

Bon, ok, maintenant j'stresse un peu. Genre l'dirlo il cache quelqu'chose. Personne est jamais aussi sympa avec un fouteur de merde comme moi. Genre il m'propose d'm'asseoir, d'prendre des cookies ou du thé, m'explique pourquoi qu'j'suis là, mais qu'avant tout il veut savoir comment ma scolarité s'passe, et tout et tout.

J'vais être honnête. Au début, j'comptais faire l'con et dire d'la merde. Mais l'type est tellement sympa qu'ça m'f'rait mal d'faire ça. Du coup j'lui raconte juste comment ça s'passe, qu'dans les cours qui ont pas un rapport avec l'combat ou à des trucs physiques j'ai tendance à dormir (ou à n'pas être là, mais j'vais pas l'hurler d'vant lui.) et c'genre d'conneries.. 'Fin, on discute pendant un moment d'choses et d'autres, et bah en fait il est vachement sympa, m'sieur Shinato ! Autre chose qu'le Shinraï qui hurle pour un rien là.

Résultat, bah si c'est toujours chill comme ça, bah j'me f'rait bien convoquer plus souvent, moi ! Mais bon, j'vais éviter d'me r'faire r'marquer comme ça pour l'moment ! M'faire virer s'rait complètement inutile et naze, surtout pour si peu en vrai. Bon, par contre j'sais qu'j'vais pas m'en tirer sans rien. Une autre colle p't'être ?

Même pas ! Il m'fait sécher des cours d'manière réglo ?? Trop soin, yo ! Bon, j'vais d'voir aller bosser pour aider des gens à déblayer d'la neige, c'carrément trop simple, c'sera fait en un rien d'temps ! J'ai accepté tout d'suite, et après j'ai taillé la route ! Mais c'type est cool, louche un peu, mais vachement cool quand même !

Okay, donc, pour y aller on a pris l'bateau, et bah j'étais pas tout seul ! Niahm et Klaus ! Alors, Klaus c't'un blond sympa et apparemment un pervers des bois ! J'vais pas l'juger hein, si vous saviez l'nombre de fois qu'on m'a accusé d'être un pervers juste parce-que j'porte jamais d't-shirt.. Mais après y a Niahm, qui elle est la Planche à Pain sympa de la colle, et que j'ai recroisé alors qu'on piquait des trucs, mais elle, elle le fait avec un masque, et du coup elle veut pas qu'j'le dise. Genre vraiment pas. Genre elle m'a bien rappelé une dizaine de fois d'pas l'dire, donc j'pense avoir compris. Elle m'prend vraiment pour un débile en vrai ! 'fin, elle a pas forcément tort, mais j'sais au moins qu'on fait pas la balance, oh.

Mais à part les regards meurtriers à peine cachés d'"Goupelin III", l'voyage s'est bien passé ! P'tit combat oklm contre Klaus, pas tellement un challenge mais il s'est quand même pas mal défendu ! Et après, les deux ont sortis leurs consoles de jeu et ont joués l'un contre l'autre. Alors, j'vais pas dire que j'ai compris grand chose car j'ai jamais joué à un jeu vidéo d'ma vie, hein, du coup j'sais pas vraiment qui qu'a gagné, mais j'aimerais bien essayer à l'occasion ? Ça a l'air drôle. Mais c'pour les nerds donc j'vais pas leur dire.

Enfin, on est arrivé à destination.

Et oh.

J'y avais pas pensé.

Mais si on va déblayer de la neige.

C'est que la neige, bah elle fond pas.

Du coup c'est qu'il fera pas chaud.

Il va faire froid.

Et je supporte très mal le froid.

Oh no.

C'est donc moi mort de froid que not' joyeuse troupe est arrivé au gîte, on nous a donné nos chambres, et on est allé se pieuter.

Puis ma porte s'est mise à faire BAM. Genre fort. Puis reBAM. Mon Croco était sur le point d'aller rereBAM quand le BAM s'est arrêté et y a eu des couinements bizarres.

-"... Viral ? Y a des fantômes dans la neige ? J'aime pas la neige. Pourquoi on est pas dans un désert ?.. NON. Viens Viral, on va pas s'laisser intimider ! On va bolosser du Paul-terre-gayste !"

Le cri suivant retentit à travers tout le gîte...

-"REVIENS ICI FANTÔME À LA CON ! VIENS T'BATTRE SI T'ES UN BONHOMME !!"

Et pendant le reste de la nuit, Ed traqua un figment de son imagination qui dormait dans la chambre à côté... Enfin, reste de la nuit, juste une heure ou deux le temps que le gérant de l'endroit le rattrape et le renvoie dormir...

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