Attention : chien méchant [solo, capture]

Ah… les jours se réchauffaient à l’approche de l’été. Malgré cette chaleur grandissante, il faisait bon vivre dans la forêt. L’ombre y était presque omniprésente. Tandis qu’Elisabeth et Guevara retournaient à leur cabane dans les arbres, on pouvait apercevoir un silhouette sombre couchée contre l’arbre qui servait d’accès à l’abri en altitude. C’était un malosse qui faisait une sieste paisiblement, du moins à première vu. Il n’était bien sûr pas rare de voir des pokémon investir les lieux et la jeune femme s’attendait d’ailleurs à voir des intrus pénétrer dans sa cabane, comme ce mimigale une fois. Pourtant elle n’en était que peu alarmée. La nature appartenait à tout le monde après tout, et si un visiteur se trouvait trop embêtant, le Jungko s’occupait de lui indiquer ‘poliment’ la sortie. Il se peut qu’il doive employer la force par moment, mais les créatures sauvage ne s’essayaient guère longtemps à s’opposer à un Pokémon aussi expérimenté.

S’approchant davantage pour se rendre compte que le matou des ténèbres leur bloquait le passage sans devoir l’enjamber, ils s’arrêtèrent un instant. Elisabeth s’éclaircit la gorge et aussitôt le malosse ouvrit les yeux et se mit debout, un air féroce dans les yeux, il avait commencé à grogner et montrer ses dents. Guevara voulu faire un pas de plus, mais les grognements s’intensifièrent et il commença à aboyer en direction du pokémon plante. Ce dernier n’insista pas et il croisa le regard de sa dresseuse, attendant son avis. Visiblement il venait de décréter que ce petit coin de forêt était son territoire à présent. Pas de précipitation, il allait bien falloir trouver un arrangement n’est-ce pas ? Les bois étaient suffisamment grand après tout.

Elisabeth prit un morceau de branche morte non loin et elle l’agita devant le pokémon. Il y prêta attention certes, mais il continuait à montrer les crocs et à grogner. Ensuite elle essaya d’envoyer le bâton plus loin et de le motiver à aller le chercher. Le malosse se contenta de suivre d’un rapide coup d’œil la branche sans se précipiter, mais plutôt restant méfiant quand à cette action, considérant davantage l’objet comme un possible projectile employé contre sa propre personne, plutôt qu’un objet d’amusement. De nouveau le chien se mit à grogner, toujours fermement ancré sur sa position. Visiblement il n’était pas du tout joueur celui là, d’ailleurs il n’en démordait pas. Il allait falloir trouver une autre solution.

Bon tant pis, un petit coup d’intimidation pourrait sans doute suffire. C’est comme ça qu’il fallait faire avec ce genre de spécimen, instaurer une relation de dominé à dominant, sachant que les malosse vivaient souvent en meute.

– Vol-vie Gueva.

Commençons doucement, peut-être que cette attaque suffirait. Un essaim de particule parvint de la créature de feu jusqu’au Jungko qui venait de briller faiblement. Le malosse avait cessé de grogner pendant l’attaque, mais il ne bougea pas. Lorsque ce fut terminé il aboya de plus belle, encore plus féroce et cette fois-ci bavant davantage. Tant pis, on va augmenter l’intensité.

– Méga-sangsue !

Cette fois l’absorption fut plus intense, mais plutôt que de se laisser faire, le malosse venait à présent de lancer de nombreuse gerbes de flammes vers le pokémon plante qui essaya de parer avec une patte. Cette dernière s’était mise à fumer légèrement et un peu de fumée s’y était élevée. Le malosse continuait à camper sur sa position et préparait déjà d’autres flammèches dans sa gueule

– Quelle teigne ! Bon, on n’a pas le choix ! Faux-chage !

Tandis que le jungko s’élançait, l’attaque feu surgit sur son torse, mais il ne faiblit pas pour autant. Le coup de feuille émoussé vint frapper le matou des ténébres au flan et il s’écroula. Malgré tout, il voulait essayer de se relever, et tenta même une morsure sur le bras du jungko. Ses crocs s’abattirent et Guevara poussa un petit cri de douleur. Vraiment il avait envie de défendre son territoire jusqu’au bout. Cette hargne ne manqua pas d’impressionner Elisabeth, qui d’un geste de la main venait de préparer une pokéball, lancée aussitôt. L’objet ne manqua pas de toucher ce chien féroce. La ball se secoua de façon tout aussi féroce, on sentait qu’il luttait pour sortir, mais finalement sa fatigue lui vint en défaveur. Il y eu un clic et … tada ! Un malosse capturé, un.

Elisabeth s'avança et récupéra la ball au sol, puis examina les blessures mineures de son compagnon. Il en avait vu de pire. Ensuite elle considéra la sphère un instant avant de déclarer, en esquissant un sourire.

– Bravo, tu auras défendu ton territoire jusqu’au bout. Mais il n’y a que des barbares comme toi pour vouloir égorger et mettre le feu à tes ennemis. Dorénavant, tu t’appelleras Attila !