L'intimité d'un crépuscule [Xyria]

"Je lui fis prendre tout un itinéraire entre les rochers"...

Une chance que la Feunard était naturellement d'une grande agilité. Lorsque le chemin devenait un peu trop escarpé à son goût, alors qu'ils montaient, et faisaient mal à ses coussinets à-cause des nombreux petits cailloux... quoi ? On pouvait être fort et être délicat à certains endroit en même-temps, l'un n'empêche pas l'autre, surtout quand on comptait que Xyria avait grandit dans la forêt, donc sur l'herbe, et pas dans les montagne, ne s'habituant donc pas aux zones rocailleuses... alors elle se contentait de sauter de rocher en rocher au-dessus de Pastel. Et ils finirent par arriver à une caverne très spacieuse.

-Ouah ! Fit-elle. Ça me rappelle le terrier dans lequel j'ai grandie. Mon père l'avais creusé de très grande taille pour impressionner ma mère.

Et ça avait marché...

Elle fit un peu le tour du propriétaire et observa les lieux avec curiosité, jusqu'à se qu'il lui dise de regarder et qu'elle le rejoigne. Xyria aimait les couchés de soleil, elle trouvait toujours que c'était un spectacle très impressionnant. Alors elle s'assit et le regarda avec un léger sourire sur le museau.

Elle avoua, alors que les nuages prenaient une teinte orangée :

-C'est magnifique. Est-ce que tu vis ici ?

(Le "oui, magnifique" ne t'a-t-il pas été inspiré de Balto, qui est mon dessin animé préféré ? ^^)

Xyria tourna le regard vers Pastel à sa réponse. Le regard insistant sur elle lui fit clairement comprendre qu'il ne parlait pas du couché de soleil qui s’étalait sous leurs yeux, même si il était certainement d'accord avec ce qu'elle avait dit. C'était de elle, qu'il parlait...

Alors elle lui sourit et lui répondit :

-Merci.

Et gloussa lorsqu'il secoua la tête quand il se rendit compte que c'était elle, qu'il regardait avec insistance, à ce moment-là. Elle aurait pu, mais elle ne le taquina pas avec ça, sur le moment, elle le laissa retrouver ses esprits en se tournant-nouveau pour admirer le couché de soleil.

"Un couple"... ?

Il se croyait un peu trop vite à ce stade, avec elle, mais jusque là, il avait été fort charmant, c'était sur la bonne voie. Il se pourrait bien que Xyria le voit comme tel et accepte d'aller plus loin, si il faisait le premier pas dans ce sens. Il se pouvait aussi qu'elle lui dise qu'il allait trop vite et qu'elle ne le connaissait pas encore assez. Que son "refus" ne soit qu'une façon de le taquiner, de le faire courir un peu, avant de finalement accepter. La femelle était du genre joueuse. Le seul moyen qu'il avait de savoir, ce serait de se lancer...

Elle lui raconta un peu sa vie :

-Moi, depuis que j'ai quitté le terrier familial, je visite l'île et je suis à la recherche d'un endroit où m'installer, un territoire vierge que je pourrais m'approprier.

Il y avait beaucoup de nature, autour de l'académie.

-L'une de ces zones pourrait me convenir. Si bien-sûr, l'idée qu'un autre prédateur comme-moi qui s’approprie un territoire proche du tien ne dérange pas ?

(Pas bisous ! Pas léchouille !
Même si je suis sûr que c'est ce que Pastel a envie de faire, actuellement xD)

Xyria ouvrit grands les yeux aux paroles de Pastel. C'était là une déclaration vraiment particulière, il fallait bien l'avouer. Le genre de phrase qu'on ne disait pas pour un simple amourachement pour une femelle dont on voulait profiter une soirée avant de se quitter bons amis... le genre de relation que la Feunard ne voulait pas avoir, de toute-façon. Elle n'avait encore jamais eue d'histoire d'amour à proprement parler, pas-même une amourette d'adolescente. Sur le territoire où elle avait grandie, sa famille représentaient les seuls grands prédateurs. De ce fait, elle n'avait pas eu de mâle avec qui débuter ce genre de chose. Elle pouvait se tromper sur les sentiments de l'amour, mais elle était presque certaine que c'était une déclaration, qu'il venait de lui faire...

Et y était-elle fermée ? Et bien... non, pas nécessairement. Pastel était charmant, costaud, et il se montrait assez romantique, sur le coup. Si il se montrait sincère dans son désir, elle pourrait accepter de faire l'expérience avec lui, et qui sais, passer leur reste de sa vie ainsi. Elle devait juste être certaine de ne pas se tromper, en avoir le cœur net...

Elle se leva soudainement et se planta devant lui, ses queues dansant autour d'elle comme si le vent venait de se lever :

-Es-tu certain de vouloir en arriver là ?

Son regard flamboyant se plongea dans le sien :

-Es-tu sincère dans cette déclaration ? Es-tu sûr de ce que cela signifie, que nous partagions nos territoires de chasses ?

En fait, il le savait surement même mieux que elle, mais son cœur battait fort en attendant la réponse...

(Grosses peluches à qui on a envie de faire des câlins bêtes ! -_-)

"Ma première saillie est loin derrière moi"...

Mh... pas nécessairement la meilleure chose à dire à une femelle qu'on espère charmer, encore moins lorsqu'on ajoute qu'il aurait été facile pour lui de juste s'accoupler avec elle et s'en aller. Elle avait l'impression qu'il lui disait qu'elle était une femelle facile, ou qu'il comptait, à la base, le faire sans lui demander son consentement. Il ne marquait pas des points, là, et son regard s'assombrit légèrement à ses paroles.

Mais cela s'arrangea par la suite...

Il lui expliqua pourquoi il savait ce que signifiait l'engagement qu'il proposait et pourquoi il était près à accepter ce dernier. Car il l'avait déjà vécue, et cela avait finie de façon des plus dramatique.

Elle glissa entre deux parties de son discours :

-Oh, c'est triste. Je suis désolée, Pastel.

Toute dureté avait quittés ses yeux pour lui montrer sa sincérité dans ce qu'elle venait de lui dire.

Finalement, le soleil se coucha, et la lueur orangée quitta l'éclat des médailles. Alors que la lumière disparaissait, elle, sa décision s'éveillait. Elle n'avait jamais eu d'amoureux, et elle supposait avoir trouvé le meilleur candidat, pour commencer. Et lui, il avait trouvé peut-être une femelle plus joueuse que sa première...

Elle lui dit :

-Bien. J'accepte d'essayer. De chasser avec toi.

Et "chasse" avait ici plus d'une seule signification...

Elle se retourna brusquement et lui chatouilla la truffe de la pointe de ses queue, avant de commencer à s'éloigner en disant :

-A la condition que tu me prouves que tu es un chasseur qui en vaut le coup. Alors essaye un peu de m'attraper.

Et elle se mit à courir agilement dans la nuit, sautant de rocher en rocher, d'un pas léger et silencieux...