Gakuen Pokémon

Forum pokémon
 
Le Deal du moment :
Réassort du coffret Pokémon 151 ...
Voir le deal

 

 [en cours] - Reconnaissances et passés composés

Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité




[en cours] - Reconnaissances et passés composés Empty
MessageSujet: [en cours] - Reconnaissances et passés composés   [en cours] - Reconnaissances et passés composés Icon_minitimeMar 8 Oct 2019 - 21:52

Reconnaissances et passés composés
Les arbres dansaient, verdures chatoyantes ou sombres, jouant des perspectives et des couleurs. Les cimes se balancent comme autant de ballets, sous un vent murmurant de douces mélopées. Le ciel azur, caché par la magnificence de l’endroit, n’as que pour seul messager les rayons de l’astre solaire qui éclaire par endroits. Les feuilles cachent sous leurs grâces, les Pokémons qui se réfugient sur leurs branches. Ils chantent pour certains ou gazouillent joyeusement, s’en donnant à cœur joie de leurs vocalises charmantes. Le bruissement de l’herbe au sol semble entré en accord avec la musique naturelle qui se joue en ses lieux tranquilles. Harmonie et paix règne en ce lieu, ou chacun vaque à ses occupations sans se soucier de l’autre. Les bêtes paisibles et placides, bourdonnent et batifolent dans cette place que rien ne perturbe.

Pourtant, lentement, mon ombre se profile dans les bois, silencieuse et pourtant là. Les chants se taisent, les Pokémons se terrent, quelque chose de monstrueux approchant. Maître des lieux, même sans en être sur mon territoire, ils savent me craindre et fuir sous mes pas. La forêt était plongeait soudainement dans un mutisme presque lourd, comme si même les bêtes les plus téméraires savaient qu’il ne fallait pas broncher. Ils avaient depuis longtemps appris à me fuir et fuir mon odeur et seuls les nouveaux nés et parfois les plus vieux ne fuyaient pas sous mon arrivée de faucheuse sans pitié.

Je relever ma tête vers le ciel, cherchant une odeur, avant de me mettre face au vent et de chercher l’appartenance de pareille senteur. Étant un prédateur, mon odorat, c’était développer à cet effet, passant ma langue sur mes naseaux pour que mes récepteurs soient plus sensibles. Me redressant complètement de ma position accroupis, je regardais autour de moi, mon œil aveugle luisant sinistrement dans la pénombre. Me servant de l’ombre des arbres pour rester discrets et du vent pour suivre à la trace ma nouvelle cible, je mis sans aucun doute demi-heure, avant de sentir l’odeur réellement se rapprocher, devenir envahissante dans mes narines.

Désormais, je repris un pas plus calme et lent, économisant mes forces pour un potentiel combat et surtout pour essayer de prendre ma proie par surprise. Étant donné que le vent tiré plein Sud pour l’heure, il serait plus difficile pour ma future cible de me repérer. C’est de très longues minutes qui passèrent, avant que j’arrive à entrapercevoir le physique d’un Arcanin, lapant l’eau limpide de la rivière qui passait dans un bruissement discret. Cependant, si cela ne changeait pas mon objectif premier, affronter ma proie, j’en fus pour un mécontentement, en voyant un Zébibron prendre la fuite dans un trot pressé, hennissant de nervosité à l’approche d’un prédateur bien trop grand pour lui.

Comprenant mon occasion manquée, je finissais par me réduire à abreuver mon corps estropié, appuyant mes ergots antérieurs sur les berges, plongeant ma tête pour la remonter, gobant le précieux liquide, ne voulant guère tarder. Pourtant, la curiosité l’emporta sur la prudence, alors que je notais avec surprise la présence d’un collier de cuir sur le cou enserré du grand chien. Un ancien domestiqué, abandonné ou ayant échappé à son dresseur ? Peu m’importais, je regardais, plus pour passer le temps qu’une envie particulière. Pourtant, sans en voir plus de ses frivolités matérielle, un éclat dorée m’intrigua. Stoppant mon activité, redressant ma gueule dégoulinante, je comprenais soudainement, la familiarité de l’objet, sans forcément y attribué ses fonctions premières. Des médailles.

Probablement que celui-ci avait accomplit quelques faits remarquables… Rien qui ne méritait que je ne m’arrête en somme. Je penchais à nouveau la tête en avant, pourtant mon œil ne quitta pas un seul instant ce dernier… Entre prédateur, il est rare que j’accorde confiance sans méfiance.

:copyright: 2981 12289 0
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




[en cours] - Reconnaissances et passés composés Empty
MessageSujet: Re: [en cours] - Reconnaissances et passés composés   [en cours] - Reconnaissances et passés composés Icon_minitimeMer 9 Oct 2019 - 11:20

Reconnaissances et
passés composés


 
Il est rare qu'un arcanin soit dérangé par la température. Mon sang est chaud grâce à mon type flamme, j'ai une facilité à maintenir ma température corporelle. Je suis une créature de feu, une créature ne craignant pas les fortes chaleurs. Mon épaisse fourrure est un formidable isolant thermique, me protégeant de cette dernière et du froid. Le froid... Même dans son extrême il ne me dérange pas : ma flamme interne conserve mon sang chaud. Ainsi, même si j'ai une petite préférence pour les doux après midi d'été quand le soleil vient caresser l'herbe des prairies par ses doux rayons souriants, je suis rarement dérangé par la température du lieu. Fut une époque ou je faisais très attention : mon Indiana était plus fragile que moi. Au dessus ou en dessous d'une certaine limite il se sentait mal. Ah si il y a une chose que je crains : le vent. Celui ci, quand il est trop fort, permet aux flocons de neige et autres molécules d'eau de se glisser entre mon épaisse fourrure et atteindre ma peau.

Cette journée était tout simplement idéale à mes yeux. Il ne faisait ni trop chaud, ni trop froid. Le petit vent n'était pas assez fort pour traverser ma fourrure mais je sentais qu'il pouvait être frais pour certains. Il était agréable de se promener en forêt. J'empruntais l'une des nombreuses traces utilisées par les pokemon sauvage passant souvent inaperçu aux yeux des humains et permettant d'évoluer plus facilement, et plus rapidement, au sein de cette environnement dense. Je n'avais pas faim, les habitants le sentait. Le monde évoluait autours de moi comme si je n'étais pas là.

Arrivant au bord de la rivière, je me penchais pour boire, tranquillement. Je sentis une pression inquiète s'emparer de la forêt et un Zébibron prit la fuite en paniquant. Une prédateur s'approchait, sans l'ombre d'un doute. Soudain, un carchacrok apparu. Un mâle imposant. Je notais les restes d'une armure sur son torse. Arrêtant de boire, je relevais le regard vers lui. Il n'y avait aucune tension en moi, simplement le désir de se renseigner sur le nouvel arrivant. Je notais les nombreuses cicatrices et amputations ainsi que cet œil abîmé. Le passif de cet individu doit être solide. Je notais aussi qu'il n'était peut être plus capable de voler et que si j'avais à l'affronter j'allais devoir utiliser son côté gauche.

En silence, il se contenta de boire. Sans un mot, lui accordant le même respect qu'il m'offrait, je repris mon activité avec beaucoup plus de calme, de tranquillité que lui. Soudain, un petit éclat de rire dans un buisson proche. Je relève la tête vers ma gauche, juste à temps pour voir un très jeune teddiursa, certainement né cet hiver, sortir en regardant derrière lui en riant et percuter ma cuisse, rebondir et atterrir sur les fesses. Il fit de gros yeux ronds, échangea avec moi un regard et éclata de rire :

« Oh t'es drôle toi ! T'es quoi ? »

Me couchant devant lui pour me placer à sa hauteur, je lui répondis de la même voix douce et paternel que j'employais avec ma fille :

« Bonjour petit, je suis un Arcanin. Mon nom est Pastel. »

« Tom ! Tom ! Ou tu es ? »

Lança une autre voix de bébé depuis les buissons.

« Je suis là Timmy ! »

Un second teddiursa apparu, s'arrêta en me voyant, ouvrir de gros yeux tandis que sa bouche effectuant un o parfait. Il éclata de rire :

« Hahahaha ! C'est quoi ça ?

-C'est un arcanin, il s'appelle Pastel !

-Trop bien ! Hey dis tu joues avec nous ?

-Ouaiiiis ! »


Timmy me sauta alors sur l'épaule. Je roulais sur le côté en riant puis sur le dos quand Tom s'en mêla :

« Doucement haha ! Vous ne m'aurez pas si facilement petits garnements... Aaah je suis vaincu ! »

Une petite mêlée éclata, tout en éclata de rire et en chahut. Ayant complètement oublié le Carchacrok nous nous amusions tous les trois comme des fous. Puis je réussi à me relever et je me mis à faire semblant de poursuivre les deux Teddiursa qui, hurlants de joie, courraient en tout sens puis grimpèrent à un arbre. Une sorte de rugissement fit s'envoler une nuée de roucool et une gigantesque Oursaring s'approcha de moi :

« Touche à mes petits et je t'écorche ! »

Reculant de quelques pas, je lui répondis d'un ton poli :

« Bonjour madame. Je vous assure que je ne leur veux aucun... Oh ! »

Je ne pu pas finir ma phrase : je me baissais juste à temps pour éviter un coup de griffe. C'est un combo-griffe qu'elle déchaîna contre moi et c'est mon entraînement militaire qui me permit de tous les esquiver : mon jeu de pattes était clairement celui apprit à l'armée.

« Je vous assure qu'il s'agit d'un malentendu chère madame ! »

Ma situation était... compliqué ! Je ne voulais pas la blesser, surtout pas lui faire de mal. Si elle l'était Timmy et Tom étaient condamnés. Alors j'esquivais comme je le pouvais...
 
Codage par Libella sur Graphiorum
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




[en cours] - Reconnaissances et passés composés Empty
MessageSujet: Re: [en cours] - Reconnaissances et passés composés   [en cours] - Reconnaissances et passés composés Icon_minitimeMer 9 Oct 2019 - 13:24

Reconnaissances et passés composés
C’était une observation de respect qui gisait entre moi et mon concourant, celui-ci reprenant calmement son activité, délibérément lentement, comme pour prouver qu’il n’avait ni crainte ni envie de me froisser. Je n’avais que faire de son comportement, mon œil mordorée impassible le fixait, sans en montrer la moindre émotion. Pourtant, je savais qu’un combat contre pareil mastodonte risquait d’être difficile, fût-t-il nécessaire. J’avais plus d’expérience dans les luttes et batailles qu’il n’en aurait sans doute jamais, mais sa masse et sa force dépassait la mienne, trop amaigrie, pour espérait d’être du moindre contrepoids à cet égard. Pourtant, cette pensée fut bien vite dispersée dans le fleurissement d’activité qui naissait de l’autre côté de la rive.

Un ourson, bien trop jeune pour être né l’été dernier, était arrivé de son pas maladroit et avait percuté par mégarde l’immense canin. Peu, en fit-il, visiblement, alors qu’il se couchait pour converser. Je n’accordais qu’un vague intérêt à cette situation, car sans danger et sans agressivité, je n’avais que peu à craindre de ses deux créatures frivoles. La conversation s’engageait, un jeu sembla même prendre feu entre les désormais trois protagonistes excités, mais l’odeur forte et musquée me fit arrêter ma précédente tentative de les ignorer. Me relevant de ma position sans empressement, mon iris jaune rencontra le cercle ventral d’un Ursaring. Bien qu’il soit généralement des animaux colériques, celle-ci semblait davantage furieuse que ses enfants puissent être en quelconque danger, que de savoir la raison première de cette soudaine course poursuite feigne.

Le pauvre Arcanin s’en retrouva pataud, essayant de s’expliquer devant une mère qui n’avait que faire de ses paroles. La violence était évidemment la seule réponse possible pour un animal aussi peu intelligent, quant à moi, je me serais bien passé d’une scène aussi dramatique. Je n’avais pas plus envie de me mêler d’un conflit entre Pokémons que je n’en avais entre les Hommes, mais j’avais pitié de celui-ci et cette folle était en train de faire fuir toutes les proies potentielles que j’aurais pu avoir. C’était intolérable. Grognant de frustration, je prenais un pas de recul, avant de prendre de lourd appuis sur la berge légèrement sableuse. Prenant une profonde inspiration, un éclat de lumière bleuté envahit l’espace, pendant un bref instant. Deux secondes passèrent, tandis que les combo-griffes s’enchaînant, avant que finalement, mon souffle draconnique ne soit prêt.

J’eus la patience d’attendre que le grand chien s’éloigne pour ne pas le prendre entre deux feux, avant finalement, de relâcher mon attaque. Trop concentrer sur sa cible infortunée, l’Ursaring n’eut pas la chance d’esquiver à temps l’attaque qui venait d’être projetée. Le rayon bleuté traversa les quelques mètres qui le séparait de l’ursidé, qui, sous l’impact, fut violemment projeté dans la canopée, percutant un tronc. Le pauvre végétal grinça sous la pression, maint tin bon. Refermant ma gueule béante, le puissant jet fut supprimé, ne laissant que poussière volante et deux pauvres Teddiursas en panique. Recrachant de l’air par mes naseaux, mes ergots se recourbèrent dans un semblant de poing.

- « Je te conseille de me suivre. À moins que tu n’es envie de continuer cet affrontement sans queue ni tête. »
Mes paroles furent courtes, allant droit au but, et sans un regard en arrière, je partais d’un pas décidé en direction de mon chemin de venue, tournant momentanément le dos à l’Arcanin. Bien que le coup est sans doute sonné la mère enragée, il ne durerait pas assez longtemps pour l’empêcher de nous prendre en chasse s’il ne se décidait pas. J’avais ma part du combat, à lui, maintenant, de choisir. Comme un serpent suivant son maître, ma queue traînante sur le sol, ondula de manière hypnotique.
:copyright: 2981 12289 0
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




[en cours] - Reconnaissances et passés composés Empty
MessageSujet: Re: [en cours] - Reconnaissances et passés composés   [en cours] - Reconnaissances et passés composés Icon_minitimeJeu 10 Oct 2019 - 17:58

Reconnaissances et
passés composés


 
Il n'est pas si facile de travailler son jeu de pattes lorsque l'on en a quatre. Pour les humains, c'est un exercice qui demande déjà de l’entraînement mais alors pour un canidé dont le corps est plus lourd, plus massif... C'est une danse me disait toujours mon instructeur, il faut s'imaginer être en train de danser avec son adversaire. Être attentif à ses mouvements, s'adapter à son rythme et se laisser porter. Il faut être souple, sautillante et ne pas se précipiter. Chaque appuie est important, chaque mouvement. Tout doit être à la fois calculé et improvisé. Un pas en arrière coté droit, baisse la tête, pas en arrière coté gauche, pas sur le côté droit, petit bond, un pas en arrière coté gauche... c'est une danse !

Pas un seul coup de griffe ne me toucha bien que plusieurs me frôlèrent. La situation s'aggravait : plus elle échouait à m'atteindre, plus sa colère augmentait. Je ne pouvais pas raisonnablement prendre la fuite : la moindre interruption de mon jeu de pattes et c'est le coup de griffe. Je refusais également de riposter : je suis conscient que la moindre blessure peut avoir des conséquences graves pour un pokemon sauvage : Timmy et Tom avaient besoin d'elle en pleine santé. Entraîné par l'armée, j'avais appris à tuer, pas à combattre comme les autres pour neutraliser, je craignais de commettre une faute et de la blesser trop gravement.  Alors je continuais d'esquiver tout en tentant de m'expliquer, guettant la brèche qui allait me permettre de me sortir de là.

Elle arriva sous la forme d'un éclair bleuté. L'oursaring fut projetée dans les airs et ne se releva pas. Surpris, je restai immobile et tournai la tête vers le dragon qui se tenait de l'autre côté de la rive. Celui ci me conseilla de le suivre afin de mettre fin à ce ridicule affrontement. Il avait entièrement raison, c'était ma chance mais je ne pouvais pas laisser les jeunes ainsi : ils étaient paniqués dans l'arbre. Je m'approchais avec une prudence pourtant rapide vers l'oursaring. Elle avait une brulure superficielle sur le côté et respirait toujours. Assomée, j'avais quelques minutes de paix devant moi. Retournant au pied de l'arbre, je dis de la même voix paternelle que plus tôt :

« Votre mère va bien. Restez dans cet arbre jusqu'à son réveil, soyez silencieux, ne chahutez pas et tout ira bien. »

Timmy, la voix tremblante, me confirma qu'il resterai là haut. J'avais de la peine pour ces deux petits... J'avais tout fais pour me contenter d'esquiver et ne pas faire de mal à leur mère mais le Carchacrok en avait décidé autrement. Je lui devais une fière chandelle, c'est vrai mais je regrettais qu'il eut fallu la blesser.

« N'ayez pas peur, tout ira bien. »

Je franchi la rivière d'un solide bond et me lançais à la suite du dragon au petit trot. Je le retrouvais facilement grâce à l'odeur. C'est sa queue que j’aperçus tout d'abord. Tel un immense serpent le poursuivant éternellement, elle effaçait ses empreintes au fur et à mesure de ses pas. Épaisse et musclée, je n'aurai pas aimé m'en prendre un coup. Bifurquant sur une trace parallèle, je le dépassais et me retournais, arrêtant ici le voyage. Je n'étais pas face à lui mais légèrement de côté.

« Merci de m'avoir sorti de là. Je n'aurai finalement peut être pas pu éviter de la brûler... »

J'avais choisi le lieu de mon arrêt : il y avait un vaste buisson entre nous. Il nous permettait de nous voir et n'était pas très haut mais s'était sur une grande surface et était assez épais pour constituer un obstacle. Peut être comprendrait-il ma prudence en le plaçant entre nous : le temps qu'il le traverse, j'aurais tout le temps de le semer en slalomant entre les arbres du côté opposé au sien.

Je m'assis, pour montrer ma détente et le désir d'entamer la conversation. Je ne faisais pas attention à mon collier mais dans cette position, il pouvait très clairement voir les médailles qui y trônaient.
 
Codage par Libella sur Graphiorum
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




[en cours] - Reconnaissances et passés composés Empty
MessageSujet: Re: [en cours] - Reconnaissances et passés composés   [en cours] - Reconnaissances et passés composés Icon_minitimeJeu 10 Oct 2019 - 19:03

Reconnaissances et passés composés
Pendant quelques secondes, je ne pu m’empêcher de me demander si ce Pokémon était légèrement névrosé, d’aller ainsi à côté d’une proie blessée. Certes, la bête était sonnée, mais un simple éclair de lucidité et il se serait fait éventré comme un vulgaire Magicarpe. Je n’avais pas particulièrement envie d’attendre le grand canidé, j’avais d’autre Matoufeu à fouetté ! Pourtant, celui-ci, après moins d’une quinzaine de secondes, finit par arriver au petit trot, mais conserva ses distances, à s’intercalant entre un buisson et la reste du bois, interrompant pourtant, ma marche, en ce glissant de biais. Je tournais la tête pour mieux l’apercevoir, mon champ de vision réduit, me rendant méfiant.

Il me remercia de l’aide que je lui avais accordé, encore que cela était davantage pour moi, que pour lui. Il ne voulait pas la brûler ? Je n’avais jamais rien entendu d’aussi stupide. En tant que soldat, j’avais appris à être aussi mortel que contrôler. J’étais parfaitement capable de faire l’un ou l’autre, si cela était nécessaire. Encore que j’avais perdu de mon contrôle, depuis mon retour à l’état sauvage. Un résultat direct de mon manque de discipline et de mon statut déclinant. Je n’avais pas réussis à trouver une tactique de chasse efficace, mon corps habitué à dévorer de grande quantité de viande, réduit à peau de chagrin. Je ne me laissais pas abattre pourtant, et alors qu’un rictus cynique remontait mes babines, il dévoila involontairement, les crocs acérés comme des lames de rasoir, malgré leurs usures prononcés.

Je m’apprêtais à lui offrir une réponse ironique, mais mon regard se posa presque sans m’en rendre compte sur le collier qu’arborait presque avec fierté l’Arcanin. L’éclat d’or aperçut plus tôt, prit soudain tout son sens. Trônaient en rang d’oignons des médailles. Elles auraient put être de n’importe quel acabit, que je ne les aurais pas reconnues, mais celle-ci en particulier, jamais je ne les aurais ignorées. Quelle humour, de la part d’Arceus, l’avait conduit à mettre deux soldats ensemble ? Je l’ignorais, mais je renâclais presque contrarié, de la tournure prise par les évènements. Je me redressais de ma position presque courbée, douloureusement, mon corps entier protestant à l’effort, ma colonne vertébrale, peinant presque à supporté le reste de mon anatomie.

- « Harenis, 4ème bataillon du 23ème régiment de cavalerie de Sinnoh, te salut, "Héro" de guerre. »
Malgré les nombreuses années passées, je me souvenais encore de chacun de ses mouvements, de chaque rituel qui réglait comme une horloge les Pokémons aux services de l’Armée. J’avais pour ma part, vue de nombreux compagnons y rester, sans jamais rien gagner d’autre que des fleurs sur leurs tombes et des larmes de désespoirs sur leurs dépouilles. Quant à moi, malgré ma bravoure, je ne verrais jamais l’ombre d’un pareil honneur, ayant était enlevé bien avant que je ne puisse recevoir les galons dû à mon rang. C’était presque comme si l’on venait me narguer. Mon amertume, si elle fut présente, ne ce montra pas sur mon salut qui, s’il ce voulait professionnel, avait perdu de sa candeur.

- « Pardonne mon manque de grâce. Je rajoutais franchement, ton grave. Cela fait bien longtemps que je n’ai pas rencontré un camarade. »
Du moins, un camarade que je n’ai pas eu à tuer sur le champ. Les affres de la guerre ne laissait que peu de place à la fraternité, après tout.
:copyright: 2981 12289 0
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




[en cours] - Reconnaissances et passés composés Empty
MessageSujet: Re: [en cours] - Reconnaissances et passés composés   [en cours] - Reconnaissances et passés composés Icon_minitimeVen 11 Oct 2019 - 9:58

Reconnaissances
et passés composés


 
Codes. La vie est communication, elle est partout ! L'insecte avec sa couleur rouge envoie un,  message, l'oiseau en chantant aussi... Le langage est une suite de codes qui utilisés en combinaison permet l'envoie d'un message. Il arrive cependant que l'impact culturel modifie la signification des codes. Je suppose que c'est ce qu'il se passe avec la majorité des Couafarel que j'ai rencontré : je ne comprend tout simplement pas ces gars là, même les femelles, et il semble que ce soit réciproque.

Il en va de même à l'armée ou tout est ritualisé : le salut, les dialogues, les journées, les corvées, les présentations, même les douches et les arrêts pipi le sont ! Mais d'une armée à l'autre tout change. Le fait que Harenis se présente en premier était à mes yeux, et à ceux du code de salutation du soldat à Johto, signe qu'il me plaçait à un rang hiérarchique supérieur au sien. Il m'accordait le respect qu'il savait me devoir en apercevant ma médaille au collier.

J'avais tout le temps de l'observer pendant qu'il se redressait et se présentait. Sa position courbé était étrange et se redresser lui demanda clairement un effort douloureux. Était-ce dû à son état amaigri, de malnutrition apparemment avancé ? Je notais de nombreuses blessures : quel était leur origine ? Deux griffes manquaient sur sa postérieure gauche. Son aileron dorsal présentait une entaille magnifique. Sa nageoire gauche et son aileron caudal gauche étaient amputés et l'oeil du même côté était clairement abîmé. Il était intéressant de noté que ces quatre blessures présentaient le dénominateur commun du côté gauche. Ses écailles étaient ternes et craquelées, signe de mauvaise santé. Enfin il portait les restes d'une armure et d'une veste de combat.

Avait-il subit tout cela à l'armée ? Il devait être de ceux que l'on envoie au front se jeter tête baisser dans la bataille. Ou bien les avait-il récolté durant sa vie sauvage ? Pourquoi était-il si mal nourri ? Parce qu'il venait juste de s'échapper ou parce qu'il ne savait pas survivre seul en pleine nature ? L'armée m'avait offert beaucoup d’entraînements de survie comme le démontrait le parfait état de mon corps. Mais ces leçons n'étaient pas donnés à tous les corps : la hiérarchie estimait que certains n'en avait tout simplement pas besoin, était-ce son cas ?

Je consolidais ma position hiérarchique par ma présentation :

« Pastel. Section d'élite des commandos spéciaux de Johto, unité médicale. »

J'avais l'habitude de l'effet causé par ma présentation aux camarades de l'armée que je croisais. J'étais non seulement bien au dessus d'un bataillon de cavalerie mais je faisais également partie de l'unité la plus précieuse de l'armée : celle qui prenait tous les risques dans le but de sauver la vie des soldats, l'unité la plus respecté, la plus protégé. D'autant plus que chaque militaire était conscient que l'unité médicale restait toujours dans l'ombre : la distribution de médaille ne leur était faite que très rarement, seulement aux meilleurs. En utilisant ses termes, Harenis comprendrait également à quel point mon entraînement était poussé. Je n'étais pas un attaquant, j'étais bien plus que cela : j'étais un défenseur. Nous étions rare dans l'armée, rare et précieux car faisant partie des plus puissants pokémon du corps militaire. Mon rôle était essentiel : protéger le médecin et les blessés. Chacun à l'armée savait que les pokemon de mon rang étaient bien plus puissant qu'un soldat classique. Jusqu’où avait été poussé l’entraînement d'Harenis ? Néanmoins je ne le pris pas de haut, je le regardais et lui parlais avec camaraderie et égalité, ma simple présentation suffisait à m'accorder une place qui m'était confortable.

« La grâce n'a pas sa place sur le terrain l'ami, seule la survie compte. Je n'ai plus rencontré de camarade depuis longtemps également, depuis le jour de mon retour à la vie sauvage pour être précis. Que fais-tu ici, si loin de Sinnoh ? »

Assis face à lui, je n'étais pas au garde à vous. J'étais dans une position de détente, clairement celle du militaire au repos.
 
Codage par Libella sur Graphiorum
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




[en cours] - Reconnaissances et passés composés Empty
MessageSujet: Re: [en cours] - Reconnaissances et passés composés   [en cours] - Reconnaissances et passés composés Icon_minitimeVen 11 Oct 2019 - 13:24

Reconnaissances et passés composés
Il était intéressant de noter que Pastel, ainsi, était-il nommé, était d’une élite et qui plus est, dans le corps médical. Il y avait, dans l’Armée, de nombreux soldats que l’ont envoyés à la boucherie, mais il y avait également, de nombreux codes qui étaient des non-dits. Des mots volatiles, qui n’étaient marqués nulle part, mais gravés dans les esprits en lettre de feu, pour ne pas en oublier l’importance qu’ils avaient. Les médics, en faisaient largement partis. Ce groupe de soigneur était des rares qui se faisait épargner volontairement du carnage par leurs camarades. Tirer sur l’ambulance, ce n’était pas quelque chose qu’il fallait faire, c’était interdit, et quiconque le faisait se faisait durement punir sur-le-champ.

Les soldats avaient du respect pour les docs, qui soignaient blessés et mourants sans distinctions de rangs ou d’armée. Johto ou Sinnoh, quelle différence ? Évidemment, ils se cantonnaient pour la plupart, à leurs propres rangs, mais les excès de zèle étaient fréquents, tout autant que l’étaient la reconnaissance que leurs camarades avaient à leurs égards. Moi-même, je leur devais la vie sauve, encore qu’il aurait peut-être fallu mieux me laisser y rester, mais cela… C’était encore autre chose. J’ignorais à quel point s’entraînait les différentes unités des régions, pour ma part, en tant que membre de la cavalerie aérienne, j’étais en quelques sortes, la tête de proue des opérations. Sans notre feu vert, les combats étaient impossibles. Repérages, informations et rapports constitués la principale action de mon bataillon. La moindre erreur et nous pouvions condamner des milliers de Pokémons et d’humains à agoniser.

Nous subissions de nombreuses formations, de la voltige en passant par les combats rapprochés et à distance. Bien que notre mission générale soit de donner les signalements de nos adversaires, notre rôle en combat, étaient tout aussi prédominant. En tant que rempart contre avions, ennemis mécaniques par excellence de tout Pokémons vol, nous étions également, un soutient moral non-négligeable. En effet, notre venue annonçait généralement l’arrivée de renfort, dont nous étions les figures d’encouragement. Pour ma part, j’avais longtemps servi dans l’éclairage et les luttes aériennes, avant que ma carrière ne soit réduite à néant par un simple coup du sort. Mais n’était-ce pas là, l’essence même de la guerre ? Le hasard, faisait, contrairement aux duels terrestres, beaucoup dans les airs. Un simple tir raté, des batteries anti-aériennes aux adversaires partis en vrille, des dizaines de façons de mourir pouvait survenir dans les cieux, à l’abri des regards des combattants au sol.

Nos chutes étaient incontrôlées, les dommages collatéraux que nous faisions étaient toujours des pertes supplémentaires, encore qu’il arrivait parfois, pour les plus braves, qu’ils se jettent dans la mort, sur des rangs ennemis. Pour ma part, je m’étais écrasé au sol derrière la ligne de front, dans un grondement sourd, après l’attaque surprise d’un Drattak. Je n’avais eu aucune chance, simple Carmache alors. J’étais trop faible pour supporter l’attaque. En pleine chute, le tir raté d’un Dimoret qui visait un Tyrannocif m’avait achevé. J’avais dans un dernier éclair de lucidité, réussis à protéger mon cavalier Edwin, mais le crash avait eut raison de lui. Quant à moi… Mon pitoyable état ne m’avait pas permis de revenir sur le terrain. Figeait pour l’éternité au sol, estropié à vie par la nécrose de la glace et amputé d’une partie de mon aile.

Je fus sortie de ma sombre mémoire par la réponse simple mais amicale de l’ancien soldat. J’eu éclat de rire sans humour, et pendant un temps, je crus qu’il se moquait de moi. La survie ? Comme si je n’en connaissais pas déjà assez, sur la survie. Je n’avais fait que ça, survivre , tout au long de ma carrière, et pendant six longues années, aux griffes de ses pauvres excuses d’êtres humains, qui ne méritaient pas même l’appellation d’Hommes. Evidemment, il y avait différente survie, et si aujourd’hui, je me retrouvais incapable d’accomplir la simple tâche de chasser, c’était peut-être aussi, que je n’en avais jamais eut l’occasion, après avoir était cloué au sol. Nourris, logis et blanchit, je n’aurais presque pas de quoi me plaindre, si ce n’était pas pour l’horreur que j’avais du commettre là-bas, dont les contraires avec mes codes moraux, m’avais lentement enfoncé dans une profonde dépression.

- « Ma mémoire me fait défaut, mais il est probable que je fusse enlevé à ma terre natale. Je n’ai jamais connu leur nom ni même leur but, cela ne m’intéressait guère. Mais je sais qu’ils étaient des âmes cruelles et des monstres assoiffés de pouvoir. Je courbais à nouveau l’échine, tenir une stance fière, impossible de ma condition. Seuls les jeunes comme ce fier Arcanin, le pouvait encore. Mais je pourrais te retourner la question, Pastel. Que fait donc quelqu’un comme toi, ici ? »
:copyright: 2981 12289 0
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




[en cours] - Reconnaissances et passés composés Empty
MessageSujet: Re: [en cours] - Reconnaissances et passés composés   [en cours] - Reconnaissances et passés composés Icon_minitimeSam 12 Oct 2019 - 15:23

Reconnaissances
et passés composées


 
Tirer sur l'ambulance

Même la guerre possède ses règles. Il y a des choses que l'on se doit de faire et de ne pas faire lors d'une bataille. Il y a des choses qui sont passés sous silence, d'autres qui sont tout simplement ignorés par les autres unités. Tirer sur l'ambulance, sur les médecins est un acte interdit... en théorie. Selon les règles de la guerre, la zone ou se trouve le médecin est un sanctuaire, un endroit qu'il est interdit d'attaquer. Mais pensez-vous réellement que le fantassin n'effectuera pas cette salve de tirs qui lui sauvera la vie parce que la zone médicale se trouve face à lui ? Il va tirer... Et un membre du personnel médical sera certainement touché.

Beaucoup de soldats s'imaginent que le personnel médical sont des planqués que l'on place toujours en sécurité, qu'ils courent moins de risques que les autres, que l'ennemi ne leur tirera pas dessus lorsqu'ils se précipitent sur le front à l'appel des blessés, qu'un pokemon ne leur sera pas envoyé pour leur déchirer la gorge parce qu'ils portent le symbole sacré. Ces soldats là se trompent gravement... les soldats courent tout autant de risques que les autres, si ce n'est plus ! Lorsqu'un médecin pratique les premiers secours en plein milieu d'une bataille il n'a aucune possibilité de fuite, aucune défense. Assis au sol au chevet du blessé, il doit s'isoler mentalement de la bataille pour se concentrer sur les soins à lui apporter afin de pouvoir l'évacuer. Il doit oublier le chaos autours de lui, les balles qui peuvent le tuer n'importe quand, les pokemon qui peuvent lui sauter à la gorge, son propre compagnon pokemon qui se bat à mort pour le défendre prêt de lui.

L'unité médicale n'est pas celle qui ne court aucun danger. Seuls ceux qui n'ont jamais participé à une bataille ou qui n'ont jamais eut besoin d'elle le pensent. Ce sont ceux là qui se moquent le plus de mon unité. Pour eux, le fait de faire partie de l'élite est une blague, le fait qu'un pokémon de l'unité médicale possède des médailles aussi prestigieuses que les miennes n'est qu'une vaste farce... Jusqu'au jour ou, alors qu'ils se croyaient mort souffrant d'une grave blessure, je saute à la gorge du pokemon qui s’apprêtait à abréger ses souffrances et que mon Indiana mette sa propre vie en danger pour sauver la sienne. Alors le respect naît, alors ils comprennent. Alors ils pleurent, s'excusent de toutes leurs railleries, nous remercient d'être venue, donne nos noms à leurs enfants, leurs familles nous prennent dans leur bras affirmant leur dette éternelle.

Harenis m'expliqua que sa mémoire était défaillante. Ce problème touchait beaucoup de soldats, surtout ceux qui avaient vécus les pires horreurs. Il m'expliqua avoir été enlevé de sa terre natale par des hommes dont il ignorait tout. Le peu de description qu'il me donna d'eux me rappela ceux qui ont tués mon Indiana. Quand il me posa la question, les plus terribles heures de ma vie remontèrent du fond de ma mémoire. Entraîné, je n'en laissais rien paraître. En parfait unité médicale, lorsque je pris la parole ce fut sur le ton de la conversation, aussi terribles que furent mes paroles :

«  Nous avons été stationnés ici pour nous reposer mon ami humain et moi au lendemain de mon emprisonnement par l'ennemi. Mais ma fille a été kidnappée par les mêmes hommes qui ont tués ma compagne et mon ami humain. Les humains d'ici ont tentés de me trahir, en tout cas de mon point de vu. »

J'avais longuement réfléchi et comprit que l'humain n'avait pas voulu me trahir. Mais il avait manifesté clairement son intention : je prenais le risque d'être attaché en laisse si je retournais avec les humains et non, il n'en était pas question.

« Alors je vis ici, à l'état sauvage. Tout comme toi dirait-on. »

Ce n'était pas une question... mais en même temps s'en était une. Il s'agissait d'une invitation. Je lui cédais la parole tout en l'invitant à me parler de lui. Il n'en ressentirait ainsi pas l'obligation...
 
Codage par Libella sur Graphiorum
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




[en cours] - Reconnaissances et passés composés Empty
MessageSujet: Re: [en cours] - Reconnaissances et passés composés   [en cours] - Reconnaissances et passés composés Icon_minitimeSam 12 Oct 2019 - 16:31

Reconnaissances et passés composés
Les prestiges et les médailles faisaient autant d’envieux et de jaloux, que d’admirateurs et d’adorateurs. Pour ma part, je n’étais en rien capable de discerner si oui ou non, Pastel avait mérité son titre, mais cela, importait-il vraiment ? En tant que soldat, non, je me le disais bien. J’étais après tout et avant tout, un Pokémon de combat, qu’il l’est gagné par supercherie ou pas de vraies actions, cela ne me concernait pas. Encore que je me demandais combien d’année au service de l’Armée il avait passé. Non pas que je cherchais à savoir pour comparer nos temps, mais plutôt que je me demandais jusqu’à quel point il était un vétéran. Car après tout, ont ne le devient que si ont rentre vivant d’une guerre, pas simplement d’un conflit armé.

Je l’observais un instant, ses poils, sa grandeur, sa taille et sa musculature, mais au final, je n’identifié rien, qui pouvait me dire s’il était plus vieux qu’il n’y paraissait. Je relâchais un air chaud par mes naseaux, alors qu’il m’expliquait sa situation. Si le cynisme de la situation était quelque peu palpable, je ne retenais bien d’en faire la remarque. Visiblement, les êtres humains de cet endroit étaient clairement des créatures perfides. Entre lui et moi, il était clair que quelque chose n’allait pas avec eux. Je me demandais si les coupables d’une pareille attaque seraient aussi ceux qui m’avaient arraché à mes landes naturelles. Difficile de savoir, j’imaginais bien, mais après tout, le mal trouve pratiquement toujours la même source.

J’ignorais quelles étaient les traditions de son pays, mais chez nous, il était rare de souhaiter les condoléances. Non pas, parce qu’il n’y avait pas de considération pour le chagrin de la personne, mais bien au contraire, parce que nous avions trop. Les civils ignorent à quel point il est frustrant d’entendre encore et encore les mêmes mots et paroles, de voir la pitié sur leurs visages. Insultant au possible, humiliant au mieux. Je contentais donc de me taire, sur ce point, inutile de remuer le couteau dans la plaie. Pourtant je sentis ma vieille rancœur remonter comme un volcan avec sa lave, à la mention de son état sauvage. Ah, la blague. C’était ainsi qu’il se sentait ? Libre ? Je l’enviais, ce nigaud.

Moi… Moi, je ne serais jamais plus libre. Chaînes après chaînes, boulets après boulets, fardeaux après fardeaux… Je traînais autant de poids que je me laissais en porté. Comme une punition, que je m’infligeais volontairement. Une auto-flagellation au goût amer, de me sentir coupable autant que je sentais mes anciens dresseurs l’être. Ma queue frappa le sol d’agacement, émettant un bruit sourd, alors qu’elle claquait la terre battue et soulevait des gravillons qui allèrent s’éparpiller quelques mètres plus loin.
- « Sauvage… Je crachais presque le mot avec dégoût. Sauvage, dis-tu… Tu l’es peut-être. Je concédais finalement, après l’avoir jaugeais du regard. Pour ma part, je ne serais jamais sauvage. Ni ne le pourrait, ne le sera ou ne le pourra. »
Je ne savais pas d’ailleurs, s’il se rendait compte qu’il ne l’était pas non plus. Mais après tout, la liberté et sa perception, comme tout le reste, était une question de point de vue.

- « Quant à vivre, cela fait bien longtemps que je n’ai rien eu de comparable à ce sentiment. Si la Nature te permet de vivre, Arcanin, je ne peux que t’en féliciter. Rares sont ceux qui y trouvent encore du réconfort. Pour ma part, je n’y trouvais que désespoir… Mais j’ai appris il y a longtemps qu’il n’y a pas plus ingrat que la Nature. Désolé, je radote. Je finissais par dire, en observant le buisson derrière lequel il continuait d’être. Tu peux sortir de ta cachette ridicule, Pastel. A moins que tu n’ai encore peur que je me serve de toi comme d’un défouloir, je n’ai que peu d’intérêt à t’attaquer. »
:copyright: 2981 12289 0
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




[en cours] - Reconnaissances et passés composés Empty
MessageSujet: Re: [en cours] - Reconnaissances et passés composés   [en cours] - Reconnaissances et passés composés Icon_minitimeDim 13 Oct 2019 - 11:05

Reconnaissances
et passés composés


 
La queue d'Harenis frappa la sol, un geste puissant qui émit un bruit sourd, souleva un petit nuage de poussière et projeta des gravillons qui roulèrent à quelques mètres, même le buisson réagit. Un geste qui en aurait intimidé, voir effrayé, plus d'un. Était-ce la fuite d'un ratata qui agita nerveusement mon oreille droite ? Néanmoins il ne sembla avoir eut aucun impact sur moi. Harenis était sans aucun doute un adversaire redoutable mais je ne le craignais pas. Je me savais plus rapide que lui... du moins je pouvais le supposer assez facilement.

Les mouvements de la queue sont un code de communication différent en fonction de la culture de chacun. Ma queue est bien différente de celle d'un chat qui elle même est très éloignée de celle d'un dragon. Ces mouvements font partie du langage contextuel et doivent être analysés en prenant en compte un tout : le reste des signaux envoyés par le corps d'Harenis, l'ambiance entre nous et, puisque nous en avons la possibilité, notre conversation en langage verbal. Je cru comprendre qu'il était agacé et la suite immédiate me donna raison : il cracha le mot sauvage avec une forme de dégoût.

Une grande colère, j'ose presque employer le terme de haine, semble ce cacher dans le cœur de ce dragon. Qu'avait-il pu vivre pour détester à ce point la Nature et le sauvage ? Son cœur me semblait, en cet instant, aussi dur qu'un rocher. Un rocher qui ne trouve pas sa place au milieu des autres endurant les assauts infinis de l'océan. Quelle horrible vie que celle d'un rocher : immobile pour l'éternité, condamné à être mouillé et frappé par les eaux en permanence. A mes yeux, c'était terrible mais passons.

Vivre seul en pleine nature est difficile certes. Le danger est partout et tout ce qui est positif est rare. Toute ressource est précieuse, surtout en hiver. Aussi je comprenais le point de vu de Harenis. Vivre avec les humains est de loin plus confortable : comme le canapé me manque ! Néanmoins, il y a aussi l'extrême négatif chez les humains. A mes yeux, la vie en pleine nature était beaucoup plus équilibré...

Sortir de ma cachette ridicule ? Je ne me sentais aucunement caché. Je me trouvais dans ce que je considérais comme une zone de conversation avec simplement un obstacle entre nous pour nous permettre une discussion en toute sécurité. Il était certes ridicule ce buisson : il ne me protégeait pas d'une attaque à distance mais principalement d'une attaque physique.  Il avait néanmoins raison : nous nous étions présenté et accordé le respect. Il n'était plus une proie ni un adversaire mais un camarade à mes yeux. Bien que la prudence m'indiquait de ne pas trop lui en donner pour le moment, il était temps de lui accorder un minimum de confiance.

« Je préfère l'illusion d'être sauvage à l'emprise d'une chaîne autours de mon cou. »

Furent les mots que je lui lançais en réponse, installant une fraction de seconde de silence entre nous. Puis je me levais et fis quelques pas vers le sentier. Lorsque mon flanc ne fut plus protégé par le buisson, je m'arrêtais et lui dit avec un regard amical :

« Aller suis moi, tu as besoin de manger. »

Sans un mot de plus, je m'engageais dans un petit trot en lui tournant le dos, queue légèrement relevée lui imposant involontairement l'envolé du moindre doute sur mon sexe. J'adaptais mon allure à la sienne, revenant à la marche s'il le fallait. En silence, je le guidais sur trois bons kilomètres, changeant régulièrement de sentier. Nous arrivâmes finalement au bord d'une large rivière peu profonde qui se caractérisait par son courant rapide. De ci de là et ce assez souvent, des Remoraid trahissaient leur combat pour remonter le courant. Je m'arrêtais au bord de l'eau sur une plage de galet.

« Ici nous seront tranquille, les oursaring préfèrent camper plus en amont. La nourriture est abondante et facile à attraper en cette saison, régale toi. »

Deux secondes plus tard je bondissais à un bon mètre de moi et plongeant la tête dans l'eau, démontrant mon absence de crainte de cet élément, et me redressais avec un poisson bien gras en gueule. Je retournais sur la berge, m'y couchais et commençait à le dévorer.
 
Codage par Libella sur Graphiorum
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





[en cours] - Reconnaissances et passés composés Empty
MessageSujet: Re: [en cours] - Reconnaissances et passés composés   [en cours] - Reconnaissances et passés composés Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
[en cours] - Reconnaissances et passés composés
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Un cours ? Quel cours ? (avec Hiroya Shiraï) / Terminé !
» Cours particulier | Ft. Elisabeth Greenjaw / ABANDONNÉ
» Les cours de Dliver Eplins
» Maître des flots (En cours)
» Premier cours sur la Mythologie Pokémon

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Gakuen Pokémon :: Hors rpg :: Archives :: RP-
Sauter vers: