Tout ça pour un ragoût (avec Azel & Arcueid)

Niamh était toute en joie, aujourd'hui. Malgré les péripéties de sa dernière excursion en forêt, elle avait particulièrement aimé l'endroit, et rêvait depuis d'y retourner, afin de s'offrir une nouvelle aventure. Cette fois-ci, elle partait encore mieux préparée : ayant prévu de s'enfoncer un peu plus loin des sentiers battus (mais pas trop quand même), l'adolescente avait emporté avec elle un peu plus d'eau, et de quoi se concocter un repas chaud. Comment, me direz vous ? À l'aide d'un petit réchaud, plutôt simple, à l'aide duquel elle comptait réchauffer ses pommes de terre sautées aux légumes. Elle avait aussi emporté un paquet de marshmallows, parce que si le réchaud pouvait chauffer une casserole, alors il pouvait bien faire la même chose avec une brochette de marshmallows-- et Niamh, elle adore les marshmallows fondus.

Quoi qu'il en soit, vêtue comme une exploratrice, de son short cargo, ses sandales de randonnée et son débardeur uni, l'autoproclamée pokémagicienne s'élança, une nouvelle fois, à l'aventure : en commençant comme à son habitude, par un trajet en bus particulièrement palpitant. Au cours de celui-ci, elle ne put résister à la tentation d'envoyer un message à sa nouvelle amie, Arcueid, l'informant de son excursion en pleine nature. Elle lui avait déjà parlé de son excitation quant à cette sortie : et était persuadée que la ranger saurait comprendre son euphorie.

Une fois déposée devant la forêt, Niamh s'y aventura sans une once d'hésitation, parcourant au hasard les sentiers pendant une, ou deux heures. Ses yeux vagabondaient à droite et à gauche : elle s'imprégna de l'ambiance unique du bois, frémit en détaillant de son regard naïf les arbres incroyablement farouches qui se profilaient à l'infini, les uns après les autres. Après un moment, il lui fut impossible de voir le ciel, tant la végétation était dense : en levant les yeux, elle n'apercevait qu'une haute tapisserie de branches et de feuilles, ne laissant filtrer qu'un tout petit peu de lumière, qui parsemait en taches claires le tapis sombre et luxuriant de la forêt.

C'était le moment.
Un pas après l'autre, Niamh quitta le sentier, son visage figé dans une expression de concentration intense. Il lui fallait maintenant faire attention où elle allait. Puis, son ventre gargouilla. Alors... On va déjà essayer de trouver un endroit assez dégagé pour se réchauffer ces pommes de terre.
C'est donc affamée que l'exploratrice s'arrêta dans un endroit relativement plat, où la végétation était un peu moins haute que d'ordinaire. Elle s'était assise contre un buisson, charmée par l'atmosphère un peu bucolique du lieu : et avait installé son réchaud et son plat. Puis, il lui vint l'idée d'envoyer une photo à Arcueid, puisqu'elle l'avait prévenue de son excursion un peu avant, juste histoire de lui dire que tout se passait bien-- et là, le drame.

Son holokit avait disparu.
Quand... Comment ?

Alertée, l'adolescente laissa tout en plan et rebroussa chemin, afin de retrouver le précieux appareil. Avec un gros soupir de soulagement, elle l'aperçut, au milieu d'un chemin : il ne semblait pas être abîmé. Maintenant, il lui fallait retrouver l'endroit où elle avait déposé sa casserole et son repas... Heureusement, elle se souvenait à peu près du chemin parcouru. Mais il lui fallut quand même un bon bout de temps avant d'arriver à un endroit à peu près familier : une fois cela fait, elle estima qu'elle avait perdu déjà bien assez de temps, et alluma une longue allumette, tout en se dépêchant de retrouver le réchaud, les yeux rivés sur la petite flamme qui prenait de plus en plus d'ampleur.

Ne faisant pas du tout attention à ce qui l'entourait, la magicienne manqua de trébucher de nombreuses fois, et heurta également quelques branches. Mais finalement, elle parvint à retrouver son précieux ragoût : et se pencha pour allumer la plaque en vitesse... Pour s'apercevoir que la casserole était vide, et à ce titre, luisante de propreté. Son regard confus glissa de quelques centimètres sur la gauche-- pour se poser sur ce qui semblait être une énorme patte.

Doucement, n'osant pas lever les yeux, la demoiselle se redressa, la flamme de son allumette prenant de plus en plus d'importance. Elle se brûlait bien un peu les doigts, mais c'était bien la dernière de ses préoccupations.

Puis, elle se retrouva face à un très, très long cou.
Un très long cou, au bout du quel la toisait la tête d'un Tropius curieux-- qui se pencha vers elle, la scrutant de ses grands yeux noirs, avant de lâcher un cri assourdissant : il avait une haleine de pommes de terre.

« PAR ARCEUS QU'EST-CE QUE-- »

De surprise, Niamh lâcha l'allumette, presque entièrement enflammée, qui s'écrasa sur le sol, non loin du Tropius : immédiatement, le tapis de feuilles sèches s'embrasa. Incrédule, l'adolescente regarda ce qu'elle venait de faire, sans agir, tandis qu'une avalanche de pensées contradictoires déboulait dans son esprit dérouté.
Puis, elle vit la lourde patte du Tropius se diriger vers les flammes vacillantes : et réalisa que la créature, effrayée par la couleur vive du feu, paniquait, criait, et n'arrêtait pas de gigoter. Niamh estima qu'elle était déjà dans de beaux draps si on découvrait ce qu'elle venait de faire : et que si ce Pokémon se mettait à marcher dans le feu, alors elle aurait de sérieux ennuis. Elle aurait pu fuir, mais le cri de la bête portait déjà très loin-- elle était persuadée que si quelqu'un avait été alerté, alors cette personne était déjà en route. Puis, elle avait beau arroser les flammes de son eau, celles-ci continuaient à se propager...

Alors, dans un élan de bravoure plus forcé que consenti, l'adolescente entreprit de pousser le Tropius (en vain), loin des flammes. Voyant que sa tactique ne fonctionnait pas du tout, une idée encore plus saugrenue lui vint à l'esprit : dans un bond de gymnaste, la demoiselle s'accrocha au cou de la bête, et parvint à grimper sur son dos.

Le plan était de réussir à le diriger ailleurs, ou, au moins, de le faire rentrer dans l'une de ses balls en le restreignant un petit peu. D'ailleurs, elle trouvait cette idée particulièrement bonne, parce qu'un Tropius, c'était sacrément la classe : un Pokémon tout à fait adapté à sa personne.

Mais, Niamh ne s'attendait pas à ce que ça bouge autant, là-haut, et, au final, resta accrochée au cou du Tropius, pétrifiée de peur. Elle n'avait aucune idée de si le Pokémon s'était enflammé aussi... Mais espérait que ce n'était pas le cas, car elle avait trop peur pour descendre. La bête avait bondi loin du feu, et se débattait maintenant dans tous les sens en criant, tentant de se débarrasser de cet assaillant impromptu dans un terrible rodéo.

Comme une pauvre bougresse, Niamh s'accrochait désespérément au Tropius, refusant de lâcher prise : elle ne voulait pas mourir piétinée. D'un autre côté, elle entendait le feu prendre de l'ampleur : et espérait également ne pas mourir brûlée vive.
Ni, par ailleurs, mourir de faim. Elle n'avait plus rien à manger, maintenant.

Oui, Niamh avait l'impression que la forêt ne l'aimait pas beaucoup.
Pourtant, elle, elle l'aimait bien.

Tous ses sens accaparés par la panique qui l'habitait à présent, Niamh n'avait pas entendu l'arrivée du ranger et de son Pokémon-- malgré la stature imposante du Polagriffe qui avait jailli dans la zone de l'incendie. Les flammes se propageaient à une vitesse phénoménale, bien que la magicienne n'en ait pas conscience, trop occupée à se maintenir en vie sur sa périlleuse monture.

Puis, tout devint flou autour de Niamh.
Une vague de froid la saisit, tandis que l'eau s'engouffrait dans sa bouche, ses yeux et ses narines, colla ses vêtements à sa peau pâle, pour mieux ruisseler le long de celle-ci-- dans un vacarme qui, à ses oreilles, lui paraissait assourdissant, dans lequel se noyait son cri et celui du Tropius... remplacé par le grondement de l'eau qui déferlait tout autour d'elle. La force de la vague impromptue lui fit lâcher prise sur le cou du colosse, malgré ses efforts acharnés pour ne pas se laisser entraîner : en un instant, le courant la projeta au sol, sur le tapis végétal devenu vaseux : non loin d'elle, le Tropius céda aussi à la force des eaux, et bascula sur son flanc, remuant un moment avant de se calmer et de s'immobiliser au sol, sonné.

Lorsque Niamh releva la tête, un frisson glacial lui parcourut l'échine. Une silhouette mystérieuse, à la large carrure, surmontée par un couvre-chef qui dissimulait son visage, se tenait devant elle. En entendant les mots que cette subite présence prononça, Niamh tressaillit une nouvelle fois, se redressant avec hâte-- pour néanmoins retomber aussitôt, toussant en quintes dans une tentative d'expulser l'eau qui s'était infiltrée dans ses poumons. Tout autour d'elle, le monde vacillant se stabilisa peu à peu : la forme qui s'avançait vers elle lui apparut plus clairement, à son grand désarroi.

Niamh ne comprenait absolument pas ce qui lui arrivait. Lorsque l'inconnu finit par l'atteindre, et commença à se baisser vers elle pour lui saisir le col, ses instincts reprirent le dessus, et l'adolescente bondit maladroitement en arrière, criant malgré elle un « Ne me touchez pas ! » avant de se redresser aussi vite que possible, s'accrochant à un arbre détrempé pour ne pas s'effondrer à nouveau. Tentant de reprendre le contrôle de ses émotions, elle employa ses talents d'actrice pour afficher une expression faussement confiante, ainsi qu'un mince sourire, avant de s'adresser à la silhouette : « V-Vous faites erreur ! » dit-elle, bégayant malgré elle, « Le feu... J'essayais d'empêcher ce Pokémon de marcher dans le feu ! Je n'arrivais pas à l'éteindre... »

Rien ne lui servait d'essayer de fuir. Bien que ses jambes tremblantes ne demandaient qu'à emmener l'adolescente loin de là, celle-ci savait pertinemment qu'elle se ferait rattraper en moins de deux. « O-occupez vous de lui, plutôt ! » tenta-t-elle maladroitement, en pointant le Tropius, qui s'était allongé sur le ventre. Elle pourrait peut-être tenter quelque chose si l'attention de la mystérieuse apparition se concentrait sur autre chose.

Ah... qu'en était-il de son holokit ?! Fouillant frénétiquement dans ses poches, Niamh se rendit compte que celui-ci était tombé sous l'impulsion de la vague glacée. Fonctionnait-il encore ?! Il lui avait coûté une fortune. Elle ne pouvait empêcher ses pensées de vagabonder vers des inquiétudes plus superficielles-- bien que l'appareil lui aurait été fort utile pour appeler quelqu'un à la rescousse. Mais qui pouvait bien venir la tirer de ce mauvais pas, de toute façon ? Niamh était perdue. Elle ne pouvait que compter sur sa chance.

Tandis que la silhouette se redressait lentement, gagnant un peu plus de hauteur à chaque instant qui passait, la terreur que Niamh éprouvait alors ne fit qu'aller crescendo, elle aussi, au fur et à mesure que l'adolescente réalisait toute l'étendue de son erreur. Elle se collait à l'arbre auquel elle s'était accrochée avec désespoir, comme pour tenter de disparaître derrière l'écorce robuste.

Sa tentative de diversion n'avait pas fonctionné, bien au contraire : lorsque Niamh aperçut des pics de glace tomber droit vers elle, son coeur bondit tant et si bien dans sa poitrine, qu'elle l'aggripa, par réflexe, le souffle coupé : les pupilles inconsciemment dilatées. Elle était incapable de déterminer si sa vie était réellement en danger ou pas-- mais, lorsque les épieus de glace s'étaient finalement plantés dans le sol à quelques centimètres d'elle, ses genoux avaient manqué de lâcher à nouveau. Mais elle ne pouvait pas céder à la panique maintenant : son cerveau était plus en alerte que jamais.

Son attention accaparée par l'être terrifiant en face d'elle, Niamh n'avait pas encore remarqué la présence du Polagriffe dans son dos : et, finalement, tant mieux. Une apparition cauchemardesque était bien suffisante. Celle-ci, d'ailleurs, tenta à nouveau de se saisir de l'adolescente, qui frémit et cria, cette fois complètement bloquée-- il lui fallut quelques interminables secondes pour réaliser que l'agresseur n'avait jamais pu aller au bout de son idée.

Confuse, Niamh observa les lianes qui entouraient le bras de l'étrange personne, avant de river son regard derrière cette dernière. Elle y aperçut, un instant fugace, le Tropius qui avait subi avec elle les conséquences de sa maladresse.
Et, bientôt, une véritable lutte de titans prit place, dans un vacarme assourdissant et une tension palpable, qui firent frémir l'adolescente malgré elle.

Mais, bien qu'impressionnée, l'attention détournée de son assaillant permit à la brigande de retrouver une certaine stabilité dans ses émotions.
Et, naturellement, des pensées particulièrement pragmatiques se frayèrent un chemin dans son esprit incompréhensible pour le commun des mortels--

Dites donc... c'est qu'il a l'air fort, ce Tropius ?
Discrètement mais hâtivement, la demoiselle fouilla ses poches, dans l'espoir d'y trouver ce qu'elle cherchait-- un objet qui allait sans doute lui causer bien des troubles, étant donné sa situation actuelle : mais Niamh était soudain habitée par un regain subit de bravoure. (Une bravoure engendrée par sa stupidité et son impulsivité déconcertantes).

Avec un sourire victorieux, l'adolescente sortit une copain-ball de la poche de son short : tandis que le colosse humain-- qui s'avérait être un ranger ?... avait brandi son capstick pour calmer la créature, Niamh se fit la remarque que celle-ci devait sûrement être affaiblie.

Alors, tout bêtement, elle lança la capsule de capture, qui dématérialisa le titan végétal dans un rai de lumière aussi éblouissant que fugace.
Et, un instant plus tard, le silence était retombé sur la forêt.

Niamh cacha bien vite son petit sourire narquois derrière un masque de frayeur, avant que l'autre ne se retourne : mais elle espérait l'avoir surpris un petit peu quand même.

Quoi qu'il en soit, le ranger avait au moins compris qu'il est difficile de maintenir une emprise psychologique sur l'adolescente sans la surveiller en tous temps-- les émotions fluctuantes de Niamh, et son pragmatisme à toute épreuve, ont vite fait de prendre le dessus sur la terreur pure et simple.

Mais bien que la demoiselle se trouvait bien chanceuse d'avoir encore gagné quelque chose de sa petite expédition en forêt, elle comprenait bien qu'elle venait probablement d'empirer son cas.

Enfin quand même...
Un Tropius aussi cool.
Ça se rate pas.

Si Niamh était très fière de son petit acte de bravoure, et très enthousiaste à l'idée de rencontrer son nouveau compagnon, toute sa joie de vivre inopinément retrouvée s'évapora dès lors que son assaillant se retourna vers elle.
La demoiselle chercha son euphorie passée un instant avec acharnement, histoire de se réconforter un petit peu, mais, rien à faire. Paf, disparue. Aspirée dans le néant.

Tout ce qu'elle se disait, à cet instant précis, était : c'est donc comme ça que s'achève ma vie ?
Et, à vrai dire, l'idée était plutôt déprimante, et la plongeait dans un vaste désarroi, étant donné qu'elle n'avait toujours pas accompli sa grande destinée.
Elle était également en colère, mais allait garder la carte de la rébellion pour une autre fois, parce qu'après, ça deviendrait un peu redondant. (Et puis, le type là, il faisait un peu peur).

Mais voilà que la sinistre apparition commençait à monologuer sur l'humidité et le froid. Niamh, que la terreur gagnait à nouveau peu à peu, ne comprenait pas vraiment où son agresseur voulait en venir, mais ça ne la rassurait pas plus pour autant. Acculée au même arbre que tout à l'heure, elle s'écrasait contre celui-ci, comme pour tenter de s'y fondre une nouvelle fois-- en vain.

Et puis, son agresseur dit quelque chose qui titilla sa curiosité.
Laquelle ?
Mais c'est une femme ?

Confuse, Niamh détailla de bas en haut la colossale silhouette qui se tenait devant elle, oubliant momentanément les menaces proférées à son égard : ça alors. Le monde recèle de surprises, quand même. N'y avait-il pas des rumeurs qui parlaient d'une femme colossale veillant sur la forêt d'Edénia ?...

Et puis soudain, un râle retentit.
Et le froid sévit.

Il prit Niamh par surprise, et lui coupa le souffle : elle inspira une grande bouffée d'air, si glacial qu'il lui brûla les narines-- la demoiselle, trempée, sentait déjà la pointe de ses cheveux se solidifier sous le vent glacé.
Très vite, malgré elle, Niamh se mit à grelotter, portant par réflexe ses bras à son torse, dans l'espoir vain de se réchauffer. Cette fois-ci, son esprit était vide de toutes pensées, si ce n'est une peur grandissante de ne pas s'en sortir indemne. La main du colosse s'approchait lentement du col de la pauvre étudiante, qui n'avait plus assez de force pour l'éviter, acculée et frigorifiée.

Bien que terrifiée, Niamh refusait de se laisser piéger ainsi. Elle refusait de dépendre du bon vouloir de son assaillante : elle était frustrée d'être aussi faible, coincée dans son corps immobilisé par le froid. Mais que faire d'autre ? Cette fois-ci, il n'y avait plus aucune issue.

« ON S’ARRÊTE ! »

Confuse, Niamh mit un moment à réaliser que quelqu'un était venu lui porter assistance. Épuisée par l'humidité et le froid, ses paupières se faisaient lourdes et son crâne douloureux-- elle porta avec difficulté sa main à son front, avant de jeter un oeil vers la source de la voix, qui lui semblait bien familière, mais ça pouvait quand même pas...

Ah, si, c'était bien Arc'.
... Attend, quoi ?!

C'est une Niamh médusée qui toisa son amie sans comprendre ce qui était en train de se passer. Prise de court, elle n'avait aucune idée de comment réagir face à cette situation, son esprit embrumé par le froid et la peur : une peur qui, néanmoins, laissait place à une once d'espoir-- un espoir qui, lui, servait de carburant à la colère latente qui grondait en elle.

« A- Arc ?! », bégaya-t-elle simplement, d'une voix bien moins tonnante qu'à son habitude, « Comment tu m'as retrouvée ?! »

Mais l'adolescente était contente de ne plus être seule. « Je crois bien qu'il-- enfin, elle, essaie de me tuer, si c'est ce que tu demandes, mais c'est cool que tu sois arrivée avant ! »
Bien que la formulation était peut-être un peu maladroite, Niamh ressentait un réel soulagement à l'idée d'avoir un peu de soutien dans cette situation rocambolesque. Si seulement ce vent glacial pouvait s'arrêter : si seulement l'adolescente pouvait se saisir de sa copain-ball fraîchement lancée, qui reposait toujours au sol, non loin de là ! Mais au moins, son esprit s'était remis à carburer, lentement.