Adonis, le gardien des abysses

Espèce : Lugia
Surnom : Adonis
Âge : Vieux
Sexe : Indéterminé... mais à tendance mâle
Lieu de naissance : Dans un marécage inconnu
Particularité(s) : Aucune
CTs : Psyko, Ball'Ombre, Tonnerre, Séisme, Éclate-Roc

Mesurant un peu plus de cinq mètre de hauteur et pesant plus de deux cent-quinze kilos, Lugia est capable d’en impressionner plus d’un. Son corps est habillé de plumes blanches où seul son ventre en est dépourvu. De couleur bleu, il est plus pâle que ses ailerons dorsales qui peuvent bouger sur son dos pour complètement se plaquer sur son corps en cas de plonger. Il a aussi deux pointes bleues au bout de sa queue qui peuvent faire de gros dégâts s’il l’utilise comme une arme et autour de ses yeux se trouve une excroissance pointue de la même couleur qui se dresse un peu au-dessus de sa tête. Ses pattes postérieurs lui permettent autant de nager que de marcher sur la terre ferme, même s’il reste un peu maladroit en dehors de son élément. Ses grandes ailes sont munies de cinq extrémités qui ressemblent un peu à des doigts humains, mais en réalité, Lugia est incapable de les articuler. Elles sont si puissantes qu’elles peuvent devenir dévastatrice si l’oiseau les utilise pour créer des bourrasques, il ne serait donc pas impossible qu’il puisse détruire de petites maisons de cette façon. Son chant mélodieux rappelle celui des baleines et lorsqu’il chante, que ce soit sous l’eau ou sur la terre, sa voix peut être portée sur plusieurs kilomètres de distance. On dit qu’elle serait en mesure d’apaiser les esprits tourmentés.

Il faut admettre que Lugia n’est plus tout jeune aujourd’hui, mais cela ne l’empêche pas de rester imposant et respecter face aux autres pokémons qu’il peut croiser. Bien qu’il soit toujours autant alerte face à ce qui l’entoure, il n’est plus aussi vigoureux qu’avant, mais il ne faut pas non plus le sous-estimer au risque d’avoir des surprises. Courageux depuis sa naissance, il n’hésite pas à se lancer au combat si c’est pour protéger sa maison ou ceux qu’il aime, bien qu’ils soient plutôt rares car il n’a jamais eu de famille proche. Calme et attentif, Lugia passe plus de temps à écouter les autres plutôt que de parler lui-même, même s’il ne s’est que très rarement adresser à des humains jusqu’à présent. Discuter ne l’a jamais dérangé, avec des pokémons du moins, mais disons qu’il n’a jamais été du genre à gaspiller sa salive pour rien. Qu’il parle de la pluie ou du beau temps, des derniers évènements récents s’étant produits dans les environs... peu lui importe. En soit, Lugia n’a pas beaucoup de vie sociale puisqu’il vit volontairement isolé des autres créatures qui vivent autour de lui, pour éviter de les déranger et aussi pour éviter de paraître trop prétentieux en tant que légendaire. Malgré ses précautions, il est considéré comme un être sage en vu de son âge avancé et il n’est pas rare qu’un pokémon aille le voir pour lui demander des conseils quelconques, Lugia est toujours heureux d’aider s’il le peut.

Patient et à la fois charismatique, cet énorme oiseau peut passer plusieurs heures d’affilées à fixer la mer qui s’étend à perte de vu devant lui et il n’est pas rare qu’il se perde dans ses propres pensées dans ces moments-là. Très logique et rationnel dans sa façon de pensée, on pourrait presque croire qu’il est un philosophe réincarné. Personne ne l’a jamais vu s’énerver, sauf peut-être lorsqu’il se sent menacé par une autre créature qui revendique son territoire, auquel cas il n’hésite pas à attaquer sans se soucier des conséquences que cela pourrait apporter ni de la puissance de son adversaire. Faisant toujours preuve de modestie, Lugia ne se croit jamais meilleur qu’un autre pokémon même si ses capacités peuvent largement dépasser celles des autres. Après tout, il n’est pas un légendaire pour rien. De ce fait, il a du mal à accepter les compliments et préfère changer de sujet si cela se produit pour éviter d’avoir à faire des remerciements qui n’ont pas lieu d’être selon lui. Comme toutes les créatures de ce monde, le gardien des abysses a quelques petites faiblesses qu’il tente de cacher du mieux qu’il le peut, comme sa peur du feu qui le poursuit depuis l’incendie de la tour de Cuivre de Rosalia dont il a été témoin plus d’un siècle auparavant.

Je suis né un jour pluvieux dans les hautes herbes d’un marécage, un lieu tellement reculé que la plupart des mortels en ignore probablement l’existence. Que vous le croyez ou non, cela s’est produit il y a quelques siècles déjà et je me souviens encore du moment précis de mon éclosion comme si c’était hier. Contrairement à la plupart des bébés pokémons qui se montre curieux envers leur environnement dès les premières minutes de leur vie, ça n’a pourtant pas été mon cas. La première et unique chose qui m’a d’abord frappé fut l’absence de congénère. Aucun autre oiseau blanc et bleu n’était dans les environs lors de ma naissance malgré la présence de d’autres pokémons sauvages qui restaient à distance pour pouvoir m’observer de loin. Je me sentais terriblement seul et même en laissant le temps s’écouler pendant quelques mois, ce ressenti ne m’a jamais quitté. Quand je vois un groupe composé d’une dizaine de Fouinette ou encore une famille de Roucool qui semble tous heureux de vivre ensemble, je ne peux m’empêcher de me demander pourquoi je suis le seul représentant de mon espèce. Pourquoi est-ce que je suis destiné à être unique ? Existe-il un autre Lugia quelque part en ce monde ?

Ne pouvant obtenir de réponse à toutes ces questions, j’ai donc appris le sens de la vie par moi-même. Mon instinct m’a rapidement permis de trouver la nourriture dont j’avais besoin et très bientôt, j’ai commencé à voyager un peu partout, poussé par un désir insatiable de connaître tout du monde extérieur. C’est ainsi que je suis arrivé sur une plage pour la toute première fois et bien que je n’étais pas en mesure d’expliquer mon attirance pour ce lieu à ce moment-là, la mer m’a tout de suite appelé. C’était comme si j’étais destiné à y vivre malgré que je craignais un peu ma première baignade, mais tout c’est finalement bien déroulé. Étant encore jeune et innocent, j’ignorais la véritable signification de mes sentiments et du message que l’océan voulait me faire passer, j’ai donc repris mes voyages au cours desquels j’ai atteint ma taille adulte. Mes ailes m’ont lentement portés jusqu’à une petite ville de la région de Johto, Rosalia, où se dressaient deux tours majestueuses, la tour de Cuivre et la tour Carillon.

Ce lieu m’a tout de suite beaucoup intriguée et après que je me sois posé sur la première dans l’intention de l’observer d’un peu plus près, j’ai senti la présence d’un autre pokémon non loin de moi, un pokémon qui s’avéra tout aussi puissant et tout aussi rare. En fait, sur l’autre tour se trouvait un autre oiseau au plumage très coloré, un oiseau de type feu et vol nommé Ho-Oh. Le phénix capable de ramener des pokémons à la vie. Cette autre créature attirait grandement mon attention, nous étions complémentaires sur plusieurs aspects, un peu comme le sont le yin et le yang. Nous étions deux gardiens, respectés et aussi seuls au monde. Je ne me souviens plus exactement du nombre d’année que j’ai passé à ses côtés, mais il s’est sans doute écoulé quelques siècles avant qu’une terrible tempête vienne faire tomber la foudre sur mon perchoir, provoquant ainsi un énorme incendie. Malgré mes capacités et mon affinité avec l’eau, je pris la fuite par réflexe au lieu d’essayer d’éteindre les flammes, laissant alors Ho-Oh derrière moi gérer seul la catastrophe. Depuis ce jour, je garde une peur irrationnelle du feu, pas nécessairement envers les pokémons de ce type, mais envers les flammes. Je sais que ça peut paraître stupide pour certain, mais j’ai vraiment subit un traumatisme cette nuit-là et je n’arriverai surement pas à m’en remettre de si tôt.

Après avoir habité au même endroit très longtemps, me voilà de nouveau vagabond et c’est au bout de quelques jours de voyage en mer que je découvre un archipel particulier, les Tourb’iles. Loin de la civilisation, j’avais espoir de pouvoir y vivre en toute tranquillité pendant plusieurs années, caché au cœur d’une grotte non loin de l’océan, mais ma présence en ces lieux a fini par être découvert des dresseurs un peu trop aventureux et en quête de gloire. J’ai réussi à leur échapper jusqu’à présent, mais ce n’est clairement pas la vie dont je souhaitais. Je ne tiens pas à être obligé de fuir tout le temps, que ce soit par les airs ou dans les fonds marins. Bien que je sois unique en ce monde, je veux être libre, je veux être en mesure de me balader un peu partout sans attiser l’intérêt des humains où de me poser quelque part sans risquer de me faire constamment attaquer. Si je dois m’isoler dans les abysses pour être en paix... et bien, tel en sera mon destin.

J’ai donc vécu un peu plus de cent ans dans cet archipel avant de partir une nouvelle fois vers un autre endroit où vivre. J’avais l’impression d’avoir échoué une seconde fois et j’étais aussi persuadé que l’endroit idéal pour moi n’existait pas. Où peuvent bien se cacher les autres légendaires ? Avec ma taille je ne peux pas aller n’importe où et même si je peux passer de très longs moments sous l’eau, ma présence finit toujours par se savoir des humains. Néanmoins, je ne pouvais me résoudre à vivre quelque part où je n’étais pas heureux et c’est à force de voler que je suis tombé sur une ile à l’apparence paradisiaque. Edenia. Tout de suite charmé par cette dernière, l’envie de m’y établir était très forte mais la ville qui se trouvait au sud n’inaugurait rien de bon. C’est incroyable comme les humanoïdes sont partout, de voir à quel point ils se sont propagés rapidement dans toutes les régions du globe est presque décourageant. Même une ile isolée comme celle-ci n’échappe pas à la règle. En soit je ne déteste pas les humains, mais il m’était inconcevable de m’établir aussi près d’eux et de risquer d’être démasqué encore une fois.

Toutefois, alors que j’étais sur le point de rebrousser chemin, je me suis souvenu d’un vieux dicton. En étant près du danger, on éloigne du même coup le danger. Donc, en toute logique, si je m’installe près des humains je devrais normalement y être plus en sécurité que partout ailleurs, puisqu’ils ne s’attendront pas à trouver un pokémon légendaire non loin de leur maison. Ils ne penseront pas à me chercher sur l’ile où ils veulent, du moins c’est ce que j’espère et c’est sur cette pensée que je décide finalement de me poser sur une plage déserte sous le regard intrigué de quelques pokémons sauvages qui vivent déjà par ici. Cette ile, bien que j’ignore comment elle s’appelle, est l’endroit que je cherchais. Des environnements variés, un climat tempéré, la mer qui s’étend à perte d’horizon... je n’aurai pas pu demander mieux. C’est donc dans l’espoir d’avoir une meilleure vie que je m’installe dans une grotte ouverte sur la plage, loin des regards indiscrets.

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