L'âge ingrat dans toute sa splendeur [Dliver, Kalian, Alexandre, Niko]

Pourquoi tout ceci devait toujours tomber au mauvais moment ? Pourquoi est-ce que c’était tombé sur elle ? Cela l’enrageait légèrement. Une journée si belle et ensoleillé d’automne ! Deux heures gâchées à devoir rester enfermée à l’intérieur pour surveiller des mômes qui venaient d’être punis. Étrangement bien sûr elle était l’une des seules disponibles, pendant que d’autres enseignants profitaient bien tranquillement de leur mercredi après-midi. Bon, on lui avait dit qu’elle ne serait sans doute pas seule pour venir surveiller ces petits malfrats. Du reste on ne lui avait pas dis qui l’accompagnerait dans cette ennuyeuse session de colle, donc c’était encore un peu la surprise. Elle espérait une bonne surprise tout de même, histoire de ne pas trop s’ennuyer.

Elle avait pris de l’avance et naviguait dans le couloir jusqu’à la salle d’étude, le canarticho de Galar sur ses talons. Lancelot était clairement la définition même du calme et du sérieux, Elisabeth s’en rendait de plus en plus compte chaque jour. C’est comme s’il avait un code d’honneur sur lequel il ne débordait jamais, une conduite irréprochable, un attachement aux règles sans doute peut-être trop envahissante. Des principes de chevalerie qui lui tenait sans doute même bien trop à cœur ? La pensée traversa l’esprit de l’enseignante. Pour ainsi dire elle songea que le volatile au poireau semblait le parfait allié pour surveiller et cadrer les jeunes.

Ce n’était clairement pas son allié habituel dans ses tâches quotidiennes. Lancelot avait encore des habitudes étranges auxquelles elle devait s’habituer. Au final le jungko était resté à la serre pour s’occuper de l’entretien du bâtiment. Avant de quitter les lieux, la jeune femme avait aperçu Guevara balayer les feuilles mortes. Un travail quotidien, un effort de tous les instants pour garder au propre la structure de verre emprisonnant toutes ces variétés de plante. C’était donc à contre-cœur que sa camarade brune de toujours avait dû le laisser aux soins de leur lieux de travail.

Une si belle journée ! Elisabeth se répétait de nouveau ce qu’elle ratait avec frustration. Elle fit une grimace et marmonna quelques paroles mêlée de jurons tandis qu’elle entrait dans la salle d’étude.

La pièce était vide pour l’instant. La première chose qu’elle fit consista à ouvrir un peu les fenêtres pour aérer la pièce légèrement étouffante à son arrivée. Une brise légèrement fraîche survint, mais relativement douce. Dehors il devait bien faire autour d’une vingtaine de degrés. Le soleil tapait sur les bureaux se trouvant à proximité des fenêtres. Elle reporta ensuite son attention sur le tableau blanc d’où avait été gribouillé quelques dessins fait par des petits rigolos. L’enseignante attrapa une brosse afin d’effacer tout ce fourbi sans queue ni tête, puis fit la grimace en se rendant compte de la forme phallique de l’un des gribouillis. Il en fallait toujours un pour dessiner ça ! Ah ces jeunes alors…

Elle déposa ensuite sur le bureau la pile de feuilles qu’on lui avait confié à la vie scolaire et qui correspondait aux différents sujets de retenue que les élèves devaient aborder. Elle aurait bien été tentée aussi de jeter un œil à la feuille d’appel comportant le nom des élèves qui devaient être présent, mais elle préférait avoir la surprise. Elle resta debout les bras croisés et tourna le poignet ou se situait sa pokémontre pour vérifier l’heure.

Une si belle journée… !

Elle tapait nerveusement du pied. Lancelot restait impassible, tout comme le talent qu’il possédait. Il restait droit et patient, un air neutre quoique très légèrement souriant se dessinait sur lui. Voilà bien plusieurs choses que l’impétueuse professeure devait apprendre de son canarticho au cœur noble. La maîtrise de soi, une vertu fondamentale quand on avait des convictions solides et des valeurs chères à respecter. Oui, enfin elle ne comptait certainement pas le prendre complètement comme exemple. Ce volatile gardait tout de même sa particularité si propre à lui, mais il dégageait quand même des valeurs importantes.

La cloche s’était mise à sonner. Un attroupement dans le couloir se fit entendre. Les premières têtes à bonnet d’âne surgirent dans la classe et aussitôt Elisabeth fit remarquer d’un ton sans joie, presque sec :

« Un seul par table. Je ne veux en voir aucun qui soit à côté d’un autre. Et en silence si possible. »

Elle répondit seulement d’un hochement de la tête à ceux qui lui disaient bonjour. Non vraiment elle n’avait pas envie d’être souriante, on lui avait gâché le programme de son après-midi. Au moins ils pouvaient toujours espérer rechercher plus de bienveillance dans le regard de Lancelot qui au contraire en profita pour lâcher quelques minces sourire aux arrivants, lâchant même quelques « ticho » pour saluer certaines personnes, particulièrement celles qu’il aimait bien. Elisabeth soupira alors de nouveau.

Mais vraiment... une si belle journée...

L'âge ingrat dans toute sa splendeur [Dliver, Kalian, Alexandre, Niko] 8fs9

♪ That Time of detention ♪

« Bonjour les enfants ! »

Je leur affichais un immense sourire enfin à ceux déjà là et fis de même en voyant Elisabeth. Elisabeth qui ne semblait pas partager ma joie.

« Comme je suis un bleu ils me donnent toujours les retenues ingrates, comment tu as pu te faire avoir Elisabeth ? »

Je restais un instant dubitatif avant de prendre une craie et d’écrire au tableau : « Questions pour un Typhlosion ! » Puis je me retournais vers ma collègue dans un : « Distribues leur les sujets, Elisabeth ! Ne t’en fais pas cette fois on travaillera, je l’ai promis au proviseur ! »

Enfin travailler à la Dliver reste travailler à la Dliver !

Je sortis des objets puis je m’assis près d’eux sur le bureau. Puis, je souris en expliquant : « Connaissez-vous questions pour un Typhlosion ? Et bien dans ma tendre jeunesse à la télévision il y avait cette émission, plus tu répondais bon plus tu gagnais de sous, comme votre professeur est fauché on va se contenter des objets sur la table ! »

Je désignais en premier trois paquets de cookies maison que j’avais cuisiné hier soir : « Celui qui finit les exercices 1 à 7 en premier gagne le lot ! » Je désignais trois beaux cahiers avec près d’eux une boite de crayons de couleurs chacun « celui finissant les exercices 8 à 15 le plus rapidement gagne ces pokedexs à colorier ! » Un sourire resplendissant aux lèvres j’annonçais : « Et celui qui finit 16 à 20 en premier pourra au choix, combattre Tim sur le terrain vague, il adore les combats ! Et si cette personne a eu tout bon je me cacherai les yeux durant le combat ou autre prix si le gagnant n’aime pas les combats ! Il gagnera d’aller observer avec moi et mon appareil photo à la réserve, les photographies que j’y prendrai lui reviendront si il a eu tout bon ! »

j’ajoutais : « J’ai fait vos exercices cette nuit alors aucune tricherie ne sera tolérée, on travaille dans le calme et chacun séparés ! On donne des réponses correctes je les connais alors pas d’entourloupe ! Questions pour un Typhlosion, c’est du sérieux ! »

Après un bâillement je tendis un paquet de cookies fait en plus à Elisabeth dans un : « Allez Elisabeth sourire ! Je suis sérieux là, ils vont faire leur travail, pas de mouron à se faire, ce sera une retenue exemplaire et tout à fait normal ! »

L'âge ingrat dans toute sa splendeur.

La mâchoire serrée, je désactivai toutes les alarmes, sonores et vibratoires, de mon Vokit. Je n'avais pas envie de prolonger mes deux heures de colle parce qu'on m'inondait de notifications. Ceci fait, je le laissai tomber au fond de mon sac et attendis que la cloche sonne.

Je poussai un soupir de frustration, toujours indignée par les circonstances qui m'avaient conduite ici. Pour faire une histoire courte, j'avais accidentellement foncé dans une demoiselle. Je m'étais excusée, mais ça ne l'avait pas empêchée de proférer des menaces envers mon Goupix. En retour, je lui avais collée une claque. On ne menace pas mes Pokémon. On ne touche pas à Zphen, surtout pas à Messala et encore moins à Alpha. Naturellement, c'était ce moment qu'avait choisi le professeur pour revenir, lesté d'un gobelet de styromousse débordant de café. Puisqu'il n'avait pas entendu l'autre étudiante menacer mon renard et n'avait vu que la gifle, moi seule avait décroché cette punition.

La cloche sonna enfin. Je pénétrai dans la classe, raide comme un fer de lance et… merde ! Évidemment, de tous les enseignants de l'académie, il fallait que ce soit le professeur Greenjaw qui soit en charge de superviser la retenue. Par les griffes de Zacian ! Qu'allait-elle penser de moi, maintenant ? Était-elle au courant pour la gifle ? Difficile à dire, et je ne comptais absolument pas le lui demander.

— Un seul par table. Je ne veux en voir aucun qui soit à côté d’un autre. Et en silence si possible.

Son ton ne souffrait pas de réplique. Je la saluai d'un geste timide, n'osant pas la regarder en face. Pressée d'aller m'asseoir pour échapper à l'élan de honte que je ressentais, je passai à un cheveu de ne pas voir Lancelot. L'adorable et courageux Lancelot. Je lui adressai un hochement de tête en guise de bonjour, un poil déçue de ne pouvoir faire mieux. Le contexte ne se prêtait malheureusement pas à la camaraderie.

Je fonçai vers l'un des pupitres baignés de soleil, près des fenêtres, et m'installai. Lorsque je fus assise, sourcils froncés, la frustration reprit progressivement ses droits sur mon humeur.

Tout au fond de moi, je savais que j'avais eu de la chance. Gifler une autre élève aurait pu me mener tout droit au bureau du directeur ou me valoir des conséquences plus graves. Mais ça ne changeait rien. Dans un sens, je n'avais fait que me défendre. Un peu agressivement, certes, mais ça n'en demeurait pas moins une forme de défense. J'avais l'impression de payer pour un crime que je n'avais pas commis, même si j'avais ma part de responsabilité dans cette histoire. C'était paradoxal, mais c'était comme ça. La colère et le sentiment d'injustice qui me dévoraient de l'intérieur refusaient de s'estomper.

— Bonjour les enfants !

Les enfants ? Je levai les yeux au ciel et secouai la tête, agacée. Tss ! Je n'aimais pas qu'on me prenne pour une gamine. J'aurais probablement remarqué l'innocence, voire le ton affectueux qui accompagnait le mot si je n'avais pas été d'aussi mauvaise humeur, mais voilà, j'étais frustrée. De plus, ce professeur avait clairement l'intention de nous traiter comme des mioches. Il instaura une espèce de jeu ─ dont le titre était plutôt mignon, je devais bien l'admettre ─ grâce auquel on pouvait remporter des cookies, des Pokédex à colorier, la chance d'affronter son Pokémon ou celle de l'accompagner pour une séance photo en nature. Quelque chose du genre.

Outre le combat, ces prix ne m'inspiraient pas des masses. J'adorais les cookies, mais je n'avais pas envie de concourir pour les remporter. J'avais beau être compétitive, je n'avais vraiment pas le goût de jouer présentement. Quant à colorier, pitié ! Plus enfantin, tu meurs ! Ou pas, mais bon, je n'avais rien d'une artiste. Pour les photos, non merci, je pouvais prendre les miennes toute seule, comme une grande. Et enfin, le combat. Potentiellement intéressant, en particulier si ce Tim était un Pokémon aussi puissant que ceux du professeur Greenjaw, que j'avais eu la chance de voir en action. Or une fois de plus, je ne comptais pas me prêter au jeu. Pas même pour un combat Pokémon.

Je n'attendais qu'une chose : pouvoir retourner dans ma chambre. Vivement qu'on me donne ces foutus exercices, que je puisse les faire en espérant ne pas voir le temps passer ! Tel était mon ressenti actuel.

En attendant la suite des événements, j'attrapai Alpha, qui paressait dans la capuche de ma veste, et le déposai sur mes cuisses. En apercevant Elisabeth, il s'illumina. Incapable de l'en empêcher, je le vis bondir au sol et se diriger vers elle. Ses petites pattes trouvèrent l'un de ses mollets ; il réclamait sans doute Kapal, se demandant où sa petite boule de plumes pouvait bien être.

Je passai le récupérer, m'excusai à voix basse et retournai m'asseoir, le renard au creux de mes bras.

L'Âge Ingrat
Dans Toute
Sa Splendeur feat. pleins de gens

C'est bien la première fois de ma vie que j'étais collé. En même temps, avant d'arriver à Gakuen, je n'avais jamais été à l'école. J'avais toujours eu des cours à domicile avec des professeurs particuliers. Mes parents me donnaient parfois des cours également. C'était pratique d'avoir des parents spécialisés en histoire antique et en stratégie ! Cependant... Là, j'étais sur le point de me retrouver en colle avec d'autres élèves ayant enfreint le règlement, tout comme moi.

Pourquoi avais-je était mis en retenue alors que j'étais un très bon élève qui ne faisais (à priori) pas de bêtises ? Tout simplement à cause de mes Pokémon. En une journée, quatre d'entre eux avaient réussi à semer le chaos à trois endroits différents de l'école.

Premièrement, Kleis, mon Trousselin, avait encore volé des clefs. Sauf que cette fois-ci, c'étaient les clefs de l'infirmerie qui avaient été dérobées. Pourtant, il n'y avait rien de foncièrement utile, là-bas. Mais lorsque les infirmières découvrirent que le coupable n'était autre que mon Trousselin... Elles ne se gênèrent pas pour le signaler à la vie scolaire et aux surveillants. J'avais été menacé d'être collé si un autre incident de ce genre se répétait. Kleis avait donc passé le reste de la matinée aimanté au réfrigérateur se trouvant dans ma chambre en guise de punition. ...Juste trente minutes, en fait. Mais bon, je n'avais pas envie de le maltraiter. Juste lui faire comprendre que toutes les clefs ne sont pas en libre-service !

Mais ça n'était pas tout, non. Il y avait deux autres incidents qui m'avaient menés ici...

Le deuxième... c'était tout simplement mon Evoli, Mochi, qui avait dégradé l'immobilier des dortoirs en faisant ses dents dedans... Je savais qu'il était complètement incorrigible, mais je m'en voulais de ne pas avoir réussi à le garder sous surveillance et de l'avoir laissé filer tandis que je prenais tranquillement mon petit déjeuner.

D'ailleurs le troisième incident était survenu juste pendant que je sermonnais Mochi. Ma Pitrouille (Pumpkin Pie) et mon Sucroquin (Glucose), en avaient profité pour filer à la Galaroise et se faufiler dans les cuisines, dévorant au passage quelques rations de petits-déjeuners initialement destinés aux élèves.

Evidemment, ce n'était pas ma journée. Et je méritais mes heures de colles. Même si techniquement, c'étaient à mes Pokémon d'être collés ! Mais bon.. j'étais leur dresseur et responsable légal. Je devais les assumer.

C'est en traînant un peu des pieds que j'arrivai donc devant ma salle de colle. La responsable était Mme Greenjaw. A la sonnerie, elle nous fit entrer après avoir sèchement laissé échapper :

"Un seul par table. Je ne veux en voir aucun qui soit à côté d’un autre. Et en silence si possible."

Bon, ça n'était pas comme si j'avais des amis qui étaient collés en même temps que moi, dans tous les cas. Je pris donc place au fond de la salle, après avoir salué la professeure de botanique ainsi que son Canarticho. Aucun de mes Pokémon n'étaient sortis, d'ailleurs. Contrairement à certains autres élèves. Ils avaient fait assez de dégâts en peu de temps, en même temps. Je voulais être seul et avoir la paix pour une fois.

Mon visage s'illumina lorsque je remarquai que Dliver Eplins, le professeur de psychologie qui m'avait emmené à la piscine il y a quelques semaines. Cependant, je tiquai un peu quant à l'appellation "les enfants". On devait à peu près tous avoir le même âge ici. On n'était plus vraiment des enfants, si ? Enfin, on en était toujours, du point de vue de l'adulte, c'était indéniable.

D'ailleurs... Il nous proposa un jeu. Apparemment, en fonction de la qualité de notre travail, nous serons récompensés. Et le mot "cookies" m'avait fortement encouragé à me donner à fond. D'autant plus que, ces questions, n'avaient rien de bien complexes. Elles me paraissaient trop simples. Comme si le sujet s'adressait à des premières ou deuxièmes années. Enfin, tant que je peux gagner de la nourriture gratuite... Je suis heureux oui ! Finalement, si c'est toujours Monsieur Eplins qui s'occupe des colles, je devrais venir plus souvent... Non ! Il faut que je contienne mon addiction au sucre.

Même si je n'étais intéressé que par ce qui était comestible, je me dis que gagner le gros lot ne serait probablement pas si mal. Au pire, je le partagerai avec les autres élèves de la colle, si ça les intéresse. Moi, je voulais juste tout terminer au plus vite !

C'est ainsi que je commençai à faire mes exercices à grande vitesse avec la plus grande application possible, sans prêter attention aux autres.

Trop facile, vraiment..

L'âge ingrat dans toute sa splendeur

ft. Elisabeth, Dliver, Kalian, Niko

Cela faisait désormais un mois et demi qu'Alexandre avait eu le malheur de croiser le chemin du gardien de nuit : or s'il avait techniquement reçu une heure de colle pour avoir braver le couvre-feu ce fatidique soir de janvier -chose tout à fait injuste, c'était pour le travail !- disons que le coordinateur n'était pas plus proche de celle-ci que du manoir hanté qu'il cherchait ce jour là. Ne vous méprenez pas, il a tenté de se rendre aux deux, vraiment !... Il n'a juste pas cesser d'oublier, surtout après que le premier concours d'Edenia n'arrive accaparer toute son attention. La retenue a donc dû être reportée une fois, deux fois, va savoir combien de fois -des exercices s'y ajoutant graduellement, par des professeurs mécontents de sa conduite- et avant qu'il ne s'en aperçoive c'était tout son mercredi après-midi qui y passait. Rester enfermé en une si belle journée frustrait l'élève, certes, néanmoins le secrétariat lui avait bien fait comprendre que, s'il ratait une énième fois sa punition, les conséquences seraient sévères... Or Alexandre ne voulait ni rendre une visite au directeur, ni donner à son grand-frère une excuse pour se pointer sur l'île se moquer. Donc aujourd'hui il viendrait... Enfin, quand il réussirait à trouver la salle. Il faut dire qu'il ne s'était souvenu du jour qu'on était qu'à la sonnerie et était donc déjà en retard : heureusement n'était-il pas bien loin, aussi ne débarqua t-il qu'avec quelques minutes de retard. Le meilleur pour la fin, comme on dit !

" - Yo, déso du retard j'avais complètement zappé quel jour on était ! "

Il passa un regard rapide sur la salle, se figeant quelques instants en voyant la professeur Greenjaw : il l'a reconnue non pas car il fréquentait ses cours -l'écosystème et les plantes ça intéresserait Morgan, pas lui- mais car il avait eu l'occasion de participer à un Raid Dynamax en début d'année où elle et son Jungko avaient été trop cools ! ... Enfin, là, la femme faisait surtout flipper aussi le PokéTubeur fila s'asseoir au premier pupitre disponible, sans chercher à se faire remarquer d'avantage. Il avait remarqué la présence de Dliver dans la salle également et, s'il n'avait toujours pas la moindre idée de ce que ce gars était sensé enseigner, au moins ce type savait s'amuser donc il était plutôt haut dans son classement des professeurs... Enfin, c'était le seul qui avait un score vraiment positif, suffisamment pour qu'il ait mémorisé son nom visiblement. Apparemment le gars faisait présentateur télé, maintenant ? Heureusement le coordinateur semblait être arrivé pile à temps pour écouter les explications, bien qu'il avait quand même l'impression d'avoir louper un épisode : les retenues c'était sensé être une punition à la base, nan ? Bah, peu importe : si faire des exercices ne le motivait pas des masses -tout comme les prix que proposait le blond- reste qu'Alexandre était quelqu'un de compétitif et l'idée d'impressionner toute la salle avec sa vivacité d'esprit ne pouvait que lui plaire. S'il n'avait reconnu aucun camarade en entrant, certes, mais il s'imaginait que tous l'avait reconnu LUI et quel choix avait-il donc d'autre qu'honorer leurs attentes ?

Au moins Chu-Chu n'était pas là : il n'aurait pas imaginer l'agitation si la célèbre souris électrique était arrivée en cette salle avec lui... Bref. Alexandre décida de s'attaquer aux exercices dès lors qu'il reçu sa copie et ouais, c'était bien aussi ennuyant que ce à quoi le coordinateur s'attendait. Ce n'est pas pour rien qu'il oubliait de rendre ses devoirs, 3/4 du temps, c'était une perte d'énergie lorsqu'il y avait des choses bien plus intéressantes à faire de sa vie. Ceux là, précisément, avait l'air compliqués en plus... Enfin, pour quelqu'un aussi à la ramasse sur le programme que lui, en tout cas. Le prof s'attendait à ce que les gens finissent tout ça dans un siècle ou quoi ? Mais il était trop tôt pour abandonner alors le coordinateur fit de son mieux, même s'il n'avait qu'une envie c'est-à-dire partir chercher des Balignon dans les bois avant que l'hiver n'achève de les chasser. Il n'avait pas besoin de tricher pour finir les exercices à vitesse grand V, après tout cela demanderait de réfléchir et il n'avait clairement pas le temps pour ça ! Au final, le roux fut le premier à lever la main à peine quelques minutes plus tard, avec une fierté digne du génie qu'il devait probablement être actuellement. Il était de bonne humeur, aujourd'hui, et cela se sentait clairement dans son ton de voix :

"- J'ai fini m'sieur !"

Après tout... Le but était de finir les exercices en premier, pas les réussir n'est-ce-pas ? Comment ça c'était ce que le professeur avait dit de ne justement pas faire ? Dliver avait bien parler d'entourloupe, certes, mais Alexandre ne connaissait pas le mot alors il assumait que sa stratégie de génie ne devait pas entrer dans sa définition ! Il avait fait de son mieux, en se reposant sur son instinct ainsi que sa chance pour que les premiers trucs lui passant à l'esprit soient corrects, parce que franchement il n'y avait aucun autre moyen pour lui de ne pas être à côté de la plaque sur trois quarts des exercices, même pas la peine d'essayer. Trop intelligent, oui. Il était trop intelligent pour ce défi : improviser était si facile, pourquoi se fatiguer à faire des rédactions ou autres niaiseries du genre ? Il avait bien aperçu un type sacrément déterminé du coin de l'oeil (enfin il avait cru que c'était un chewing-gum, de loin, mais ça c'du détail), enfin qu'est-ce qu'un intello ferait en retenue... Cela le dépassait, il voulait juste gagner ses cookies quoi.

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L’enseignante reconnu bien vite plusieurs têtes, dont celle de la dresseuse brune au goupix chromatique. En si peu de temps elle avait établie de la sympathie pour Kalian comme avec aucun autre élève auparavant. C’était bien l’une des seules qu’elle était assez contente de voir ici, mais ce n’était pas suffisant pour la rendre souriante, juste un peu moins amère. Elle remarqua ensuite l’arrivée de son collègue du moment. Dliver était toujours assez enjoué, mais Elisabeth à l’heure actuelle était trop irritée que pour être contaminée par ce sentiment de bonheur simplet qu’il dégageait. Au contraire cela avait presque le don de l’agacer. La professeure de botanique haussa les épaules à la remarque de Dliver, laissant simplement échapper :

« Qu’est-ce que j’en sais moi ? C’était ptet justement pour accompagner un bleu dans cette ennuie total tout simplement ? Tsk... »

La réplique était froide et le ton las. La taquinerie de son collègue n’était pas là pour la faire changer d’humeur à coup sûr. Surtout qu’il enchaîna avec une autre sorte de niaiserie avec ce concours qui valut à Elisabeth de rouler des yeux sur le moment démontrant son air exaspéré. S’occuper d’une retenue n’était pas suffisamment une corvée, qu’y ajouter le côté malaisant n’allait pas pour arranger son envie de disparaître pour de bon. Elle mourrait d’envie de retourner à la serre pour faire des choses plus intéressante. D’ailleurs dès que la cloche se mettrait à sonner, elle serait sans doute la première à quitter les lieux et laisser le bel Eplins s’occuper de tout ranger, sachant comment la situation semblait lui plaire. Mais bon, elle prit quand même le tas de feuilles et commença à distribuer. En parallèle un retardataire fit son apparition. Elle le reconnaissait bien celui là aussi, ce dresseur au pikachu qui avait été… disons légèrement utile mais sans plus, lors de l’affrontement de cette menace pachydermique assez gigantesque dans les plaines de Galar. Enfin bon il avait participé au moins, pas comme leur guide au goût vestimentaire douteux.

En commençant à traverser une rangea elle remarqua le goupix réclamer quelque chose, mais elle ne pouvait répondre à sa requête malheureusement. Elle afficha une moue désolée, presque forcée sur le moment et lui indiqua :

« Désolé Alpha. Plus tard. Mais tu peux aller faire un câlin à Lancelot si tu veux. »

Enfin si bien sûr le canarticho de Galar n’avait pas de soucis à ce qu’on le déconcentre un moment dans sa mission de surveillance. Il pouvait toutefois bien recevoir un petit moment d’affection de la part d’un pokémon qu’il avait déjà durement contribué à sauver. Sans doute quelque chose de mérité même, mais cela dépendrait aussi de la volonté de la petite boule de poil chromatique qu’était le goupix. Quoi qu’il en soit, juste après Elisabeth arriva au bureau ou se trouvait la dresseuse brune.

« Alors comme ça on fait des bêtises Kalian ? Commenca-t-elle par la taquiner en posant le devoir sur sa table, puis sur le point de partir elle ajouta en toute discrétion. On dirait moi à ton âge tiens, hun... »

Elle continua ainsi à distribuer le reste des devoirs aux autres élèves jusqu’à finalement revenir vers l’endroit ou se trouvait le pupitre. A ce moment son collègue lui tendit une boîte de cookie et essaya de lui faire un peu changer d’attitude. Lui demander de sourire ? Elisabeth grimaça quelque chose qui ne ressemblait pas vraiment à un sourire. Pour autant elle ne refusa pas l’offre et piocha un des biscuits, grogna un « merci », commença à croquer dedans – et c’était bon d’ailleurs soit dit en passant – puis se remit à côté de son pokémon à plumes. Elle ignorait si cette petite douceur calmerait l’irritation qui la parcourait actuellement, mais au moins elle mordait dans un truc et ça la calmait provisoirement. Tiens d’ailleurs elle avait encore oublié ses chewing-gum à la serre… rah putain ! Elle les oubliait toujours ces foutus gommes à mâcher. Bon tant pis elle pourrait toujours mordre un coin de bureau si elle commençait à péter un câble.

Grignotant petit à petit, Elisabeth n’oublia pas de penser à son partenaire et tendit un morceau de cookie à son canarticho. Toutefois ce dernier balaya le bout d’une patte de droite à gauche tout en hochant de la tête pour exprimer son désaccord. Quelle discipline vraiment ce pokémon combat. Il refusait même la tentation de la gourmandise. C’était presque un bonze en fait. A ce propos son kaiminus devrait certainement le prendre pour exemple, ou bien il s’en foutrait tout simplement en fait, se moquerait de Lancelot et de ses principes trop strict. Drake aurait mangé ce morceau ainsi que chapardé tous les autres biscuits dans la réserve de Dliver. Insortable ce Kaiminus vraiment.

Bon tant pis, elle partit pour manger ce morceau mais réalisa autre chose. Elle chercha alors Alpha du regard. Peut-être que lui il voulait de ce petit morceau. Elle le tendit alors vers le bas pour si jamais il était intéressé.

» Pension de Nolan et Alexandre
» alexandre.deneys@gakuenpokemon.sn
» Mission : Le Pro de la Vague est Alolien ! | PV Alexandre
» A la chasse aux Balignons [PV Alexandre] (terminé)
» Omelettes Surprises [Alexandre] [FINI]

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