De la poudreuse | PV Toa / Abandonné

Toa, ce réveil tôt ce matin, à vrai dire une longue journée l'attend et pour cause. On doit lui faire visiter l'intégrité de l'établissement, le présenté rapidement à l'équipe pédagogique et lui expliquer clairement ses tâches. Bon, à vrai dire ses taches, c'est tout. Il doit nettoyer les salles et l'extérieur, veillé à la bonne tenu des équipements, sortir les poubelles et bien d'autres choses encore. Simplement, on lui dit de faire un truc, il s'en occupe. Il s'en fout en réalité, il est payé et il trouve pas ça bien compliqué, toujours été très manuel donc bon.

Aujourd'hui, le temps est froid, un froid qu'il n'apprécie pas spécialement, habitué à la chaleur des îles. Fort heureusement la tenue verte de concierge tien bien chaud, c'est tout rembourré à l'intérieur comme un moumouton avec un bonnet en poil de mammochon. Enfin bref, toute sa matinée est donc rythmée par cette visite de l'établissement. Une journée d'écoute active ce qui n'est pas réellement son fort.

Finalement, la matinée passe, comme une lettre à la poste. Il a enfin sa fameuse serpillière et son placard à balais ! À la fois son arme et sa base secrète lui permettant de réussir toutes les misions qui lui seront confié. Finalement c'est un peu le super-héros de la propreté et de la réparation. Un avengers du ménage, la Justice Clean. Sa journée s'est donc déroulé comme ça, à nettoyer derrière les élèves entrant dans les salles avec leurs bottes pleines de terres et de boues. Ah sympa l'hiver, si seulement ça ne tachait pas autant.

Cette journée rythmée par le travail se termine alors, il sort les poubelles à l'arrière comme tous les soirs, alors que la lune pointe le bout de son nez alors que le soleil tombe dans les bras de munna. Les poubelles sont renversées et déchirées. Étrange, Toa décide alors de les redresser, imaginant qu'un enfant a voulu fouiller dedans pour jouer avec des déchets ou alors il y a des fouinars dans le coin. Journée terminée, il retourne à son carrosse voir son Tiboudet Denis. Il est là bien sagement à manger de la pelouse d'un air bête.
Toa approche discrètement derrière son pokemon, et lui saute dessus en hurlant.

"Bouhabababouda !"

Denis regarde alors Toa de son regard bovin, mâchouillant une feuille et de la pelouse. Il semble même pas surpris ne serait-ce qu'un peu. Toa pose la main sur le crâne de Denis lui grattouillant la tête, arrachant un petit supplique de joie de la part de son camarade de toujours. Toa raconte alors sa journée à Denis, les deux assis sur le palier de sa roulotte, l'homme se roulant une cigarette magique de pollen de bulbizzare.

"Cette journée était trop forte. J'ai fait le ménage avec une serpillière, j'ai changé une ampoule qui avait grillé. Tiens, je l'ai gardé d'ailleurs"

Il sort l'ampoule grillé haussant une épaule.

"Je sais pas ce qu'on va en faire, mais on trouvera bien..."

Il rigole un peu tirant sur ça cigarette observant l'ampoule minutieusement. Après quelques minutes, alors qu'il fait relativement sombre dehors, la zone éclairée uniquement par les lumières extérieures de l'école Toa s'étire et se relève.

"Je vais me dégourdir les pattes, tu surveilles la roulotte, que personne me vol ma collection de plume de piafabec, tu comprends ?"

Denis regarde Toa d'un air bêta, le même air bêta qui le qualifie majoritairement et qui lui donne ce charme incroyable. Cigarette au bec, Toa part se promener, il y a de la neige sur le sol recouvrant tout de son blanc pure. Toa a bien fait de s'habiller comme il l'est. Effectivement, il porte ses chaussures styles rangers, un pantalon sarouel épais et une veste avec une sorte de capuche de lutin couvert de symbole runique de partout. Il a aussi enfilé un bonnet épais de rasta et des gants en laine de moumouton le protégeant du froid mordant de notre monde glacé qu'est l'hiver.

Toa se déplace, sans faire trop attention à ce qui l'entoure, simplement embarqué par le calme de la nuit d'hiver, ce sentant tel une reine dans son palais de glace, se déplaçant avec l'aisance d'une liberté nouvelle comme qui dirait, libéré, délivré. Mais alors que ce calme l'attire dans divers poèmes fabuleux, il entend du bruit un peu plus loin. Des ordres donnés à un pokemon visiblement. Fort de sa curiosité et de sa confiance habituelle, Toa se déplace doucement vers la zone sonore, alors qu'il approche et qu'il passe le petit pan de mur bloquant sa visibilité une pointe  énorme de glace fonce dans sa direction. Il se fige alors que la glace à violemment arraché la...cigarette de la main de Toa. Ses yeux s'écarquillent regardant tantôt le responsable de ce lancé de glace tantôt la cigarette s'éteignant doucement dans la neige tel la flamme sur la queue d'un salamèche mourant. Cette pensée arracha une larme sur l'oeil droit de Toa qui d'un coup se tourne vers Zoé la pointant du doigt elle et son Pokemon. Parlant d'une voix, calme et douce, mais tentant d'être autoritaire, il dit.

"Non mais..heu bah ! Pas bien ça hein ?!"

Il regarde la fille et son pokémon avec un air aussi stupide que celui de Denis lorsqu'il regarde une roulotte passé devant lui. Il semble avoir bugué quelques secondes avant de reprendre.

"C'est toi qui fais des trucs de malade ? Genre tu balances des piques, ça vole de droite à gauche genre..zouuu ! Zplaf ! Zblah ! "

Il imite les mouvements imaginé des piques en secouant les bras dans tous les sens pendant qu'il parle puis reprend ensuite.

"Faire des trucs d'ouf, c'est cool, tu vois ? On doit tous faire des trucs de ouf parfois, mais j'avoue casser ma cigarette c'est pas cool. Après, ça à grave l'air accidentelle. Je te pardonne va."

Il juge alors la jeune fille, ses yeux remontant de haut en bas. Puis finit par poser la question fatidique.

"Mais tu fais quoi en vrai ?"

Alors, comme ça la demoiselle s'entraîne pour une sorte de spectacle. Très vite, Toa est pris à partie par la jeune femme qui le pousse afin de l'installer vers sa zone d'entraînement. Il fait froid, Toa compte normalement rester le moins longtemps possible avec ce froid à enrhumé un Sorboul. Heureusement, Toa est bien couvert pour lutter contre ce froid mordant.

Il observe alors la jeune femme s'adresser à lui. Elle semble se moquer un peu, même si Toa ne le remarque pas réellement... Mais il aura fallu que notre concierge pose la question fatidique, demandant ce qu'elle faisait la jeune femme semble soudain extrêmement heureuse, ou juste sur-excité. Il est entraîné à devenir spectateur de l'entraînement de la jeune fille et de son goupix.

Toa se gratte la joue de sa main ganté et prend position afin d'observer le spectacle proposé par cette jeune fille. Il essaie de garder le silence, acte difficile pour lui. Observant le goupix effectué des cabrioles. Ca lui rappel pas mal de souvenir, étant un enfant d'artiste, c'est des choses qu'il comprend et qu'il voit comme merveilleux. Il garde les yeux ouvert, étudiant les mouvements du Goupix d'Alola et de la demoiselle. La main frottant le menton, il se souvient des spectacles organisés par ses parents et ses amis, s'il faisait pas si froid une larme de glace coulerait sur la joue de l'homme. Perdu dans ses pensées, il semble avoir perdu le fil du spectacle, car au moment ou Toa se reconcentre le Goupix s'étale par terre le long de la neige.

L'homme penche la tête sur le côté décidant de s'approcher doucement pour voir si la bestiole va bien, mais très vite elle se redresse et la gamine s'adresse à Toa.

"- Alors ? Pas mal hein ? Héhé, bon, on n'est pas vraiment au point ! "

Toa se gratte la tête un sourire franc et amusé aux lèvres, il rigole un peu avant de se frotter le nez avec un doigt afin de virer un peu de morve qui risquait de couler avec ce froid encore ! Il se moque certes un petit peu, mais était-ce réellement méchant ? Dur à croire ou à savoir finalement. Il approche de la demoiselle, elle est sacrément petite quand même ou bien, c'est lui qui est grand... Il se baisse pour se mettre à sa hauteur et lui tapote la tête.

"En vérité, j'ai pas tout regardé, j'étais dans une autre pensée. Genre... J'ai vu la neige tombé remémorant les souvenirs d'antan qui à l'inverse de cette neige est éternelle. Genre, ta neige-là, elle va un jour fondre alors que nos souvenirs sont éternels comme la neige des plus hautes montagnes. Je trouve ça fou."

Il fixe la jeune femme dans les yeux quand il parle avant de lâcher un grand sourire et de se frotter le bonnet.

"Du coup, c'est bien genre ça fait rêver, mais c'est quoi le but ? C'est genre...T'étales les capacités de ton pokemon ou de faire un spectacle qui fera réfléchir, rêver et tout, les gens ? En terme de... Disons... Compétence et enchaînement, c'est cool, mais je ne vois pas la magie, tu vois ? Genre... C'est mignon, mais un peu vide t'as vu ? Genre... Tu pourrais écrire une histoire dans le spectacle genre en mode métaphorique t'as vu ?"

Il se frotte de nouveau le menton.

"Après, c'est mon avis...au fait je t'ai pas dit, je suis Toa."

L'homme ne semble pas forcément réfléchir à l'émotion de la jeune fille, si elle risque de mal prendre ou non ce qu'il disait. Peut-être qu'il s'en fiche ou qu'il ne se rend pas forcément compte. Compliqué à dire. Cependant, il poursuit son analyse.

"Genre ton Goupix, il fait de la neige donc genre... Le truc dont je parlais là, tu sais sur les souvenirs qui restent comme la neige éternelle genre ça m'a donné un truc qui pourrait être cool. Enfin, tu me diras genre imagine... Sur fond d'une musique d'abord un peu joyeuse et tout, la joie dans la neige qui vole genre avec l'attaque poudreuse où je ne sais pas trop... Et genre, tu vois, là, c'est la joie de l'enfance et tout puis ensuite y a genre les piques qui volent sortant de la neige sur un bong effrayant indiquant les peurs de l'adolescence puis la fonte des neiges représentant la perte d'innocence des adultes t'as vu ? Enfin... Je crois. Je t'avoue ça fait longtemps, je n'ai pas fait de spectacle, Denis n'arrive déjà pas à retenir son nom."

L'homme hausse une dernière fois les épaules son regard toujours perché sur le regard de Zoé.

"Alors ? T'en penses quoi ?"