[PV Elisabeth] Hey, mais c'est à moi ça ! / Abandonné

Ce matin, le soleil est seul dans le ciel sans nuage pour l'accompagné dans sa solitude astrale. Il vient réchauffer les plantes, les pokémons et les humains. Et les pokémons-plantes, bref...Le soleil monte dans le ciel, aux premières heures de sa venue les yeux de Toa s'ouvrent, il a encore oublié de fermer les rideaux avant de dormir du coup il se prend les premiers rayons dans les yeux. Super réveil quoi. Mais, l'homme s'en fiche. Il s'étire et baille se grattant le ventre et les fesses comme un colosinge. Il sort une boite de céréale et du lait d'ecremeuh, un bon petit déjeuner pour être en forme toute la journée. Il donne une pomme à Denis ça lui suffira pour la journée.

Le petit-déjeuner est fini il sort de sa roulotte, après avoir mis la tenu réglementaire du bon concierge. Une salopette verte, une casquette verte, des gants jaunes et des bottes jaunes. Il est magnifique comme ça.


L'homme s'allume une clope caressant le dos de Denis.

"Hey Denis, tu bosses avec moi aujourd'hui, je ne compte pas porter les outils tout seul. Ça te va ? En vrai, tu n'as pas le choix."

Toa rigole se moquant de Denis qui ne semble pas comprendre pourquoi il rigole, il vient frotter sa petite tête de tiboudet contre la tête de hippie de Toa. L'homme fait un gros bisou sur le crâne du tiboudet avant de lui mettre sur le dos une sorte de selle caisse de transport pour trimbaler des outils. La clope allumée, il décide de l'écraser afin de la jeter dans la première poubelle qu'il trouve. Fumeur oui ! Mais pas pollueur.

Les deux meilleurs amis pour la vie se dirigent en direction de l’entrepôt afin de récupérer le matériel dont il a besoin. Les élèves commencent à arriver, Toa salut chaque personne qu'il croise. Parfois, on lui répond, parfois non. Il fait avec à vrai dire, il salue sans attendre forcément une réponse. C'est le but étrange de ces "bonjours" léger.

Il arrive à l’entrepôt, prenant sa clé, il ouvre le gros cadenas protégeant le lieu. Il retire la caisse de transport de sur Denis et commence à mettre le matériel dedans. Soudain un papilusion passe devant les yeux de Toa. Cet instant d’inattention suffit à lui faire oublier ce qu'il faisait. Il regarde le papilusion et commence à le suivre oubliant le matériel dont il avait besoin et surtout oubliant de fermer la porte de l’entrepôt. C'est au bout de quelques minutes qui y repense.

"Mais... qu'est-ce que je fais, je dois bosser moi. Et toi Denis, tu ne pourrais pas me prévenir."

Il commence alors à retourner en direction de l’entrepôt, il a l'espoir qu'en quelques minutes rien n'a pu se passer. Enfin...Il l'espère quoi.

C'était la rentrée et Elisabeth devait s'occuper de beaucoup de choses. Pourquoi le mois de septembre était une sorte de raz de marré après le calme des vacances d'été ? C'était comme d'ouvrir une armoire pleine à craquer après l'avoir ignorée longtemps et lorsqu'on l'ouvre tout un tas de choses vous dégringole dessus, et vous devez tout gérer par ordre de priorité. C'était également une sacrée charge mentale que de retenir la tête des nouveaux élèves et collègues de cette année scolaire. Elle n'arrêtait pas de naviguer entre la serre et l'intérieur de l'académie, entre pot de fleur et papier administratif. Mon dieu quelle galère ! Et vous mettez par dessous tout ceci qu'il fallait se préparer pour un voyage dans une autre région où elle devait surveiller des garnements ? Elisabeth songeait déjà à demander une augmentation au directeur, mais elle connaissait d'avance sa réponse.

"... 'chier !" pesta-t-elle aussitôt.

Dans sa précipitation, l'enseignante venait de badigeonner l'emploi du temps de cette année avec le terreau qu'elle avait encore dans les mains. Elle s'essuya alors grossièrement sur son pantalon et nettoya comme elle pu le papier en soufflant dessus un bon coup. Juste après elle se rappella d'autre chose et fit claquer nerveusement sa langue. Elle avait presque oublié d'imprimer les documents pour le prochain cours. Tandis qu'elle était sur le point de revenir dans le bâtiment pour rejoindre la salle des professeurs, elle donna quelques consigne au jungko qui était de son côté entre deux rangées de plantes en train d'en prendre soin.

"Hey ! Tu peux t'occuper de ces deux rangées là aussi Gueva ? J'ai encore oublié d'imprimer un truc."

Le pokémon plante se contenta de hausser les épaules et d'acquiescer. Elisabeth sortit alors d'un pas plus énergique de la serre et ne prit même pas la peine de refermer la porte en verre, ou du moins la rabattit-elle dans un simple geste de bras.

C'est alors qu'une petite silhouette bleu à la grande mâchoire, se pencha pour ouvrir délicatement la porte vers l'extérieur, inspecter les environs et s'assurer que l'enseignante était assez loin. L'espiègle kaiminus profita de cette légère faute d'inattention pour sortir de la serre et partir à la recherche d'une occupation intéressante.

Il chercha un moment, et quelle ne fut pas sa surprise ! Ce lieu qui jusque là était imprenable pour lui, le boss final des cachettes, la planque au trésor ultime pourtant barricadée depuis si longtemps par ce rideau de fer, était... ouvert ? Quelle aubaine, la chance d'une vie ! Mais doucement... pas d'excitation. Le Kaiminus inspira longuement. Il fronça les yeux, l'air pensif. Etait-ce un piège ? C'était bien trop beau. Il s'approcha de façon naturelle comme pouvait le faire n'importe quel pokémon. Et après tout il le savait bien : "c'est en faisant n'importe quoi qu'on devient n'importe qui". Un adage qui lui tenait bien trop à cœur.

Il remarqua un humain accompagné de son tiboudet. Leur rythme pas si actif que ça allait peut-être de mise avec un temps de réaction ralenti, et il se dit qu'il avait sa chance. Lorsqu'il fut tout proche de l'entrepôt, le kaiminus tapa un sprint et pénétra dans ce qui pour lui représentait la caverne d'Ali-baba et il n'avait même pas eu besoin de prononcer "Sésame ouvre-toi" pour ça ! Le plus beau jour de sa vie de pirate sans doute.

...

De retour à la serre. Le malosse renifla le chemin récemment prit par sa maîtresse vers la sortie, et son museau le guida devant la porte où il reconnu également l'odeur abjecte de cet ingrat de Drake. Le chien grogna dans sa gueule tandis qu'il pensait aux plans foireux du kaiminus et sans plus attendre, Attila poussa la porte vitrée avec son museau et suivit l'odeur. Elle le mena rapidement devant l'entrepôt où un homme accompagné de son pokémon semblait revenir, mais grâce à son ouïe fine, il remarqua le bazar qui se produisait dans l'entrepôt et il ne lui fallut pas plus que ça pour intervenir. Le chien des ténèbres en appela à tout ses muscles et s'élança au galop tout en se mettant à aboyer férocement avant de s'introduire dans le bâtiment.

Aussitôt rentré, le malosse se vit asperger d'un liquide blanc venant de haut et un grand pot de peinture atterrit sur sa tête, lui obstruant complètement la vue. Il se mit à grogner férocement et aboyer dans le pot qui faisait raisonner chaque son. Il voulu enlever avec la patte le contenant mais sans succès, sa patte glissait dessus. Il se déplaça alors dans l'inconnu et se cogna à diverses choses, se mit même à glisser sur le sol à cause de toute la peinture blanche.

Le Kaiminus perché au dernier étage d'une étagère où se trouvait d'autres pots de peinture lui envoya une belle grimace accompagné de bruits de bouche grotesques. C'était sa victoire pour s'être débarrassé de ce fouineur et rabat-joie de clebs si agaçant.

Il se dirigea ensuite dans un autre coin de l'entrepôt et s'y cacha un moment. Là il trouva alors un appareil étrange avec un long tube qui servait à souffler les feuilles et il le souleva avec deux pattes, mis le tuyau devant son museau et appuya sur un bouton au hasard. Pendant un instant son visage se déforma sous la pression décoiffante et il interrompit aussitôt, un petit rire le prit alors mais il tenta de se calmer de nouveau pour ne pas se faire repérer.

C'était compliqué de ne pas se marrer, tandis que le malosse devenu tout blanc avec un seau sur la tête commençait finalement à gémir et à grogner, n'osant même plus bouger, tandis que l'entrée de l'entrepôt était submergée de peinture fraiche. Une grande victoire pour le kaiminus. Un jour sacré et mémorable. La conquête de sa vie.