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 Haunted maze [Niame Mafoxy]

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Klaus V. Nirello
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MessageSujet: Haunted maze [Niame Mafoxy]   Haunted maze [Niame Mafoxy] Icon_minitimeDim 23 Juin 2019 - 4:13


La température commençait à se rafraîchir graduellement, signalant que l'été touchait enfin à sa fin et que l'automne arriverait bientôt. Les feuilles allaient changer de couleur et les Pokémon se préparer pour l'hiver. Les légendes disaient que les hivers ici étaient plutôt doux et agréables. Un autre mythe que j'avais hâte d’élucider!

Assis au sol, dans le parc de l'académie, je m’occupais de l'aile blessée de ma Bruyverne. J'avais cru, à tort, que c'était un mâle, mais elle m'avait fait savoir que le nom "Pol" ne lui convenait pas du tout. Je l'avais donc nommée Lisea. Un nom majestueux pour une créature gracieuse.

"Courage ma belle, encore quelques jours et nous pourrons conquérir les cieux !"
la rassurai-je en caressant son museau, elle émit un couinement déçu. "Ne fais pas cette tête Lisea, c'est pour ton bien, " terminai-je avec un petit sourire taquin.

Ayant fini d'appliquer la pommade sur sa plaie et changer ses bandages, je la fis revenir dans sa Luneball pour qu'elle se repose un peu. Depuis que j'étais revenu de mon expédition de la légendaire caverne, j'avais passé des heures à m'occuper d'elle et de sa blessure. Il faut dire que sa coupure était sacrément profonde. La cause était toujours un mystère. Mystère que j'aurais aimé percer. Un peu comme la disparition de mon Holokit ou encore la supposée maison hantée de la forêt.

Parlant de maison hantée, c'est ce qui était prévu au calendrier aujourd'hui et j'avais même réussi à convaincre Niamh de m'accompagner pour cette aventure. La dernière fois, elle ne s'était pas montrée aussi intéressée. Elle avait refusée de venir avec moi à la recherche de la caverne de cristaux, me donnant comme excuse qu'elle devait étudier pour un examen. Ne lui dites pas, mais je suis persuadé qu'elle ne croyait pas à cette légende. Pire encore, lorsque je lui avais raconté mon périple, elle sembla s'y intéresser, certes, mais je sentais qu'elle était dubitative, croyant possiblement que j'essayai de la mener en bateau. Même lorsque je lui présentai Lisea, qui était pourtant une preuve irréfutable, ne fut pas assez pour la convaincre.

Je retournai rapidement dans ma chambre pour me préparer à l'expédition. Cette fois-ci, je ne pris aucune chance. Je mis dans mon sac à dos de la nourriture, deux gourdes d'eau, des vêtements de rechanges et diverses produits médicinales. Je mis mes lunettes sur le bout de mon nez et je m'assurai que mes baskets étaient bien attachés. Mon habit était sombre aujourd'hui, sans raison particulière. Lorsque je fus prêt et satisfait de mon apparence, j'allais frapper à la porte de Niamh. Sans attendre qu'elle ouvre la porte, je me dirigeai vers les escaliers. Sachant pertinemment que mon amie allait me dire d'aller l'attendre dehors.

Elle arriva quelques minutes plus tard, toujours aussi radieuse et débordante d'énergie. Sans plus attendre, nous partîmes dans la forêt, essayant de trouver cette fameuse maison abandonnée. Les minutes passèrent, puis les heures. J'avais la mauvaise impression que nous ne progressions pas. Quelque chose dans notre environnement clochait. Nous aurions dû arriver à l'opposé de la forêt il y a un moment déjà, mais je gardai mes observations pour moi, ne voulant pas inquiéter la demoiselle.

Quelques minutes plus tard, alors que Niamh me parlait de Baron et des prouesses qu'il avait fait la vieille, un épais brouillard vint s'installer rapidement autour de nous. C'était assez inhabituelle dans cette période de l'année et encore moins à cette heure de la journée, il devait être à peu près 13 heures et la vitesse avec lequel c'était apparut laissait sous-entendre quelque chose de surnaturelle.

Restant calme et étant très curieux, je tournai les talons et je partis dans la direction de notre arrivée, me laissant guider par mon instinct. Niamh, bien qu'un peu confuse, me suivit sans se plaindre. Quelques instants plus tard, la forêt et la brume s'arrêtèrent, dévoilant une immense clairière. En son centre, un gigantesque manoir était là, décrépis et lugubre. Mon corps fut parcouru d'un léger frisson. Quelque chose dans cette bâtisse me donnait une sacrée impression… Il ne fallait pas avoir peur, pas maintenant que nous étions si prêt du but.

Je m'approchai tranquillement de l'immense structure, un peu impressionné et inquiet par l'aura qu'elle projetait. Les plantes grimpantes couvraient presque totalement la partie droite du manoir. Les volets fermés empêchaient les lianes d'entrer dans le manoir, mais nous empêchaient de voir quoique ce soit à l'intérieur. Je regardai les marches devant les deux grandes portes massives en bois, ornée de dessins étranges, fermées et possiblement verrouillées. Plusieurs planches semblèrent très instables, mais aucune autre entrée ne semblait accessible. Doucement, je testai la solidité de la première marche en appuyant délicatement dessus avec mon pied. Le bois courba dangereusement sous la pression, mais ne céda pas.

“Je ne fais pas confiance aux escaliers et le plancher jusqu'à la porte semble très fragile. Tu devrais t'accrocher à moi, Niamh, je ne voudrais pas que tu te blesses, “
dis-je d'un ton plutôt sérieux, en grimpant les deux premiers paliers et en tendant mon bras à la demoiselle pour qu'elle l'agrippe.

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Niamh Mafoxy
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MessageSujet: Re: Haunted maze [Niame Mafoxy]   Haunted maze [Niame Mafoxy] Icon_minitimeMar 9 Juil 2019 - 12:41


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Haunted maze

I've never seen those magic tricks before...


Une maison hantée.
Tu t'étais d'abord montrée dubitative. D'ordinaire, de telles expéditions auraient éveillé ton instinct d'exploratrice, mais lorsqu'il s'agissait de Klaus, c'était un peu différent. Tu avais remarqué que ton cher ami était un aimant à ennuis-- la situation concernant son holokit avait dégénéré, engendrant chez toi une inquiétude croissante : et la dernière fois qu'il t'avait emmenée avec lui pour une simple balade, vous aviez manqué d'y passer tous les deux. Or, tu tenais à ta vie, plus qu'à la sienne d'ailleurs, et s'il tenait à aller la risquer tous les trois jours, tu préférais profiter encore quelques années de la tienne.

Enfin... la caverne de cristaux, ça t'avait vraiment tentée, mais, finalement, tu avais fini par privilégier ta sécurité également.
Pourtant (à ta grande surprise), Klaus en était revenu sain et sauf, avec en prime un Pokémon plutôt magnifique, qui t'avait un peu fait regretter ton refus. Au fond de toi, Niamh, tu avais été un peu jalouse.

De ce fait, lorsque le vadrouilleur avait retenté sa chance avec cette histoire de maison hantée... tu t'étais montrée un peu réticente, mais la curiosité l'avait finalement emporté sur la méfiance. Maison hantée rime avec illusion... et à en croire les rumeurs qui se répandaient sur le manoir délabré d'Edenia, la bâtisse mystérieuse promettait d'être une vaste source d'inspiration pour tes prochains tours.

Mais, en te préparant dans ta chambre le jour J, tu n'avais pu retenir un frisson. Depuis ton réveil ce matin-là, tu avais un mauvais pressentiment au sujet de cette promenade ésotérique. Après tout, vous n'alliez pas faire un petit truc de mauviettes ; vous alliez entrer dans le fameux manoir hanté.
Cela dit, impossible de faire demi-tour. Ça te ferait passer pour une lâche. Toi, avoir peur des fantômes ? Hah !

... Oui, totalement. Mais tu n'allais pas l'admettre aussi facilement, n'est-ce pas ?

Tu attachais solidement les lacets de tes  baskets de course, couvrant ta tête d'une casquette gavroche noire : peut-être influencée par l'aura présumée inquiétante des bâtisses délabrées, tu t'étais, ce jour-là, vêtue d'habits sombres et sobres : leggings et simple T-shirt gris et noirs.

Dans ton sac à dos, tu t'étais bien préparée à cette expédition avec Klaus, emportant pansements, lampe-torche, désinfectant, bouteilles d'eau, et nombre de biscuits secs et friandises pour Pokémon. Sans oublier, bien sûr, tes copain-balls vides ; ainsi que celles de tes trois compagnons, Mauna, Baron et Andrus, bien accrochées à ta ceinture.

Puis, tu partais rejoindre Klaus, pleine d'entrain, dévalant les escaliers des dortoirs à toute allure,  en tentant d'oublier ce mauvais pressentiment qui te troublait depuis déjà quelques heures.  

Mais tes inquiétudes disparurent dès lors que tu posas les yeux sur ton ami, remplacées par un sourire radieux.
Puis, à partir de là, impossible de te faire taire. Tu te mis à raconter ta journée, celle d'avant, et les précédentes-- racontant tout ce qui te passait par la tête, en passant bien sûr par les dernières prouesses de Baron. Et, pour être honnête, j'admirais vraiment la patience de ton ami, parce que moi, je n'aurais jamais tenu.

Tu ne remarquais pas les regards que certains passants vous avaient lancé, alors que vous vous aventuriez dans la forêt : et, ne prêtant que très peu attention aux détails de ton environnement, tu ne t'aperçus pas non plus que vous tourniez en rond. Tu te contentais de suivre Klaus de ta démarche enjouée, ébahie, comme à ton habitude, par la nature qui t'entourait, les arbres farouches et les hautes herbes menaçantes, et cetera. Tu avais même ignoré la fatigue qui commençait à poindre dans ta nuque et tes jambes, après des heures de marche ininterrompues.

Puis, un épais brouillard s'était, sans crier gare, abattu autour de vous.
Curieux, avais-tu pensé. Tu t'étais subitement arrêtée de parler, immobile, et un silence de mort s'était alors abattu sur la forêt. Comme si plus rien n'y vivait. Doucement, la brume opaque virevoltait autour de vous en rubans vaporeux, dissimulant à chaque seconde un peu plus les alentours derrière un insaisissable voile laiteux.

Que faire ?

Mais Klaus avait rebroussé chemin sans hésiter. Tu l'avais toisé, désorientée, avant de le rejoindre rapidement. Tu détestais l'admettre, mais il était bien meilleur explorateur que toi-- enfin ça, ce n'était qu'une question de temps avant que tu ne le dépasses. Du moins, c'est ce que tu te disais. Mais en attendant, tu étais bien heureuse d'avoir quelqu'un sur qui te reposer.

Et à peine quelques instants plus tard, le manoir hanté se dévoila à vous, au centre d'une vaste clairière.
Le souffle coupé, ton esprit fût submergé à nouveau par le mauvais pressentiment que tu avais eu le matin même, te faisant frissonner une nouvelle fois ; instinctivement, tu posais un pied en arrière, comme pour rebrousser chemin-- avant de te reprendre aussitôt, marchant alors en avant d'un pas décidé, guidée par l'orgueil, les poings néanmoins serrés par l'inquiétude.

Tout dans la bâtisse te semblait terrifiant : le bois sombre et humide, les plantes grimpantes couvrant l'aile droite du manoir : les fenêtres condamnées, et surtout, l'allure presque burlesque de l'architecture, qui s'étendait davantage en hauteur qu'en largeur pour mieux vous surplomber, te faisant penser à ces vieux dessins animés unysiens que tu regardais dans ton enfance-- sans parler des multiples cheminées métalliques qui perçaient le toit à divers endroits, tordues par le passage du temps et les intempéries.

Et puis, le manoir avait l'air de sourire.
Bien sûr, tu savais qu'il ne s'agissait que de ton imagination et de la disposition un peu hasardeuse des fenêtres, mais-- ça ne te plaisait pas vraiment. Cependant, encore une fois, tu voulais bêtement paraître courageuse.

Ton regard avait ensuite glissé vers les imposantes portes de la demeure ornées de mystérieux dessins.
Pour y accéder, il fallait emprunter des escaliers qui paraissaient assez bancals : après en avoir testé la première marche, Klaus avait aussitôt tendu son bras vers toi, te demandant de t'y accrocher le plus sérieusement du monde.

Tu l'avais observé quelques secondes, avant de hausser les sourcils avec un sourire narquois, et de t'aventurer sans aide sur les marches fragiles. Tu ne leur faisais pas confiance non plus, mais tu estimais bien pouvoir te débrouiller toute seule. Après réflexion, tu n'étais pas sûre d'apprécier dépendre constamment de l'aide de Klaus-- une partie de toi voulait probablement prouver que tu n'avais besoin ni d'aide, ni de galanterie pour te débrouiller toute seule. Peut-être parce que toute ta vie durant, tu n'avais toujours compté que sur toi-même ?

D'un pas décidé mais quand même prudent, tu franchissais rapidement les marches une par une, priant secrètement pour qu'aucune ne cède.
Évidemment, l'une d'entre elles s'affaissa sous ton poids dévoilant sous le vieux bois mun vide obscur et pestilentiel.
Surprise par le sinistre craquement, tu perdis d'office ton équilibre : par réflexe, tu te saisis de la rambarde en bois délavé, t'accrochant désespérément à celle-ci de tes deux bras, parvenant à stopper le désastre.
Puis, plus rien ne bougea pendant quelques secondes.
Tu soufflais, soulagée, raffermissant ta prise afin de hisser tes jambes pendantes vers un autre palier.

Mais ce fût trop pour la rambarde fissurée, qui commença à céder à son tour en craquant-- occasionnant un cri de ta part : d'un geste rapide guidé par l'adrénaline, tu lâchais le bois d'une main, projetant une copain-ball du côté de la porte de l'autre. Celle-ci percuta la poignée avec force, dévalant les marches, pour finalement matérialiser un Bulbizarre confus au pied de l'escalier.

Un instant plus tard, la créature comprit le danger, ayant instinctivement cherché sa dresseuse des yeux-- et ses lianes se dirigèrent aussi vite que possible vers toi, percutant au passage le pauvre Klaus, tandis que la rambarde cédait complètement sous ton poids avec un bruit sec.

Pendant un instant, tu pensais vraiment t'écraser dans les fondations du manoir, maudissant Klaus pour ses idées d'expéditions à la noix (puisque ce n'était absolument pas de te faute)-- lorsque, in extremis, ta chute fût stoppée par les lianes solides de Baron, qui te soulevèrent doucement, bien qu'avec peine-- il était si petit, par rapport à toi-- te déposant en sécurité sur les marches d'au dessus.

Vacillante, tu repris ton souffle quelques instants, essuyant la sueur qui perlait sur ton front, avant de te retourner vers Klaus, en lui adressant ton plus beau sourire. « Tu vois ? Je finis toujours par m'en sortir. »

Prudemment, tu franchis ensuite les dernières marches, une par une. Beaucoup plus lentement, cela dit. « Immortelle, Klaus ! Je suis invincible. Ça sert à rien de s'inquiéter. »

Mais en vérité, tu n'en menais pas bien large.
Une fois arrivée tout en haut, tu fis rentrer Baron après l'avoir sincèrement remercié pour son aide. Tu voyais encore un peu flou, ton esprit encore voilé par la peur.
Puis, tu tentais d'ouvrir la porte, ne laissant rien paraître.
Fermée.

Alors, sans consulter Klaus, tu fis tout simplement sortir Andrus, qui, sous tes ordres impulsifs, projeta tout bonnement des jets d'acide vers le bois orné, qui se désagrégea bien naturellement à leur contact, créant un passage pour vous deux.
Tant pis pour les mystérieux symboles, j'imagine ?

En faisant rentrer ton dangereux compagnon dans sa capsule, tu adressais un sourire à ton ami, avant de t'engouffrer dans le manoir, l'invitant à te suivre. Tu ne pouvais plus reculer.
Mais derrière ton regain d'énergie, ton mauvais pressentiment se faisait de plus en plus pressant.

Discrètement, tu avais ralenti le pas, tandis que tu explorais le manoir-- je t'avais vue. Voulant initialement prendre les devants sur Klaus, j'imagine, l'anxiété avait commencé à te submerger, et tu avais marché moins vite, de sorte à te retrouver aux côtés de l'adolescent, allumant par la même occasion ta lampe-torche. Mine de rien, avoir une présence à tes côtés te rassurait. Pourtant, tu ne parlais pas plus que nécessaire, ton esprit comme écrasé par l'atmosphère pesante des lieux.

L'intérieur du manoir était pour le moins étrange. Certaines salles étaient richement décorées et presque intactes-- parmi elles, une vaste salle à manger, dont la table mise présentait divers mets délicieux. Mais, d'un commun accord, vous aviez décidé de ne pas y toucher.
Notamment parce que tout ce festin était totalement exempt de viande-- une gentille attention s'il en est, mais qui n'avait pas manqué de t'alarmer. Les habitants de ces lieux étaient bien au courant de votre présence... et, d'une façon ou d'une autre, de qui vous étiez.
De votre psyché, peut-être ?

Quoi qu'il en soit, ce n'était pas Goupelin III qui allait se faire duper par des pièges aussi simplets ! Avais-tu alors pensé avec orgueil, avant de continuer, retrouvant un peu d'aplomb.

Certaines salles étaient néanmoins plus excentriques et moins luxueuses : l'une d'entre elle étant tout simplement vide, à l'exception d'un lit renversé et d'oreillers éventrés. La vue de celle-ci t'avait fait tressaillir pour une raison que tu ignorais, et tu avais doucement entraîné Klaus ailleurs par le bras, feignant d'être plus intéressée par une autre chambre. Mais en vérité, il était pour toi hors de question d'y mettre un pied.

Même si, la magicienne en toi trouvait le manoir et son ambiance passionnants. Elle mourait d'envie d'en savoir plus, coûte que coûte...
C'était peut-être elle, accompagnée de ta fierté mal placée, qui guidaient tes pas plus loin encore dans ce lieu lugubre, malgré tes tripes qui te criaient de faire marche arrière.

Le lieu le plus curieux de votre exploration jusqu'alors s'était dévoilé à vous après avoir poussé une porte grinçante, tout au bout d'un couloir plongé dans l'obscurité-- une grande salle mal éclairée, et pour le moins intriguante. En la parcourant de ta lampe-torche, tu t'aperçus que celle-ci était déjà totalement saccagée : des étagères renversées au sol y avaient déversé une multitude de livres reliés ; certains cadres s'étaient décrochés des murs, le sol étant de ce fait recouvert de fragments de verre. Les meubles étaient sans dessus-dessous, tous, sans exception-- ou presque ?

Au centre de la pièce, deux tables de tennis de table trônaient, intactes.
Tu t'en approchais prudemment, lançant un avertissement au passage à Klaus : «  Attention, il y a du verre partout ! Je suis peut-être invulnérable mais toi moyennement, donc bon. »

Puis, après t'être approchée suffisamment des tables, tu t'aperçus qu'elles étaient recouvertes de symboles qui ne te disaient rien du tout : sur l'une d'entre elles reposait un cadre représentant un couple plutôt âgé, mais tout ce qu'il y a de plus normal-- à l'exception des ombres étranges qui se profilaient derrière eux.

Comme des spectres ?

« Klaus... aussi ridicule que ça puisse sonner, je crois bien que ces tables de ping-pong sont des témoins importants de l'histoire de ce manoir. On dirait que des vieux vivaient ici ? »

Les tables semblaient en outre être dotées de tiroirs divers et variés, mais tu n'osais pas les ouvrir, reculant de quelques pas pour laisser à ton ami le soin de s'en approcher. Peut-être que les locataires des lieux n'apprécieraient pas qu'on fouille dans leur passé ? Tu étais prête à décamper à tout moment. Mais tu arborais une mine faussement détachée.
Difficile pour quiconque, cependant, de ne pas apercevoir les regards vaguement inquiets que tu lançais derrière toi, dans l'obscurité, comme effrayée par ce que tu pourrais y trouver. Il semblerait que l'atmosphère pesante de l'endroit commençait à peser sur tes nerfs.

Mais en même temps, la magicienne qui sommeillait en toi n'en perdait pas une miette, te poussant à rester là, et à t'engouffrer encore plus loin dans cet étrange manoir, qui semblait ne pas avoir de fin.


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Klaus V. Nirello
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MessageSujet: Re: Haunted maze [Niame Mafoxy]   Haunted maze [Niame Mafoxy] Icon_minitimeSam 20 Juil 2019 - 5:55


D'un geste très gentleman, je tendis mon bras à la demoiselle, qui ignora magnifiquement mon si vaillant geste. Un peu inquiet, je regardai Niamh faire les premiers pas sur ces escaliers qui semblaient terriblement précaires.

Un craquement se fit entendre et quelques instants plus tard, le bois de la marche se brisa sous le poids de la coordinatrice. L'envie d'aller à sa rescousse fut intense, mais mon instinct me criait que c'était trop dangereux et que quelque chose de pire arriverait si je tentais de lui venir en aide.

Alors qu'elle s'accrochait avec ses deux bras sur la rambarde, je réalisai que je retenais ma respiration. Je me permis de laisser échapper un long soupire de soulagement lorsqu'elle semblait avoir repris sa balance. Puis, un autre bruit inquiétant surgit de la structure désuet. La rambarde sur laquelle elle s'accrochait semblait céder graduellement sous la pression de la jeune demoiselle. Je me préparai à intervenir lorsque des lianes me percutèrent. Je me mis à l'écart instinctivement, faisant toujours bien attention à la répartition de mon poids sur les marches.

Baron avait pris l'initiative d'utiliser ses lianes pour attraper sa maîtresse avant qu'elle ne tombe dans le vide béant qui était sous les pieds de la jeune brune. Le Bulbizarre saisi Niamh juste à temps et la déposa sur les marches supérieures. Mon coeur battait rapidement, même si ce n'était pas moi qui venais de faire face une super chute, encore un peu inquiet sur ce qui venait d'arriver à mon amie.

Elle se tourna vers moi et me fis un joli sourire, en ajoutant qu'elle finissait toujours par s'en sortir. Je la regardai un peu dubitatif. Certes, ce n'était pas faux, mais si Baron n'avait pas été là pour stopper sa chute… Inutile d'y penser, il valait mieux profiter du fait que rien n'était arrivé.

Niamh parcourut les quelques marches restantes, en me disant qu'elle était immortelle et qu'il était inutile de s'inquiéter. Un petit rire subtile sorti d'entre mes lèvres, alors que je parcourus lentement les marches de mon côté, faisant bien attention à ne pas faire de trou dans le vieux bois pourri des marches. Encore une fois, le bois pliait à certains endroits, mais ne céda jamais.

Arrivé devant la porte, je remarquai que Niamh avait détruit la jolie porte ornée qui se tenait fièrement devant nous. Elle fit rentrer son Chétiflor dans sa balle. Niamh entra sans attendre que je reprenne mes esprits et que j'assimile ce qui venait de se passer. Je la suivai néanmoins, un peu nerveux, mais extrêmement curieux de savoir ce qui se trouvait derrière ces deux grandes portes.

La première impression que j'eus des lieux lorsque je la regardai attentivement était que les précédents occupants avaient bons goûts en termes de décorations. Les peintures sur les murs représentent diverses scènes, parfois romantiques, parfois heureuses. Je m'attardai devant une peinture en particulier qui me donna des frissons dans le bas de la nuque.

Le paysage de la toile était à couper le souffle. C'était un champ de blé, en arrière-plan, nous pouvions voir un moulin dans toute sa splendeur et aussi la massive silhouette d'un manoir, qui aurait bien pu être celui dans lequel nous étions quelques dizaines années plus tôt. L'artiste avait peint une pleine lune et avait fait des effets de lumière avec les rayons de celle-ci. Lesquels éclairaient une jeune demoiselle vêtue d'une robe blanche, qui se tenait face au manoir.

Qu’est-ce qui était passé dans la tête de l’artiste lorsqu’il avait peint cette toile ? Perdu dans mes pensées, je me retournai pour voir Niamh qui était à quelques mètres de moi. Je jetai un dernier regard vers la toile, avant de partir dans la direction de mon amie. Je plissai les yeux, voyant désormais les traits de la jeune demoiselle, sur son visage je pouvais apercevoir de petits traits rouges partant de ses yeux jusqu’à son menton.

Mon esprit devait définitivement être fatigué et je devais halluciner. Essayant d’oublier ce que je venais de voir, je continuai de vagabonder dans les dédales du manoir avec mon amie. Nous arrivâmes dans une pièce où s'élevait une grande table. De la nourriture végétarienne s’y trouvait. Cela sentait le piège à plein nez, la coordinatrice et moi étions d’accord à ce sujet.

Rapidement, nous quittâmes la cuisine pour continuer notre exploration. Les pièces qui se suivaient étaient plus étranges les unes des autres. Surtout celles qui étaient vides. Elles me laissaient une mauvaise impression, comme si le vide de la pièce cachait quelque chose de terrible, qui n’attendait que le moment idéal pour surgir d’un coin et nous kidnapper. À chaque fois que j’avais cette pensée, un petit sourire apparut sur mes lèvres. Mon père m’aurait certainement dit que je n’avais pas à m’inquiéter et que je ne me faisais que des scénarios fantastiques dans ma tête. Après tout, comme il dirait si bien; “Les Nirello sont connus pour leur fantastique imagination.”

L'une des chambres semblaient particulièrement avoir perturbée mon ami, qui me pris par le bras pour m'entraîner loin de la pièce, m'empêchant d'aller regarder ce qui avait causé le saccage dans la pièce. C'était en ayant un sentiment mélangé de soulagement et de déception, que je la laissai faire. Une partie de moi désirait savoir ce qui était arrivé, mais une autre était bien heureux de laisser l'identité de cette chose dans les abîmes de l'inconnu.

Quelques instants plus tard, nous nous retrouvions dans une autre pièce saccagée. Cependant, étant la dernière porte de disponible dans le couloir, nous n'avions d'autre choix que d'y s'aventurer ou de rebrousser chemin. Il était cependant hors de question que nous partions toute suite, pas après les efforts faits pour trouver cette maison et tout le courage que nous avions faits preuve pour parvenir jusqu'ici.

Livres et vitres jonchaient le sol autour de deux grandes tables de ping-pong qui, elles, tenaient encore solidement, comparées à presque tout dans la pièce. Niamh se dirigea vers ceux-ci, Niamh s'adressa à moi, mais je fus distrait par un livre qui traînait au sol, donc la couverture était effacée. Je me penchai pour le prendre et je fronçai les sourcils,
confus. Le livre contenait des symboles étranges, n’ayant pas vraiment de formes particulières. La signification de ces dessins m'échappait complètement.

La voix de Niamh s'éleva de nouveau. Je fis descendre le livre qui était devant mes yeux pour regarder la demoiselle. Elle me dit de façon cryptique que les tables semblèrent avoir été témoins d'un morceau d'histoire de ce manoir. Je déposai le livre à l'endroit exacte que je l'avais trouvé, m'approchant de la jeune coordinatrice, faisant attention à la vitre au sol.

Niamh recula de la table, me laissant l'espace libre pour étudier les compartiments des deux tables, même si mon attention fut attirée par la photographie posée à même la surface du meuble. Un vieux couple à l'allure neutre se tenait debout, dans ce qui semblait être un plan rapproché du manoir. Derrière, j'avais l'impression que les ombres bougeaient, mais ce ne devait être que mon imagination, encore une fois. Laissant la photo à l'écart, je pris mon courage à deux mains et j'ouvris le premier tiroir. Vide. Un deuxième, puis un troisième. Rien. La quatrième, quant à lui, donna un peu de résistance. D'un mouvement brusque, je forçai la serrure qui se brisa instantanément.

Une simple feuille de papier était posée dans le bac en bois. Ma lampe révéla qu'un seul mot était écrit en ce qui semblait être de l'encre rouge.

Sortez

Dubitatif, je jetai un regard interrogateur à mon amie, me demandant si elle ne m'avait pas fait une vilaine blague. Alors que je la fixai, je remarquai qu'elle semblait être nerveuse et qu'elle regardait autour d'elle comme si quelque chose la tracassait. Je refermai le tiroir décidant de ne rien dévoiler de ce que j'avais trouvé, elle n'y était clairement pour rien et je ne voulais pas lui faire peur inutilement. C'était probablement une blague que quelqu'un d'autre avait fait avant nous, destinée à d'autres personnes.

Je m'approchai d'elle et je posai une main rassurante sur son épaule, la regardant dans les yeux, je lui dis d'une voix calme et douce.

“Nous pouvons partir d'ici, si tu veux. Nous reviendrons plus tard, ce n'est pas si grave. “


Une partie de moi voulait qu'elle accepte ma proposition, un autre se sentait de plus en plus attiré par le mystère qui entourait ces deux vieilles personnes sur la photographie. Est-ce que c'était eux qui avait détruit le manoir et dessiner ces curieux symboles un peu partout ? J'eus l'impression que quelque chose bougea dans mon champ de vision, dans le coin inférieure gauche, près d'une pile de livre. Sans vraiment attendre la réponse de mon amie et sans montrer le mini moment d'incertitude que je venais de vivre, je la pris par le bras et je l'emmenai en dehors de la pièce.

Nous marchâmes assez rapidement vers ce qui nous semblait être la direction de l'entrée, lorsque j'aperçus au milieu du couloir un cadre doré qui reposait sur le sol. Je m'arrêtai, forçant mon amie à faire tout autant, en étudiant ce qu'était la chose. Une inscription était écrit;

Seiko Yamanata - 19 ans

Je ne savais pas trop ce que j'espérais, mais je me doutais que je n'apprécierai pas ce qui se trouvait sur la toile. D'un geste rapide, je fis tourner le grand cadre dans mes mains. Je restai figé à la vue de la peinture. C'était la même que j'avais remarqué, lorsque nous étions entrés, à une exception près. La jeune femme du dessin semblait avoir été dessinée plus près. Nous pouvions voir sa robe blanche, les traits de son joli visage et deux lignes rouges qui parcouraient ses joues, comme si elle avait pleuré des larmes de sang. Elle cachait maintenant une très bonne partie de la scène derrière elle.

Le rationnel en moi se disait que c'était très certainement une série de plusieurs peintures et que nous devions l'avoir fait tombé lorsque nous avions traversés le couloir un peu plus tôt. Le jeune adolescent criait aux spectres et à la magie noire. J'allais remettre le cadre au sol, lorsque la lumière de nos lampes clignota brièvement, puis s'éteignit pendant quelques secondes, qui semblaient être une éternité.

Lorsque la lumière revint, je laissai tomber le cadre en poussant une petite exclamation de surprise. La jeune femme était désormais partie, il n'y avait plus qu'un champ de blé, un moulin et le manoir, éclairés par la lumière de la lune.

On entendit un froissement derrière nous et presque immédiatement, je me retournai et je me placai devant la coordinatrice. Je n’eus pas le temps d’être surpris, que ma lumière éclairait les traits d’une demoiselle le visage ensanglanté. Un petit sourire démoniaque sur les lèvres. Mon corps manqua un battement, ma lumière s’éteignit une seconde fois et le monde autour de moi devint noir et silencieux.

Il me semblait que j’étais encore conscient, mais je ne voyais et n’entendais absolument rien, même pas les bruits de ma propre respiration. Parler était tout aussi inutile… Est-ce que j’étais…. mort ?


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Niamh Mafoxy
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MessageSujet: Re: Haunted maze [Niame Mafoxy]   Haunted maze [Niame Mafoxy] Icon_minitimeMar 23 Juil 2019 - 10:15


Haunted maze [Niame Mafoxy] 6

Haunted Maze

I'VE NEVER SEEN THOSE MAGIC TRICKS BEFORE...


Tu sursautais malgré toi, lorsque ton ami posa une main sur ton épaule, te disant que vous pouviez partir d'ici et revenir une autre fois si tu le souhaitais : tu le toisais sans rien dire quelques instants, mais sa présence calme et rassurante eût pour effet de t'apaiser un petit peu.
Enfin, jusqu'à ce qu'il t'entraîne par le bras hors de la pièce. Même s'il ne montrait pas que quelque chose clochait, tu l'avais bien compris de par l'allure rapide à laquelle vous vous dirigiez vers ce qui devait être l'entrée. Tu étais curieuse des alentours, mais t'efforçais de ne rien regarder, effrayée à l'idée d'avoir une mauvaise surprise : et finalement, le fait de déguerpir d'ici ne te paraissait pas si idiot. À chaque seconde de plus passée dans ce manoir, ton mauvais pressentiment ne faisait que croître : tu sentais comme un poids sur ta poitrine ; une gêne pour respirer convenablement, qui n'allait qu'en grandissant au fur et à mesure de votre avancée.

Lorsque Klaus t'arrêta dans ta course, tu le vis s'approcher d'un mystérieux cadre doré. Une partie de toi était curieuse de voir ce qui se trouvait de l'autre côté-- ton mauvais pressentiment, lui, te poussa à interpeller ton ami, d'une voix inquiète. Ça sentait le piège à plein nez, mais il était déjà absorbé dans son étude de l'objet. Ne voulant pas rester à l'écart, tu t'approchais de lui à pas hésitants, posant tes yeux sur la toile qu'il venait de retourner. Tu sursautais en voyant la scène qui y était peinte-- et surtout, cette femme, qui semblait pleurer des larmes de sang.

Puis l'obscurité tomba sur le couloir.
Quelques secondes qui semblèrent être une éternité pour toi, et pour Klaus-- tu portais la main à ton torse, ayant du mal à respirer. Le poids que tu y ressentais s'était mué en pincement : il était douloureux, comme s'il voulait que tu t'en ailles sur le champ, avant que la lumière ne revienne, et ton coeur battait à la chamade. Tu avais le don de te mettre dans des situations dangereuses, et il t'arrivait parfois d'avoir ce genre d'intuitions-- jusqu'ici, tu les avais toujours écoutées, rebroussant chemin, ou trouvant une autre solution à tes soucis.

Lorsque la lumière revint, et tandis qu'un cri s'échappait de tes lèvres, tu regrettais de ne pas avoir fait la même chose ce jour-là.
La jeune femme était partie de la peinture.

Des bruissements retentirent derrière toi, et tu fit volte-face immédiatement, pour découvrir que Klaus avait été plus rapide : il s'était déjà placé devant toi. Cette fois-ci, tu le laissais être galant, et sans attendre de voir ce qui se trouvait devant lui, tu commençais à esquisser quelques pas vifs vers la sortie des lieux, estimant que ta propre survie était une priorité absolue.

Puis, ta lampe-torche s'éteignit soudainement. Pressant le pas, tu courais maintenant aussi vite que tes jambes te le permettaient vers la sortie, les larmes aux yeux--
jusqu'à trébucher sur un obstacle invisible : et, durant ta chute, tout s'obscurcit autour de toi.

Pendant quelques minutes, il te sembla évoluer dans un néant absolu. Tout était vide-- tu aurais voulu dire que tout était noir, également, mais tu n'en étais même pas sûre : tu te trouvais incapable de décrire la couleur que tu voyais tout autour de toi, mais tu savais en tout cas que c'était celle de l'absence de toutes choses.
Impossible de bouger.
Impossible de parler.
Tu n'entendais ni ta respiration haletante, ni ton coeur battant à la chamade.
Tu commençais à te demander si tu ne venais pas de mourir.
Étrangement, bien que frustrante, tu acceptais l'idée avec une forme de sérénité.
Une sorte de « Tant pis » résigné.

Mais tu ne te sentais pas à l'aise. Tu avais le sentiment étrange que quelqu'un fouillait dans tes affaires-- le sentiment que tu aurais, si quelqu'un s'était introduit dans ta chambre et avait commencé à fouiner dedans. Comme si on lisait ton journal intime : tu te sentais vulnérable, à nu.

Ce moment confus ne dura néanmoins qu'un instant, par rapport à l'éternité que tu avais l'impression d'avoir passée dans ce néant impromptu.
Mais finalement, tu t'éveillais, ouvrant tes yeux lentement, pour te relever précipitamment dès lors que tu compris avoir repris conscience : si vite, d'ailleurs, que ta tête tourna un instant, te forçant à prendre appui contre un mur.

Il était froid.
Tu l'observais : ta main était posée sur un miroir. Ah, plus exactement : un fragment de miroir. Déboussolée, tu jetais un oeil à tes alentours. La salle était immense, et les murs, couverts de miroirs.

Tu t'attardais à nouveau sur la réflexion de ces derniers, qui te semblait singulière, car sensiblement identique quel que soit leur emplacement : on y voyait toujours un enfant recroquevillé sur lui-même, dans un coin de la pièce. Il semblait sangloter-- tu te retournais vers lui dans un sursaut.
Rien.

Tu pris une grande inspiration. Ton mauvais pressentiment s'était envolé, te laissant là, avec un coeur qui battait à cent à l'heure et un cerveau qui tirait tous les signaux d'alarme possibles et imaginables : le pire venait d'arriver. Le pire était en train d'arriver-- tu le savais, et tu avais peur. Mais surtout, tu commençais à être agacée par la situation. Énervée, même. Tu étais sur les nerfs. Mais comment t'en vouloir ?

Tu remarquais alors la présence d'une mélodie belle mais macabre, jouée au piano : t'intéressant à son origine, tu aperçus, au centre de la pièce, un grand piano à queue. Malgré toi, la tristesse te submergea-- une tristesse teintée de colère--, et une boule se forma dans ta gorge, mais tu tentais de ne pas céder à tes émotions : néanmoins, impossible de détacher tes yeux de l'instrument, qui te paraissait, pour une raison mystérieuse, fascinant.

Peut-être était-ce l'espèce de marionnette, assise devant, qui en était à l'origine ? Tu t'en approchais à pas lents, intriguée.
Puis tu t'arrêtais soudain, une angoisse croissante s'ajoutant à la multitude de sentiments qui peuplaient déjà ton esprit.

Il s'agissait de Pableau-- ou du moins, de ce qu'il en restait. Comme roué de coups, ensanglanté, son corps n'était plus qu'une marionnette morbide, inanimée, condamnée à jouer du piano pour ce qui semblait être l'éternité.

Tu laissais échapper un cri malgré toi, et un haut-le-coeur te saisit. Tandis que tu portais ta main à ta bouche, tentant de détourner les yeux de la scène, du sang s'accumula sous le banc du piano, au rythme lancinant de la mélodie, comme si chaque note était un coup de plus asséné à la malheureuse créature.

Tu ne savais plus différencier l'illusion de la réalité. Était-ce vraiment le compagnon de Klaus, qui se tenait là, ou était-ce une farce de plus de la part des spectres ? Tu étais écoeurée, paniquée, triste et en colère, et ta seule envie était de partir d'ici au plus vite, avant que la situation n'empire. Tu te sentais écrasée sous le poids de l'atmosphère funèbre de la pièce, et partout où tes yeux allaient, tu tombais sur la réflexion étrange de cet enfant en pleurs.

Et pourtant, ton corps semblait comme attiré par ce spectacle morbide. À chaque phrasé musical, tu t'approchais un peu plus, et la musique se faisait plus forte, mais aussi plus lancinante : le sang s'amassait sous le banc, et ruisselait jusqu'à tes pieds, sous tes chaussures, et tu ne comprenais pas pourquoi tu continuais à avancer malgré tout.

Puis la musique s'arrêta net, et la créature se tourna vers toi. Ses orbites vides et noirs te fixèrent un long moment, tandis que la terreur et le désarroi rampait malicieusement le long de ton échine et de ta nuque : crispant ton corps tant et si bien que tu sentis des crampes te strier les mollets, et ta mâchoire se faire douloureuse.

Puis l'obscurité tomba sur la grande salle, une nouvelle fois. Celle-ci déclencha une réelle panique chez toi, ton coeur battant la chamade : tu te surpris à trembler. Après tout ce que tu venais de vivre-- tu avais compris que cette obscurité, que tu chérissais tant d'habitude, était toujours de mauvais augure.
Puis la lumière revint, te laissant là, tremblante : et le morbide pianiste avait disparu.

Ta peur panique servit de carburant à la colère et la frustration qui grondaient en toi, et, lorsque tu aperçus un immense miroir au fond de la salle, tu t'y dirigeais à pas déterminés, poings tremblants, lasse des illusions des spectres. Tu n'en pouvais plus : ils allaient trop loin.

Un homme de grande taille apparut à la surface du miroir. Ses cheveux étaient d'un blanc immaculé et ses yeux teintés de rouge : sa tenue, soignée, arborait de nombreux rubans et badges, qui justifiaient probablement son air hautain.
Quant à toi, il te sembla y voir Klaus.
Un Klaus néanmoins bien différent. Plus âgé et plus confiant.
Tu croisais son regard. L'illusion se mit à rire, avant de se retourner, se mettant dos à toi. Tu entendis sa voix pleine de mépris prononcer quelques mots à ton égard.

« Tu ne seras jamais à la hauteur de notre famille. Tu es un faible et tu n'as pas d'avenir... »

Et là, ce fût la goutte de trop.
Énervée, furieuse, exaspérée-- ces mots sont trop faibles pour décrire l'état d'esprit dans lequel tu te trouvais alors. Cette apparition fugace avait suffi à te confirmer que tu t'étais retrouvée, d'une façon ou d'une autre, plongée dans la psyché de Klaus-- ce qui te confirmait, de ce fait, que les spectres avaient sondé vos esprits, d'où le malaise que tu avais ressenti plus tôt.
Alors, Klaus était peut-être face à tes tourments à toi.

Excédée de fatigue mentale et physique, tu poussais un cri, avant de frapper le miroir d'un coup de pied retentissant. Celui-ci se fissura, pour éclater en morceaux au deuxième, puis au troisième coup. « Vous vous croyez intelligents ?! » tu hurlais, à l'égard des spectres qui t'observaient peut-être, « Vous ne me faites pas peur, d'accord ?! Je m'en fous de vos foutues illusions ! »
Ça, tu le disais pour te convaincre toi-même : ton coeur battait toujours à la chamade, des frissons parcourant ton échine en continu ; sans parler de tes mains tremblantes.

« Vous croyez que j'en ai quelque chose à faire, de ses problèmes ?! » continuais-tu, avançant vers le fond de la pièce, où se trouvaient maintenant une vingtaine de photos encadrées. Tu les décrochais une par une, les observant un instant, avant de les jeter au sol et de les écraser avec rage.
Il s'agissait de la famille de Klaus-- ses parents mariés, ainsi que l'homme que tu avais aperçu dans le miroir (son grand frère ?). Il s'agissait d'anniversaires, de ses amis les plus chers, dont un jeune brun à l'allure joviale. Mais aussi de son équipe, qu'il affectionnait tout particulièrement, et de plusieurs personnes que tu avais aperçues dans son carnet de croquis, peu de temps auparavant. Tu y étais aussi, bien sûr.

Le point commun de ces images ? Klaus en avait été évincé. Un trait de peinture se trouvait à sa place, et les autres personnes et créatures présentes ne paraissaient pas s'en soucier.

Ton regard se posa sur une inscription rouge, à même le mur-- inscrite à l'aide de ce qui semblait être du sang. « Ils seraient mieux sans toi. »
Ta rage ne fit que grandir. « Arrêtez ça tout de suite, vous m'entendez ?! Laissez-moi sortir d'ici ! »
Mais personne ne répondit à tes appels. En lieu et place de cela, les cadres, que tu venais pourtant de briser, se retrouvèrent, en un instant, indemnes et accrochés au mur à nouveau. Tu t'en approchais, pour t'apercevoir que Klaus ne figurait plus du tout sur les photos ; tandis que les autres figurants y apparaissaient encore plus radieux qu'avant.

Tu n'étais plus qu'une boule de nerfs, nerveuse et en colère.
Il faut dire que ce que tu venais d'apprendre de Klaus ne faisait qu'ajouter à ton exaspération. Tu ne pouvais pas comprendre comment quelqu'un comme lui, qui était né avec tout ce que tu n'avais jamais eu-- une famille, une bonne situation, un avenir-- pouvait avoir de tels tracas.
Ce n'est pas comme s'il risquait de se retrouver seul-- comme s'il avait à craindre l'abandon. Et puis, tu avais toujours envié son talent. Lorsque son holokit n'avait pas cessé de sonner, peu après l'avoir dérobé, tu avais été agacée par le bruit qu'il avait produit, mais aussi par l'attention qu'on lui portait-- le fait qu'on s'inquiète sincèrement pour lui, et qu'on lui demande des nouvelles.

Tu te disais que franchement, il n'avait pas de quoi se plaindre. Et ça t'énervait. Rageusement, tu continuais à arracher les cadres du mur, pour les jeter au sol.

« Vous avez rien de mieux ? C'est bon, je peux sortir, maintenant ?! » Tu continuais à t'acharner contre la salle, tentant de lasser les spectres suffisamment pour qu'ils te laissent partir ; extériorisant également ton agacement, mais aussi ton angoisse, à l'idée que Klaus, lui aussi, ait eu un aperçu de ce qui t'effrayait le plus.

Mais alors que tu allais t'en prendre à un dernier cadre, toute ta force s'évapora, et tu t'écrasais contre le mur--
tout s'obscurcit autour de toi, et, une fois de plus, tu te retrouvais dans un néant absolu, seulement accompagnée par le son du silence.



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MessageSujet: Re: Haunted maze [Niame Mafoxy]   Haunted maze [Niame Mafoxy] Icon_minitimeMar 10 Sep 2019 - 4:16


Mon esprit vagabondait dans les dédales d'un labyrinthe sans fin. Il faisait noir, très noir, les murs étaient d'une pierre mystérieuse aussi noir que la nuit et le plancher semblait être du béton froid et sec. Je ne pouvais entendre que ma respiration, qui se voulait courte, et le bruit de mes pieds nus frapper le sol d'un rythme constant.

Est-ce que je courais depuis une minute, peut-être deux heures ou encore trois jours ? Je ne pouvais absolument pas le savoir, le temps me semblait être un concept abstrait dans le moment présent. Même si j'essayais de me mettre des repères, j'avais l'impression de courir en cercle éternellement. J'avais commencé à compter le nombre de pas faits, mais je perdis vite le compte.

Après ce qui me semblait être une éternité, j'aperçus ce qui me semblait être une lumière radieuse au loin. Un rectangle se tenait bien droit dans cet halo de lumière. Rapidement, je me dirigeai vers l'étrange forme. Une vie entière aurait pu avoir lieu, lorsque j'arrivai enfin devant ce qui semblait être une porte fermée. Elle s'ouvrit abruptement.

Mes yeux s'ouvrirent presque aussitôt. J'étais couché sur un sol froid, un peu comme dans le labyrinthe que je venais de quitter. Avait-ce été une vision ? Un rêve ? Tout ce que je savais était que maintenant mes sens semblaient un peu plus alerte et j'arrivais à discerner les détails de mon environnement.

La salle donna une impression assez banale, même s'il y avait quelques décorations qui lui donnaient un petit air vieillot. Je me levai, vacillant légèrement. Mes jambes étaient engourdies et ma tête, oh ma pauvre tête, me faisait souffrir. Une mauvaise migraine intense et soudaine. Je fermai les yeux et je me massai les tympans. Après une ou deux minutes, je me sentais légèrement mieux, bien que toujours un peu faible.

Les murs étaient fades, aucune porte en perspective. Aucun passage secret dans le plancher, ni le plafond. J'étais littéralement coincé.

“Heyyy ? Quelqu’un ?” criai-je.

Aucune réponse, sauf l'écho de ma propre voix. Je retournai inspecter un des quatre murs, peut-être que j'avais manqué quelque chose. Si je ne pouvais que trouver une faille, un brin de lumière qui serait ma lueur d'espoir dans cette espèce de tombeau sombre, je serais un jeune homme heureux.

Quelque chose bougea derrière moi. Je m'arrêtai aussitôt, mes sens en alerte et mon coeur battant à une vitesse folle. La pièce était vide, elle devait l'être du moins… Tranquillement, je me retournai pour faire face à l'étrange et mystérieuse chose qui se trouvait enfermé avec moi.

Une personne. C'était un homme à l'allure fier, d'une grande stature bien droite. Il murmura un nom entre ses lèvres dont la forme me rappelait étrangement quelqu'un. Puis, je remarquai ses yeux indigos. Comme ceux de Niamh. Le gentleman ouvrit encore la bouche de nouveau et je pus entendre distinctement ce qu'il dit.

“Niamh…”

Je le regardai confus. Je m'approchai d'un pas, mais je gardai quand même mes distances.

“Non. Klaus.” dis-je en posant mon index sur mon torse..

Quelque chose clochait. Des murs sans issues et une apparition mystérieuse au milieu de la pièce ? Un rêve. Oui, je devais rêver encore.

“Où est ma fille… ?”
demanda le gentleman devant moi, qui semblait de plus en plus perdre patience.

Je m'assis un sol et je regardai la chose d'un regard défiant.

“Je me posais justement la même question, même si je ne pense pas que vous soyez réellement son père.” dis-je dans un souffle

Un rêve, un simple rêve. L'homme s'approcha de moi et agrippa mon chandail. D'une force surprenante il me releva et me remit sur mes pieds. Dans ses yeux, je pouvais lire une colère sans fin.

“Tu es réellement insolent, petit vaurien.

Je le regardai le regard hautain, ce n'est pas une simple illusion qui me ferait peur, elle avait peut-être réussi à me remettre sur mes pieds, mais se devait être une hallucination de mon esprit. Un léger rire s'échappa de ses lèvres, puis son visage commença à fondre. Il leva un poing dans les airs et frappa mon pauvre visage. Surpris, je reculai et je m'appuyai sur le mur. Frottant ma joue endolorie, surpris.

L'homme se transforma progressivement en petite créature hideuse, une créature que je n'avais jamais vue. Ce n'était définitivement pas un Pokémon. Cela semblait être une créature venant des ténèbres, se cachant dans les ombres de nos rêves pour attendre le moment opportun pour bondir et détruire nos espoirs et nos joies.

La panique commença à s'installer en moi. J'essayai de me faire petit pour éviter que cette chose, qui venait à peine de me frapper, décide de me décapiter d'une quelconque manière. La pièce commença à se modifier et je me retrouvai vite dans une toute petite cellule. Une prison.

Une voix étrange retentit dans la pièce. La créature me provoqua en me disant que j'étais un faible et un bon à rien. Il fit un pas, puis un autre. Ses membres se changeaient en permanence, comme s'il ne savait pas encore quelle apparence prendre. Ce qui restait était ses griffes, long et menaçantes. Puis, la chose semblait se décider. J'étais désormais devant le professeur de psychologie.

« Vous n’êtes qu’une criminelle-- que diront-ils, lorsqu’ils sauront ? Pensez-vous qu’il s’agit d’un jeu ?... »



Je reculai le plus que je pouvais, jusqu'à finalement me heurter sur le coin de la pièce, aucune issue possible. Je secouai la tête, puis je me redressai, faisant face à la chose la tête haute, bien qu'un peu confu à propos de ce qu'il disait.

“Que diront-ils, à l'orphelinat, à l'académie, à la police-”


La chose changeant encore d'apparence, mais cette fois-ci en une succession de personnes, j'en reconnus quelques-uns, mais la plupart m'était inconnue. Puis, je me retrouvai devant une copie parfaite de moi-même. Ses mains agrippèrent de nouveau mon col et je me soulevai du sol facilement.

“Que diront ceux à qui tu as menti ?...”


Alors, si on m'avait dit ce matin que je me retrouvais face à moi-même et que j'allais me faire intimidé par une version de moi, je ne l'aurais jamais cru. J'aggripai ses avant-bras de mes mains et je laissai échapper une phrase, en essayant de garder mon souffle.

“Je ne sais pas ce que vous voulez, mais laissez-là tranquille !”


D'un geste rapide, mais sans force, je frappai la joue balafré de mon clone. Ses mains s'ouvrirent et mes pieds touchèrent de nouveau le sol. Je me dépêchai de reprendre mon souffle, me préparant à un assaut contre mon moi démoniaque, ne cherchant à encore à faire de lien entre ce que l'apparition venait de dire et mon amie.

Klaus-Démoniaque se transforma en brume, puis des centaines de voix firent écho dans la pièce. Comme dans les apparitions, certaines m'étaient familières, mais c'était surtout et avant tout, une cacophonie sans but. Je crois entendre certains mots, certaines insultes, me disant que j'étais faible et que je n'avais pas d'avenir, me disant que mes amis m'abandonneront un jour ou l'autre. Qu'un jour je serais seul. Que je ne serais jamais heureux…

Encore une fois, j’eus l’impression que ça n’allait jamais s’arrêter. Les lumières semblaient avoir disparu avec mon jumeau et je n’arrivais plus à entendre le son de ma voix. Je suppliai à la chose de s’arrêter, en me bouchant les oreilles de mes mains et ne me recroquevillant sur moi-même.

Une éternité plus tard, les voix s'arrêtèrent me laissant seul dans mes pensées, seul avec moi-même, repassant en boucle leurs insultes dans ma tête. J’arrivai presque à me convaincre qu’ils avaient raisons et soudain…

Plus rien.
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